Parles-nous de tes origines. Qui étaient tes parents ?Mes parents ? De gros con*ards. Pardon, des gens hyper coincés du c*l.
Comment ça sans les insultes ? Tss. Je viens d'Angleterre, en plein quartier chic de Londres, 3e fille d'une famille bourgeoise et catholique. Un peu beaucoup conservateur.
Donc, je disais, mes parents s'appellent William et ma mère Grace. Oui, on ne fait pas plus cliché, je vous l'accorde. Ma mère, c'est la petite blonde typique avec sa coupe au carré et ses jupes droites, son chemisier bien assorti.. Le genre de petite pimbêche que tu as envie de taper, de décoiffer et de lui arracher son chemisier... Mh, bref. Mon père ? À part faire pondre des enfants à ma mère, c'est tout ce qu'il sait faire ! Et ramener de l'argent. D'ailleurs, il n'a presque aucun charisme, aucune autorité ! Il est comptable dans un petit cabinet et ma mère, bah mère au foyer, hein ! Ah et elle est une fervente bénévole à la paroisse du quartier. Ils se sont mariés à 20 ans... Ils se sont connus à 6 ans et apparemment, ils se sont toujours aimés...
J'ai également deux grands frères (Andrew et Evan), une sœur jumelle Madison (née 5min après moi) et deux petites sœurs Margaret et Victoria.
Oui, on ne devrait pas autoriser certaines personnes à se reproduire, je suis d'accord.
Comment s’est passée ton enfance ?J'ai toujours été une enfant à problèmes. C'est bon, vous me foutez la paix maintenant ?
Non ? ...
Ma mère a toujours rêvé d'avoir une petite fille, alors quand les deux premiers bébés s'annoncèrent être des garçons, forcément le troisième, une fille, c'était son plus grand bonheur ! Alors, imaginez quand le médecin lui a dit qu'elle allait en avoir deux... ? Haha. J'aurais bien voulu dire que mes premières années de vie étaient faciles, belles et pleines d'amour, mais... Non. En fait, ma sœur s'est développée plus rapidement que moi, elle savait tout faire la première et moi... j'avais plus de mal. Oui, on avait la même éducation, les mêmes jeux, mais c'est comme ça, je suis stupide depuis ma naissance. La seule chose que j'ai fais avant elle, c'est de naître, haha.
Alors, forcément, grandir "dans l'ombre de sa sœur", ce n'est pas facile, surtout quand on est enfant. Et cette petit con*e le faisait exprès, c'était le genre de pimbêche à étaler sa victoire, son génie et... Tout le monde l'adorait à la maison.
Andrew et Evan ont quatre ans de plus que nous. Chouchoute des parents et d'Andrew, elle avait tout pour elle... Mais Evan, c'était mon frère à moi. Peut-être parce qu'il savait ce que c'était de grandir dans l'ombre d'Andrew ? Ils ont 18 mois d'écart, ce n'est pas beaucoup. Bien qu'Evan soit le chouchou de papa.
Je faisais toutes les conneries possible et inimaginable avec Evan, on s'entendait parfaitement ! D'ailleurs, c'est lui qui m'aidait pour les devoirs, la lecture, bien qu'il soit tout jeune, il avait une certaine maturité et il savait que je n'y arriverais pas toute seule.
Puis vers mes 9 ans, c'était la naissance de Margaret. Une naissance qui passait plutôt... Banale. J'aurais pensé que Maddie se ferait destituer de sa place de "fifille chérie" mais non, pas du tout. J'ai presque de la peine pour Margie, d'un coup. Oui, elle grandissait, mais elle ne faisait pas aussi bien que Madison.
Et moi ? Ah oui, moi. Bah moi, je n'écoutais rien, je criais tout le monde, je m'énervais pour un oui ou pour un non... Je n'aimais pas l'idée de voir une nouvelle arrivante dans la famille. En fait, j'avais pas envie d'avoir une deuxième sœur, je l'ai assez mal vécu. C'est sûrement de là que viennent mes premières envies de frapper quelqu'un. Oui, je donnais des coups dans le ventre rond de ma mère... Que voulez-vous, j'étais apeurée et angoissée.
Je n'aimais pas les cours de religion, je n'aimais pas aller à la messe tous les dimanches et plusieurs fois par semaine, surtout quand ma mère me mettait à genoux devant le monsieur dans sa robe blanche et m'obligeait à me confesser parce que j'avais volé un bonbon à la supérette du coin... Ouais. C'est pas des bons souvenirs. Ah, mais j'vous rassure, le Monsieur en robe et à la croix, il m'a jamais tripoté. Heureusement.
Et ça ne s'est pas arrangé avec l'arrivée de Victoria...
Et ton adolescence ? Quels étaient tes projets, tes rêves ?L'arrivée de Victoria, c'était quand j'avais 12 ans. Début de l'adolescence, des premières règles, des premiers amours et... Découvrir tout ça seule, sans soutien, c'est perturbant. Effrayant. Surtout dans une famille catholique où il ne faut surtout pas penser à "ça", les cours de sexualité, très peu dans la famille. Le sexe avant le mariage, ce n'est pas envisageable. D'ailleurs, mes frères avaient rejoint depuis un moment la chorale de l'église, et même si c'était assez drôle, ma mère voulait que je le fasse. Évidemment, cette petite lèche-cul de Maddie était ravi. Mais moi, non.
En fait, en me promenant avec une domestique, ou plus exactement en allant dans une bibliothèque, j'avais découvert des livres pour adulte. Sexe, drogue, alcool, meurtres et j'en passe. J'étais fascinée. D'ailleurs, plus j'y repense et plus je me dis, que c'est dans cette bibliothèque que j'ai lu mes premiers romans érotiques. Allez savoir pourquoi et comment.
Mes projets ? Je n'en avais pas. Je ne savais même pas ce que je voulais faire... Et ma sœur, elle m'énervait tellement avec son côté parfait. Cette famille parfaite... Alors, je me suis mise à traîner sur le chemin du retour à l'école. D'ailleurs, je suivais souvent Evan lors de ses soirées entre potes clandestines, il ne fallait pas le dire à maman.
En y repensant, c'est peut-être à cause d'Evan que je suis partie sur le mauvais chemin... ? J'avais rencontré ses potes, filles et garçons. J'étais paumée, en pleine recherche de moi-même et... Je suis tombée amoureuse. Elle avait 17 ans, j'en avais que 14. Mais elle était belle, elle était libre... Elle était un modèle.
Mais voilà, lesbienne dans une famille catholique, ça ne fait pas bon ensemble. Et un jour, je n'ai pas été très prudente, Maisie était venue dans ma chambre, en douce, par la fenêtre et... On avait passé la nuit ensemble. J'vous épargne les détails hein ! Elle m'avait pris ma pureté et franchement, c'était avec un immense plaisir. Mais... Mes parents nous ont découvertes au petit matin et, même si Evan avait pris ma défense en disant que c'était ma petite amie... Les preuves étaient là. Puis je n'avais pas nié. J'étais... "Amoureuse" ? En quelque sorte.
Franchement, cet épisode n'a pas arrangé les choses, je sortais en douce, je provoquais de plus en plus mes parents, je me suis même mise à boire... C'est là d'où vient mon addiction à la boisson forte. Je n'avais que 15 ans. Et cette fois, même Evan ne pouvait plus rien pour moi. Je cassais des choses à la maison, j'étais de moins en moins stable et franchement, je ne savais même plus différencier le mal et le bien.
Alors, non, je n'avais aucun projet, aucun rêve... Juste d'être libre.
Les as-tu atteints ? Si non, pourquoi ?Non. Mes parents, un jour, on essayait de m'envoyer dans un centre religieux pour "guérir" ma maladie... Le fait d'être homosexuelle. Enfin, je ne l'étais même pas en fait, j'aimais juste me taper n'importe qui, fille ou garçon. Ma mère a longtemps pensé que j'avais le diable en moi. Elle me détestait. Et c'est à cette période que je commençais plusieurs séjours en internat, en hôpital psychiatrique... J'étais malade oui, je me scarifiais, j'ai attenté à ma vie plusieurs fois. Ces centres pour "me guérir", ils faisaient peur, j'avais une soif inconditionnelle de violence, de frapper tout ce qui bouge.
Je ne suis plus maître de moi en fait. Je noie mon chagrin dans l'alcool, dans les cigarettes et parfois les joints. Je n'ai jamais réellement pris de drogue dure, quelques fois, mais c'est surtout léger. Alors, non, je n'ai pas atteint mon rêve d'être libre et de pouvoir sortir de "l'ombre de ma sœur". Je n'arrive pas à être stable pour avoir un emploi, aller à l'école... Je bois, je fume, je frappe. Je n'ai confiance en personne, même pas en moi...
Comment as-tu entendu parlé du domaine d’Almara ?Là, ça fait 4 ans que je n'ai pas revu ma famille. Entre quelques séjours en prison pour vol, destruction de bien public, tentative de suicide, cure de désintox... Je me bats contre moi-même, contre tout. Mais voilà, depuis 2 ans, je suis adulte... et ma psychologue, celle qui me suit depuis un moment déjà, m'a parlé de ce centre, elle m'a dit qu'auprès de personnes qui ont besoin de moi, d'animaux, je pourrais ré-apprendre à faire confiance et à croire en moi. Encore des balivernes ou des méthodes bizarres pour me mettre sur le droit chemin.
Elle m'a dit, que là-bas, je pourrais enfin "être libre", loin de la pression sociale et de ma famille. Mais bon, au final, je vais être enfermée dans un centre qui pue le crottin avec des gens aussi fous que moi... ? J'espère au moins que les filles seront mignonnes et les gars pas trop con. Donc on a fait les papiers de demandes d'admission vers décembre 2018 si je me souviens bien...
Avais-tu déjà rencontré des chevaux avant ton arrivée ?Non. J'ai essayé une fois d'organiser des combats de chiens... C'était drôle. D'ailleurs, vous savez qu'ils sont plus cruels quand on les affame ?
Mais... Je n'ai pas trouvé ça très drôle. En fait, je crois que j'aime bien les animaux... Même s'ils sont stupides. J'aime bien les chats, ils sont machiavéliques.
Ah, une fois, ma psy a voulu me faire essayer la canithérapie... À part faire peur aux chiens et frapper l'infirmière à coup de chaise, ça n'a servi à rien.
PHYSIQUE & PERSONNALITÉ Tessa a les cheveux courts et blonds avec quelques mèches noires, rousses et parfois blanche, c'est une ancienne coloration fait à l'arrache dans un sous-sol avec des produits pas très saints qui lui a bousillé les cheveux... Elle fait souvent des colorations de toute façon, enfin, dès qu'elle en a le droit ou qu'elle met la main sur une boîte de teinture. Autrement, elle a un corps "normal", elle n'a quasiment pas de poitrine. On peut voir sur ses bras et ses poignets des traces de scarifications. Elle a également un tatouage sous la fesse droite avec marqué "Fuck" en écriture presque illisible et qui bave... Encore un truc fait dans un sous-sol avec du matériel sortit on-ne-sait-d'où...
Pour le caractère eh bien... Si on arrive à la cerner, à gagner sa confiance, on obtient une amie fidèle et amicale ! Elle adore rigoler et passer du bon temps avec les gens qu'elle apprécie. Elle est un peu bête mais pas si méchante que ça au final... À croire qu'elle s'est mis une si grosse carapace pour se protéger qu'elle n'arrive plus à être elle-même.
Tessa, c'est aussi une fille incroyablement forte, téméraire et qui ne lâche rien... Enfin, en temps normal. Mais là, c'est surtout une gamine capricieuse, susceptible et violente. Elle s'énerve pour un oui ou pour un non, elle a une forte personnalité et une facilité à vouloir contourner les règles. Elle est très têtue ! Si elle ne veut pas, elle ne fera pas. Ou mal. Elle sait reconnaître quand une tâche doit être vraiment faite... Quoi qu'elle serait capable d'aller flâner dans le foin que de donner à manger aux chevaux... Hm.
En fait, c'est juste une jeune adulte complétement paumée qui n'a jamais eu de réels repères dans sa vie... Elle va paniquer ou monter sur ses grands chevaux (haha) pour le moindre petit truc... Ce qui la rend assez instable. Elle peut rire avec vous et la seconde d'après vous en coller une. Elle cache un profond mal-être et un manque de confiance en elle énorme.
Faire du mal à autrui, c'est ce qui lui fait croire qu'elle vit. Tout comme l'alcool en fait... Et ses clopes. Elle est aussi attachée à sa liberté qu'à sa bouteille.
PARTICULARITÉ(S) Dépressive chronique à tendance suicidaire, voici ce qui est lisible en premier dans son dossier médical. Instabilité mentale et dépendance accrue à l'alcool. Elle fait preuve de violence verbale et physique... Il lui arrive d'avoir des spasmes, des genres de tremblement et à crier la nuit... Elle semble toujours avoir peur de tout.