Jérémie Black (fini)

Parles-nous de tes origines. Qui étaient tes parents ?
Je ne connais pas plus mes origines que mes parents en réalité. J'ai été abandonné dès la naissance, avant même d'avoir une identité à moi. Je n'ai pas la moindre idée de qui étaient mes parents, ni même de la raison pour laquelle ils m'ont laissé à un sort qui aurait pu m'être fatal si je n'avais pas eut de chance. A supposer que je pouvais appeler ma survie comme une chance. Je ne me pose jamais la question sur la raison de cet abandon. Je ne veux pas le savoir et je ne veux pas plus connaître mes géniteurs. Ca n'en vaut sans doute pas la peine. Mais ça laisse un aperçu assez édifiant de mon existence à venir. Comme je le disais, j'aurai dû mourir le jour même où je suis né. Sans certitude, c'était à Paris. Parce que c'est dans ses environs que j'ai été abandonné, à l'écart de la ville, au milieu de rien comme un chien attaché à l'autoroute durant un départ en vacances.


Comment s’est passée ton enfance ?
Mais j'ai vécu. Je n'aurais pas dû mais j'ai eut une chance. Mes pleurs de nourrisson ont été entendu par une jeune femme, Marie. Elle vivait à l'écart des villes avec d'autres gens du voyage au sein d'un groupe de caravane. C'est elle qui m'a trouvé, c'est elle qui m'a élevé, qui a eut pitié de moi. J'ai ainsi passé les premières années de ma vie à vivre ainsi : à voyager à travers le pays, mais surtout à connaître la dureté de ce monde. J'étais un peu jeune pour vraiment y voir clair, mais il n'était pas aisé de manger à notre faim et il fallait faire avec le mépris des autres sur, comme ils nous appelaient, les roms. Mais j'étais insouciant à l'époque. Le rejet des autres devinrent vite une normalité. Je commençais déjà à apprendre à chaparder, que ce soit de l'argent, des objets ou de la nourriture.


Et ton adolescence ? Quels étaient tes projets, tes rêves ?
Un grand tournant dans ma vie que cette période. A la base, je n'avais aucun rêve, aucun avenir, aucun projet. Je vivais au jour le jour avec ma famille adoptive, sur les routes de villes ou de campagne. Je devenais un parfait petit voleur, un parfait petit paria. Ca ne me dérangeait pas, j'y prenais grand plaisir à faire tourner le monde en bourrique autour de moi. C'était un jeu d'enfant, au sens propre du terme. Et je grandissais petit à petit avec cette mentalité. Quand j'avais treize ans, alors que nous étions revenu à proximité de la capitale, nous avions été repoussé par un homme en colère contre nos méfaits qui avait été prêt à user de violence pour nous faire partir. Moi-même je me suis mis en colère ce jour là, surtout lorsque je le vis s'en prendre à Marie, l'empoignant de force. J'ai réagis au quart de tour, sans réfléchir. J'ai sortit ce canif qu'on m'avait un jour offert et n'hésita pas une seule seconde à le planter dans la jambe de cet homme, sous les regards choqués de tout le monde. L'homme avait hurlé, menacé, avant de s'enfuir. Et même si mes mains étaient ensanglantées, je n'ai pas regretté mon geste. C'est alors que le camp décida de partir pour éviter les représailles. Mais au moment de monter à mon tour, Marie m'en empêcha. Il n'y eut pas un seul mot de sa part, rien qu'un regard. Un regard qui me fit comprendre qu'elle ne voulait plus de moi. Plus après avoir vu de quoi j'étais capable. J'avais bravé des interdits. Je fus condamné à être abandonné une seconde fois. Les caravanes sont parties, et je me suis enfui dans la capitale.

J'ai essayé de m'en sortir seul. Je volais pour vivre. Mais plus j'affrontais ce nouveau monde seul, plus je devenais pire. Les vols ne suffisaient plus. J'ai commencé à vandaliser et à agresser les gens pour obtenir ce que je voulais. Je me cachais dans l'obscurité des rues et Black est devenu mon identité, celle que l'on m'a jamais donné. Bien qu'il n'y avait sans doute qu'aucun intérêt à avoir un nom de famille quand on vivait ainsi. J'avais perdu toute confiance aux autres et je n'étais guère plus qu'un chat sauvage qui errait comme un spectre. Mais tel un chat, j'ai finis par être pris dans les filets de la fourrière. Une fourrière nommée police. J'étais pourtant sur le point d'atteindre mes quatorze ans. J'aurais pu vivre pour toujours de la sorte. Je ne voulais plus vivre autrement, ni avec qui que ce soit. Le monde était pourri, j'en avais acquis la certitude et je ne voulais plus rien avoir affaire avec la société. Seulement voilà, j'avais été attrapé et j'étais bon pour une cage. Je n'aurais pas supporter la cage. Depuis tout petit, je voyageais, j'étais libre. Même seul sur les trottoirs de Paris, j'avais été libre. Aussi, quand on me proposa une alternative à mon châtiment, je l'ai un peu saisi sans réfléchir. Cette alternative se nommait Almara.

Je suis resté un peu plus d'un an là-bas. Les débuts n'ont pas été facile. J'ai dû réapprendre la vie en société. Les employés du domaine ont dû apprivoiser le chat sauvage que j'étais devenu. J'ai dû apprendre à cesser les vols et la violence. J'ai dû apprendre à vivre comme vivaient les autres, j'ai perdu mon illettrisme et surtout, j'ai découvert le monde des chevaux. J'avais vu beaucoup de chevaux durant mes voyages, mais jamais sans les côtoyer. L'expérience avait été aussi étrange que bienfaisante. Je crois que j'ai surtout appris à leur côté, non pas à celui des humains présents. Aujourd'hui encore, j'ai confiance aux chevaux mais il m'est encore difficile de l'accorder aux gens. J'ai beaucoup changé, certes, mais je n'ai pas oublié pour autant. Le sentiment d'abandon et de trahison restera ancré en moi probablement pour toujours. Mais les chevaux eux, ils ne trahissent pas et n'abandonnent pas. Alors je ne voulais pas le faire non plus. Lorsque j'ai pu quitter Almara vers mes quinze ans pour ma réintégration dans le monde, eh bien, je n'ai pas voulu en fait. En quittant cet endroit, j'ai rapidement compris que je voulais y rester. Y rester et y servir. C'était probablement le premier projet de toute ma vie, l'avenir que je ne pensais pas avoir.


Les as-tu atteints ? Si non, pourquoi ?
Lorsque je suis revenu du coup au domaine pour demander malgré tout à y apprendre un métier, à pouvoir y rester, j'ai eu l'atroce surprise de découvrir qu'il avait finalement fermé ses portes. J'avais sentit ce fameux avenir s'effondrer comme une enclume au fond de mon estomac. Et c'est dur à avaler pour le jeune que j'étais à peine sortit des déboires. Pendant un temps, je ne savais plus quoi faire de cette existence nouvelle. J'avais l'impression qu'on me fermait à nouveau la porte à un quelconque destin. A mon âge, évidemment, j'aurais pu reprendre les études, mais je n'ai pas voulu car ce n'était définitivement pas fait pour moi. J'ai retrouvé une vie errante avant de me retrouver dans un centre équestre dont le gérant, Jacques, m'avait prit en pitié et avait accepté de m'accorder l'hospitalité à condition que je l'aide au centre. Il a été un peu comme un père pour moi et j'y ai passé les dix dernières années à m'occuper des chevaux. Il m'a même appris à les monter. C'était un tout petit endroit qui avait fait son temps visiblement. Jacques était un vieil homme et les gens ne venaient plus vraiment. D'années en années, le domaine s'affaiblissait.


Comment as-tu entendu parlé du domaine d’Almara ?
C'est Jacques qui m'en a parlé. Je lui avait raconté que j'y avais vécu avant de le rencontrer et que je me suis retrouvé à la rue une fois que le domaine a fermé. Un beau jour, Jacques m'informe que Almara a réouvert ses portes. Il m'a encouragé à tenter ma chance. A y retourner pour y travailler. Je ne voulais pas le laisser seul, mais il m'avait affirmé que lui aussi avait fait son temps et qu'il comptait vendre ses terres et prendre sa retraite. Je suis donc partit, je suis retourné à Almara. Un fait qui m'a fait tellement bizarre de revoir cet endroit dix ans après. Les souvenirs étaient remonté en moi à une vitesse folle. L'adolescent sauvage que j'avais été en y entrant y revenait désormais en jeune adulte, ma foi...Pas trop mal accompli je dirais.


Pourquoi as-tu fais le choix de le rejoindre ?
J'ai toujours voulu le rejoindre. Enfin, c'était un bien grand mot. Après ma "thérapie" là-bas, je n'ai plus voulu le quitter car je m'y étais sentit chez moi. Je ne saurais expliquer pourquoi, ni comment. Vous savez, quand on a été trahi par les humains, on prenait les animaux comme famille. Je me suis attaché aux chevaux. Et après la vie à la dure, la vie auprès d'eux m'est apparu comme une délivrance. Après le départ de Jacques, je n'avais plus nulle part où aller. Nulle part sauf ici.


Avais-tu déjà rencontré des chevaux avant ton arrivée ?
Mes premiers contacts avec les chevaux ont été fait ici même, à Almara. Je pense pouvoir dire que c'est grâce à eux que je suis qui je suis aujourd'hui. Je ne dirais pas que je suis quelqu'un de bien, loin de là. Mais je le suis avec les chevaux en tout cas.


PHYSIQUE & PERSONNALITÉ Physiquement, ce qui impressionne le plus en Jérémie, c'est sa taille. C'est un grand gaillard, à ne pas en douter. Grand et svelte, porté par de vraies jambes de gazelles ! Des cheveux noirs, qu'il aime porter tantôt court, tantôt long, ou entre deux selon ses envies, et qui font ressortir ses yeux bleus intenses. Il s'habille majoritairement de noir, et possède de nombreux tatouages. Bien qu'élancé, le jeune homme a tout de même du muscle en lui même si ça ne se voit pas aux premiers abords. Le travail auprès des chevaux, ça forge mine de rien.

Jadis jeune garçon rebelle, agressif et farouche, le temps à Almara ainsi que les dix ans passés dans un centre équestre ont su le transformer. Il s'est énormément assagit et sa méprise du monde a su s'estomper. Néanmoins, il n'en demeure pas moins un jeune homme marqué par l'abandon et la trahison qui l'ont beaucoup affecté depuis son enfance. Il a, de ce fait, toujours du mal à réellement accordé sa confiance aux autres. C'est un garçon de nature solitaire, qui préférera toujours la compagnie des chevaux à celle des gens. Il est également pas très loquace. Il n'a pas vraiment le sens de la conversation. Parler de la pluie et du beau temps, ce n'est pas son truc ! A vrai dire, il a sûrement encore beaucoup à apprendre niveau sociabilité ! Ca lui donne souvent un air froid et distant que l'on pourrait facilement mal prendre, mais le jeune homme n'est pas méchant pour un sou. Enfin...Il est déconseillé de faire du mal à un cheval en sa présence malgré tout !

Pour résumé, Jérémie est quelqu'un qui aime avant tout la solitude et les chevaux. Ce n'est pas un mauvais bougre mais si on veut lui faire plaisir, le mieux encore c'est de le laisser tranquille lorsqu'il le demande. Que ce soit ici ou avec Jacques, ou le reste de son passé, il a toujours vécu en retrait d'autrui et ne cherche pas forcément les liens. Pourtant, ça lui ferait probablement du bien. Il n'en a pas vraiment conscience. Il veut avant tout avoir la paix. Tant qu'on s'occupera pas de lui, il ne s'occupera pas de vous. C'est ainsi qu'il fonctionne. Il vit au jour le jour et n'aime pas se prendre la tête. Il n'a pas honte de son passé, ne le regrette pas. Mais il ne s'en détache pas pour autant.

PARTICULARITÉ(S) Si Jérémie peut paraître souvent sûr de lui, ce sont généralement des façades. L'une de ses plus grandes peurs, c'est d'être délaissé comme autrefois. D'être abandonné. Il craint le jour où on pourrait lui dire de plier bagage et de quitter Almara. Il déteste également l'enfermement -il n'est pas claustrophobe, cela dit l'idée d'être forcé de rester entre quatre mur le frustre profondément-. En revanche, il a une vraie phobie des chiens ! Cela vient du fait que beaucoup l'ont attaqué durant son enfance de petits voyous.

As-tu lu le Règlement ? Val a validé le code
Comment as-tu connu le forum ? Pub FB
Est-ce ton premier forum RPG ? Absolument pas.

Type de cheval désiré /

Tu es validé(e) ! Tu as désormais ta couleur mais tout n’est pas encore terminé ! La prochaine étape est de créer la Fiche de Suivi de ton personnage et, si tu le souhaites, une Fiche de Liens qui te permettra de répertorier toutes les relations de ton personnage. Enfin, n'oublie pas d'aller ajouter la célébrité qui représente ton personnage au Bottin des Avatars.

Tu ne souhaites pas commencer le jeu avec un cheval et ce n'est pas grave ! Tu pourras à tout moment faire une demande d'attribution lorsque le cœur t'en dira. En attendant, tu peux tout à fait interagir avec les chevaux de club !

En guise de récompense pour avoir été validé avant le 31 janvier, ta cagnotte de départ s'élève à 50 Equus (au lieu de 20 Equus). Fais-en bon usage !