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Un nouveau pays pour une nouvelle vie - Ft. Valerian x Joy

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Joy Walter
Joy Walter
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Joy est :
- boulimique en phase de guérison
- Anorexique (45kg pour 1m73)
- Ex-suicidaire : s'est ouvert les veines au niveau des poignets pour appeler à l'aide.
- Enfermée dans un mutisme profond, ne prononce que des phrases courtes lorsque c'est indispensable.
- A peur des hommes, n'a aucune confiance en eux et refuse d'être seule en leur présence. D'ailleurs, c'est la source de son problème de poids : si elle n'est pas désirable, les hommes ne la regardent pas.
- Elle est persuadée de pouvoir communiquer avec les animaux par la pensée (CAI : communication animale intuitive).

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Posté le Jeu 11 Mar - 10:59



Un nouveau pays pour une nouvelle vie

Ca y est, nous y voilà... Le jour J était finalement arrivé. Après avoir repoussé l'idée, puis avoir envisagé cette possibilité de futur en France, Joy s'était même surprise à compter les jours qui la séparaient encore de la date fatidique à laquelle elle s'envolerait au dessus de la mer - SA mer - pour la première fois. Encore la veille, son estomac se crispait d'impatience mêlée à une certaine peur de l'inconnu. Mais ce matin, le réveil se faisait étrangement plus amer : cet engouement pour l'avion avait disparu et la demoiselle se plaisait désormais à envisager le pire. Et si l'appareil rencontrait un problème technique et s'écrasait en plein dans la Manche ? Ce n'est pas tant la mort qui effrayait Joy, mais plutôt l'horrible souffrance qui ne manquerait pas de la précéder. Et puis... Sa hâte de pratiquer le français avait elle aussi trouvé son antipode en la crainte du rejet de ces autochtones, et des penchants soi-disant entreprenants des hommes de cette terre inconnue.

Enfin levée et complètement réveillée, Joy traina des pieds lorsque celle qu'elle devina être Margot Rogier, sa psychologue, frappa à la porte de sa chambre. La jeune femme l'ouvrit et continua de se préparer avec l'aide de la professionnelle, qui ne manqua pas de l'interroger plus ou moins discrètement sur ses ressentis du jour.

Quelques minutes plus tard, les deux femmes quittèrent la pièce et Joy ne put s'empêcher de ressentir un pincement au coeur en comprenant qu'elle ne reverrait sans doute jamais ces murs d'un blanc uni et froid. Elle n'aimait pas cet endroit, pourtant, elle lui vouait une certaine sympathie, ou peut-être même respect. Après tout, c'est ici qu'elle avait grandit. Aimé ou pas, elle y était chez elle.


**
*

Quelques heures plus tard, Joy et Margot s'apprêtaient à embarquer dans l'avion qui les mènerait à Almara.
- « Greas ort Joy, veux-tu bien te presser jeune fille ? Nous allons manquer notre vol » la houspilla gentiment la psychologue en la poussant par les reins en direction du sas d'embarquement.

- « Tha e math Magot. C'est bon, nous sommes dans les temps.» répondit abruptement Joy, beaucoup moins à l'aise au milieu de cette foule d'inconnus attendant leur vol.


**
*

Le trajet s'était déroulé sans encombre. Enfin, si on passe sous silence la crise d'angoisse qui a forcé Joy a passer une bonne partie du vol enfermée dans les cabinets de toilettes à des kilomètres d'altitude. En effet, Margot et elle s'étaient retrouvées sur la rangée de 3 sièges et bien que la psychologues se soit promptement proposée pour prendre place aux côtés du jeune homme occupant le dernier siège vacant, Joy n'avait pas supporté les regards appuyés qu'il lui avait lancé pour attirer son attention. Tout de suite, elle s'était mis en tête tout un tas d'obscénités alors qu'il ne souhaitait sans doute que faire la connaissance de cette bien maigre jolie jeune femme de son âge. Après avoir tenu quelques minutes, les dents serrées, les mains tremblantes, la tête baissée et les yeux fuyants, Joy perdit son sang froid et se leva brusquement pour remonter l'allée en courant et rejoindre son refuge de fortune.


**
*


Les roues du taxi crissèrent sur une allée de graviers couleur sable blanc, puis s'immobilisèrent devant un portail noir ajouré aux allures imposantes. De chaque côté des portes de métal s'élevaient deux magnifiques piliers de pierre noires travaillées avec soin, et quelques mètres avant cette protection ancestrale se trouvait un poteau lui aussi de métal, sur lequel pendait une sorte d'écusson en fer forgé stipulant les numéros "8265". Joy se sentir soudainement extrêmement mélancolique, presque malade. Ca y est, dans quelques pas, son quotidien changerait inexorablement, pour le meilleur ou pour le pire. Margot ne semblait pas en proie aux mêmes états d'âme, le cœur léger d'être de retour dans sa contrée de naissance, et de remettre les pieds dans cet endroit.

Devant la tête de Joy, Margot fronça les sourcils et se permit de lui poser une main rassurante sur l'épaule. Elle se savait privilégiée de pouvoir ainsi toucher la petite. Elle était bien l'une des seules à pouvoir le faire aussi impunément.

- « Tout va bien Mo ghràdh ? Ne t'inquiète pas Joy, ces quelques pas sont ceux qui te séparent d'une chance inestimable à saisir : celle de guérir, purement et simplement. S'il te plait, écoute moi. Lorsque nous franchirons ce portail, je veux que tu t'imagines laisser tous tes démons, tous tes problèmes, de l'autre côté. C'est un nouveau départ, ici, tu peux être celle que tu veux être. Tu peux recommencer de zéro pour t'écrire une nouvelle histoire. » la rassura Margot d'une voix si douce et imprimée d'amour que Joy ne put que l'écouter, les larmes lui montant aux yeux.

La jeune fille garda le silence mais hocha la tête et posa sa main sur celle de Margot. Cette dernière l'avait déjà prévenu : elle ne pouvait pas rester avec elle. Cette Aventure Joy allait devoir la vivre seule, alors autant suivre les conseils de la psychologue de renom.

Attrapant sa valise, l'écossaise la fit rouler jusqu'au portail ouvert. Elle esquissa un temps d'arrêt et coula un regard incertain vers la blonde à ses cotés. Elle inspira profondément, ferma les yeux quelques secondes, puis fit un premier pas qui la propulsa de l'autre côté de la frontière du domaine, un air déterminé typiquement écossais peint sur le visage. Un petit sourire rassuré aux lèvres, Margot lui emboita le pas.

Tout à coup, la bâtisse apparut. Joy en lâcha sa valise qui tomba lourdement au sol. La bouche de la jeune femme s'ouvrir dans une mimique béate. Un "waou" se dessina silencieusement sur ses lèvres. Le tableau qui s'offrait à elle était splendide, comme figé dans le temps. L'écossaise pouvait presque imaginer dans les jardins les hommes et les femmes d'époque, sapés d'habits affriolants, membres d'une cours royale, évoluer en ces lieux. Elle n'était jamais venue en France, mais certains films écossais lui avait fait découvrir ces décors riches et huppés dans lesquels évoluaient les nobles de l'époque. Une pression sur le bras la ramena à la réalité et Joy tourna la tête vers une Margot tout sourire.

- « Je sais Mo ghràdh, c'est magnifique. Bienvenue chez toi. »

Joy hocha la tête et récupéra sa valise. Les deux femmes reprirent leur progression vers l'entrée de la bâtisse et son imposante porte de bois, encadrée par des briques et pierres aux teintes rouge pâle presque rosées. Margot s'effaça pour laisser le privilège à Joy d'entrer la première. La brune s'était attendue à une décoration pompeuse faite de tapisseries, de statues, de papier peint et de dorures. Quelle ne fut pas une nouvelle fois sa surprise en découvrant un intérieur chaud et chaleureux (pour elle, le bois était obligatoirement source de chaleur dans un foyer). Un tapis au style ancien Prusse ou Turc jonchait le sol de parquet fin, maintenu à sa juste place par une imposante table ronde paraissant presque petite comparée à l'étendue du tapis sur lequel elle reposait.

L'écossaise fit quelques pas, les yeux émerveillés par ce si juste équilibre entre pierres blanche, piliers de marbre noir et boiseries. Une grande verrière illuminait la pièce depuis son piédestal au mi-étage. Levant le regard vers le plafond, Joy nota ls poutres en bois nu retenir le plancher du premier étage. De riches lustres dorés apportaient valeur et statut à la décoration, faisant écho aux fauteuils de velours bleus disposé en fond de pièce.

Tout à sa contemplation, Joy ne vit ni n'entendit approcher la personne en charge de les accueillir, Margot et elle.


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Directeur
Valerian Hayes
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Un nouveau pays pour une nouvelle vie - Ft. Valerian x Joy Aawr

Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Ven 12 Mar - 22:06



Nouveau Pays. Nouvelle Vie

Vous voulez savoir la vérité ? Personne ne redémarre jamais de zéro. On laisse tous quelque chose derrière-nous ... et parfois, ces choses là nous poursuivent, puis nous rattrapent.


DOMAINE D’ALMARA, MARS 2019

Les jours passaient à Almara, sans ne jamais se ressembler. Si un rythme indéniablement répétitif s’était installé au domaine, demeurait toujours cette étincelle indomptable, celle de l’imprévu, qui toujours venait mettre son grain de sel, parfois même dans les choses les plus simples. C’était le risque lorsque l’on s’aventurait à travailler avec le vivant : parfois, des choses échappaient même aux contrôles les plus strictes, et même le rigoureux Valerian ne pouvait l’éviter. Constamment, le directeur voyait cette étincelle venir perturber ses plans pourtant longuement préparés, mettant à jour son manque cruel de résilience. Ce défaut, Valerian avait appris à le compenser par une adversité naturelle … les choses ne se passaient pas comme prévues ? Pas de problème, Valerian avait mille et une solutions. Aujourd’hui, pourtant, venait un problème qui n’aurait pas dû en être un mais qui se posait malgré tout comme tel, faute de chance sans doute – Valerian préférait accuser la chance – Aujourd’hui venait à Almara l’écossaise dont le dossier avait retenu son attention, et dont la future présence au domaine l’avait poussé à trouver un confrère féminin pour rejoindre cette équipe un peu particulière. En tant qu’homme Valerian avait ses limites dans certains cas, et le directeur avait su que celui de Joy Walter en ferait partie à l’instant même où il l’avait accepté. Hélas, Valerian n’avait pas su trouver quelqu’un à temps et il se retrouvait désormais avec une phobique des hommes sur les bras. Une part de lui regrettait de mettre la fille dans une situation pareille – comme si les choses ne s’annonçaient pas suffisamment compliquées pour elle – et une autre tentait de se rassurer en se disant qu’avec beaucoup de patience et un peu de bonne volonté, les choses finiraient par aller. Auraient-ils le choix ? Pas vraiment en vérité ; il le faudrait, ou bien ils courraient à la catastrophe.

L’après-midi était bien entamée lorsque, piégé dans son bureau, Valerian aperçu du coin de l’œil la voiture apparaître sur l’écran de l’une des caméras. Accroché à son téléphone, à l’autre bout du fil se tenait un interlocuteur particulièrement hardi, qui avait eu l’audace et surtout la ténacité d’entrer en contact avec lui malgré toutes les difficultés que cela représentait ; mécontent du rendu de la justice, l’homme réclamait qu’on lui rende ses chevaux désormais recueillis à Almara et Valerian déployait un effort surhumain pour garder un semblant de courtoisie. L’insistance de l’homme étant, Valerian ne fut pas en mesure de régler le problème diplomatiquement et la discussion prit finalement une tournure engagée ; lorsque le directeur raccrocha enfin, l’énervement l’avait définitivement gagné. Cet idiot lui avait fait perdre beaucoup trop de temps et sans doute les passagères de la voiture devaient-elles l’attendre dans le hall d’accueil, où Valerian aurait aimé les accueillir à leur arrivée. Lorsque le silence retomba enfin dans son bureau, Valerian prit un instant pour se ressaisir et regagner son calme ou quelque chose s’en rapprochant … il n’était pas question d’accueillir les deux femmes dans tous ses états, n’est-ce pas ?

La ponctualité était quelque chose d’important aux yeux de Valerian Hayes, aussi ne tarda-t-il pas trop. Saisissant sa veste sombre accrochée sur le dossier de sa chaise, le directeur entama la descente des étages du manoir, quittant le second pour le premier, vide à cette heure de la journée. Le mois de mars était venu à Almara, apportant avec lui le soleil et la douceur du printemps qui, déjà, avait fait verdir les vastes prairies du domaine et sa végétation environnante. Lorsque Valerian apparu enfin en haut des marches du hall d’accueil, son regard aperçu les deux femmes qui, trop occupées à contempler les lieux, manquèrent son arrivée. La distance géographique étant, contrairement aux habitudes Valerian n’avait pas eu l’occasion de les rencontrer avant et le directeur avait dû se contenter de quelques échanges téléphoniques avec la psychologue. Le psychiatre les voyait pour la première fois et très vite, sa vision donna raison à son instinct : le Docteur Rogier avait le faciès de ces gens passionnés et impliqués. Valerian n’en avait pas douté à la vue du dossier qu’elle lui avait fait parvenir, quant à sa patiente en elle-même … elle était grande et un peu trop sèche – Valerian préférait utiliser ce terme là – et le directeur se félicita d’avoir choisi pour elle Dunia, dont la taille raisonnable ne manquerait pas de faciliter l’abord. Par la suite Valerian fit trop de bruit pour ne plus être remarqué, et il avait déjà traversé la moitié de l’escalier lorsque les yeux des deux femmes se posèrent sur lui. Sans attendre, le directeur les rejoignit d’un pas assuré, sa veste toujours à la main.

— Pardonnez mon retard, je ne vous apprendrai rien en vous disant que les choses ne se passent pas toujours comme on le prévoit déclara-t-il en guise d’introduction. Valerian s’approcha d’abord de la psychologue, ignorant dans un premier temps la jeune fille qui l’accompagnait. Je suis honoré de faire votre rencontre, Docteur Rogier. Il lui tendit la main, la lui serra avec chaleur. J’espère que vous avez fait bonne route et que le voyage n’a pas été trop éreintant affirma-t-il.

Et puis, presque sans prévenir, son regard se porta en direction de Joy, qui sans doute en cet instant précis aurait tout donné pour devenir invisible. Le directeur la détailla à instant, avisa son allure … avec elle, Valerian n’aurait pas le droit à l’erreur et il le savait.

— Bienvenue à Almara, mademoiselle Walter déclara le directeur. Valerian eut la décence de ne pas lui tendre la main, plus par égard que par manque d’envie. Sans doute son geste – ou justement, son absence de geste – ne manquerait pas d’être apprécié par la jeune fille. Mon nom est Valerian Hayes, je suis le directeur de cet endroit.

S’étendre sur les présentations aurait été superflu. Val avait hésité : français … ou bien anglais ? Valerian savait que la psychologue parlait la langue de ce pays – elle avait rédigé le dossier de sa patiente en français – mais quand était-il de la fille ? Sans doute le découvrirait-il bien assez tôt, et s’empresserait alors de s’adapter.

— Vous pouvez laisser vos affaires ici, quelqu’un les montera à l’étage en temps voulu assura le directeur en désignant la valise de la jeune fille. Puis, son regard engloba les deux femmes. Laissez-moi vous offrir quelque chose proposa-t-il. Que boivent les gens en Écosse de nos jours ? Thé ? Café ?

Ce n’était pas habituel mais Valerian leur devait bien cela … elles venaient de loin après tout et le directeur prenait soin de ceux qui faisaient le choix de lui faire confiance. L’espace d’un instant son regard bifurqua vers la jeune fille. S’habituant à ses traits, le psychiatre y chercha le moindre signe qui trahirait ses ressentis … Valerian le savait, il avait intérêt à gagner un semblant de confiance tant que la psychologue était là, car une fois Rogier partis cette tâche promettait de se compliquer. Valerian ne s’imaginait pas faire des miracles en si peu de temps, mais ces premiers instants ne manqueraient pas d’être décisifs et sans doute Rogier le savait-elle aussi.


Dernière édition par Valerian Hayes le Dim 14 Mar - 18:43, édité 1 fois
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Posté le Dim 14 Mar - 18:24



Un nouveau pays pour une nouvelle vie

Toute absorbée par sa contemplation des lieux, Joy n'entendit pas le directeur venir vers elles. Lorsque sa voix grave typiquement masculine remplit soudainement la pièce, Joy sursauta et son regard apeuré chercha de lui-même l'origine du son immédiatement perçu comme une menace. D'un pas rapide et quelque peu chaloupé, l'écossaise trouva vite refuge auprès de Margot Rogier, sa psychologue depuis de nombreuses années, qui était naturellement venue accompagner ses premiers pas en France.
Contre toute attente, la concentration qu'elle se devait de tenir pour comprendre les propos de l'homme dans une langue étrangère la sortit un tant soi peu du malaise qu'elle éprouvait en présence d'un homme. En effet, elle se devait de tenir son esprit aux aguets, et il ne pouvait donc pas tergiversé comme il avait prit l'habitude de faire.

L'homme était grand et fin. Il n'était guère surprenant de le vers occuper la position de directeur, car un certain charisme émanait de son être. Bien coiffé et bien vêtu, l'homme semblait calme et sûr de lui.

Il s'excusa pour son retard, avançant le fait que rien ne venait jamais comme on s'y attendait. Joy réprima un rictus amer : ah ça, elle n'avait pas besoin de l'entendre de la bouche d'un inconnu... Sa vie n'avait été jusqu'à maintenant, qu'une succession de déconvenues. Occultant complètement la présence de la brune, l'homme se dirigea avec détermination vers le Dr Rogier qu'il salua avec amabilité. Margot lui rendit sa poignée de main avec calme, tout sourire.

- « Tout le plaisir de cette rencontre est pour moi, Docteur Hayes. Notre voyage s'est passé aussi bien qu'il le pouvait pour cette très chère jeune femme ici présente » répondit Margot dans un français parfait, avant de glisser un regard entendu vers Joy. Nul doute qu'elle faisait allusion à la crise d'angoisse de Joy en plein vol... Cette dernière serra la mâchoire, rancunière que la psychologue réfère déjà de ce malencontreux évènement après à peine deux minutes de présence.

Sans prévenir, Valerian porta ensuite son regard pénétrant sur Joy qui se recroquevilla sur elle-même comme un chien battu. Immédiatement, la jeune écossaise croisa les bras devant sa poitrine, comme pour se protéger des regards indiscrets. Elle n'osa pas relever les yeux vers le directeur et ne lui lança qu'un coup d'œil obligé lorsqu'il lui souhaita la bienvenue à Almara. Joy fut soulagée de constater que ce grand homme ne chercha même pas à lui tendre la main, sans doute déjà mis au courant de sa situation précaire avec la gente masculine. Cette présence d'esprit la toucha néanmoins, lui redonnant espoir quant à la gentillesse de ce directeur. Lorsque l'homme poursuivit et se présenta, Joy trouva quelques forces pour faire bonne impression. Elle accrocha le regard de Valerian quelques millièmes de secondes, le temps de lui rendre la pareil, en version écourtée.

- « M-Merci » répondit abruptement Joy, d'une voix très mal assurée, avec un accent écossais agréable mais bien présent.

Cette réponse était déjà énormément d'effort pour elle. Et il était presque certain qu'elle n'aurait su franchir la barrière de ses lèvres sans la présence réconfortante de Margot à ses côtés.

Monsieur Hayes leur proposa ensuite de laisser les bagages ici-même et d'aller boire quelque chose tous ensemble. Joy réfréna le tremblement de ses mains, se persuadant qu'elle ne risquait rien, que les gens d'ici étaient là pour l'aider à avancer. Mais c'était bien plus fort qu'elle-même. Elle avait l'impression que son corps parvenait à se défaire de la raison intimée par son cerveau pour n'en faire qu'à sa tête. C'est pour tout cela également qu'elle le détestait, ce corps décharné et maigrichon que son âme habitait.

Margot reprit la parole après quelques secondes d'espoir que Joy poursuive sur sa lancée, mais devant le silence de l'écossaise, elle se devait de reprendre les rennes de la discussion.

- « Volontiers Docteur, même si je doute que la mode écossaise sied aux Français... A cette heure-ci, le Whisky serait déjà de rigueur... Mais je me contenterai d'un Thé bien chaud, si vous avez cela en réserve. » Répondit le Docteur Rogier avec un certain humour non dissimulé qui parvint à arracher un sourire à Joy. « Joy, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Je suis sûre que le temps de Monsieur Hayes est compté, ne le perdons pas inutilement en tergiversant, veux tu ? » continua-t-elle d'une voix douce.

Joy fronça les sourcils, perdue. Habituellement, Margot ne lui tendait pas ce genre de piège et la petite pouvait presque toujours se contenter de répondre par un hochement de tête, positif ou négatif. Elle lança un regard noir à sa psychologue, persuadée que cette dernière lui forçait la main histoire de la faire parler devant ce Directeur. La brune ouvrit la bouche, puis la referma. Elle joua quelques secondes avec l'anneau porté par son doigt, puis prit une grande inspiration. Si Margot voulait jouer, elle s'en mordrait les doigts. Fixant ses chaussures comme si elles représentaient la seule chose connue de cette pièce - ce qui n'était pas loin d'être vrai - Joy énonça d'un français branlant :

- « Je souhaite une eau avec bulles, si-le te plait. »

Elle glissa ensuite un regard plein de défis vers sa psychologue. Eh oui, il se pourrait bien que malgré son mutisme, Joy ait l'âme rebelle des écossais. Par cette réponse, elle s'adressait bien évidemment à Valerian. Elle aurait aimé mener son plan jusqu'au bout en parvenant à le regarder, mais la force lui manqua. Elle était fatiguée, désorientée, et n'avait plus vraiment goût de se battre pour une simple réponse.




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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Lun 15 Mar - 19:06



Nouveau Pays. Nouvelle Vie

Vous voulez savoir la vérité ? Personne ne redémarre jamais de zéro. On laisse tous quelque chose derrière-nous ... et parfois, ces choses là nous poursuivent, puis nous rattrapent.
Un sourire s’esquissa sur le visage de Valerian lorsque la psychologue mentionna leur voyage, et le regard qu’elle fit couler en direction de la jeune fille lui laissa suggérer que tout ne s’était pas passé exactement comme il l’aurait fallu. Cet échange non verbal, qui se passait clairement de mots, n’échappa à personne et encore moins à la concerné, qui s’empressa de se recroqueviller lorsqu’elle se rendit compte être devenu le sujet d’observation de l’homme se trouvant en face d’elle. Conscient de l’effet de son regard sur elle, Valerian ne s’attarda pas trop, se contentant de son bref remerciement qui lui permit d’entendre pour la première fois le son de sa voix ainsi que le fond de ses yeux verts, qu’il parvint à accrocher l’espace d’un fugace instant.

Par la suite, la question de Valerian concernant ce qu’elles souhaitaient prendre aurait pu rester longtemps sans réponse si Rogier n’avait pas fait le choix d’intervenir, prêtant main forte à sa comparse écossaise qui peinait encore à s’habituer à son environnement, et plus encore à l’homme à sa tête. Le trait d’humour de la psychologue le fit sourire de nouveau.

— Vous avez raison, l’heure n’est pas encore venue chez nous affirma le directeur en avisant un instant sa montre, un sourire toujours sur le coin des lèvres. De toute manière, vous auriez été déçue : le whisky que se ventent de vendre les français n’est rien comparé à celui qui mûrit en Ecosse … vous ne perdez pas grand-chose, croyez-en mon expérience assura-t-il d’un air entendu, sur un ton tout aussi léger.

Loin de laisser sa protégée en paix, le Docteur Rogier l’incita à répondre à son tour, l’obligeant à sortir de sa zone de confort. Le regard que la jeune fille lui lança n’échappa pas à Valerian, ni l’air de défi qui plana un instant dans ses yeux … la fille avait un certain goût pour l’adversité et le psychiatre se promit de ne pas l’oublier. Le français quelque peu tâtonnant de Walter lui arracha un sourire … si Valerian était à cheval sur les convenances, le directeur lui pardonna son écart qu’il savait involontaire ; ce n’était qu’un détail, et actuellement le moindre de ses soucis. Consciencieux, Valerian trouva juste de reprendre la psychologue une fois la réponse de la jeune fille énoncée … s’il était vrai que son temps était souvent compté, Valerian avait prévu le coup : dans ses prévisions du moins, accueillir Joy Walter était la seule chose qu’il lui restait à faire pour aujourd’hui. Il n’était pas pressé, ne l’était jamais en pareilles circonstances … et puis, faire comprendre à Walter qu’elle disposait de tout le temps qu’elle souhaitait ne manquerait pas de lui faire gagner des points, sans doute.

— Hum, en vérité ma fin de journée vous est consacrée. J’ai deux-trois petites choses à vous montrer, qui gagneront à être faites sans empressement déclara le psychiatre, presque mystérieux. Son regard croisa un instant celui de la psychologue … prendre leur temps, oui, c’était sans doute ce qu’il y avait de plus important à l’heure actuelle. De "l’eau qui pique" pour mademoiselle Walter. Faisons cela alors poursuivit le directeur, son regard bifurquant vers la jeune écossaise.

D’un geste de main, Valerian les invita à prendre le chemin de l’aile ouest. Sans un mot, le directeur leur fit traverser la salle commune, chargée d’innombrables décorations et pourtant vide de tout résident, pour finalement atteindre la grande salle, au calme apaisant. Là aussi, les élèves brillaient par leur absence, mais l’heure n’y était pas pour rien : beaucoup étaient en cours à cette heure de la journée, les autres à l’écurie et Valerian le savait bien. Ici, ils seraient tranquilles encore un moment et le directeur comptait bien là-dessus. Il les guida jusqu’à l’une des tables, désigna les chaises vides.

— Installez-vous, je nous apporte ça affirma-t-il.

Et il s’éloigna, les laissant un instant seules en tête à tête. Son absence offrirait un peu de répit à la jeune fille et cela aussi, Valerian le savait. Le directeur disparut en arrière cuisine, s’affaira à préparer un plateau digne de ce nom … en digne richard qu’il était, Valerian aurait pu faire préparer tout ça par l’équipe des cuisines, mais le garçon qu’il avait été n’avait pas oublié la simplicité de vie enseigné par sa mère, aussi mit-il un point d’honneur à le faire lui-même, malgré les remarques de ses propres employés. Lorsqu’il revint finalement, Valerian apporta avec lui un plateau chargé de deux mugs d’eau fumante et d’un long verre d’eau gazeuse, dont les fines bulles remontaient déjà à la surface. Le directeur avait complété le tableau d’une assiette de biscuits, et de son chargement s’élevait déjà une douce odeur de menthe et de réglisse, trahissant ce que Valerian avait pris pour lui-même. Sans attendre, il déposa le plateau sur la table.

— Servez-vous si le cœur vous en dit déclara-t-il en désignant la nourriture.

Ces mots étaient davantage destinés à la jeune fille, car il savait que la psychologue, elle, n’aurait pas besoin d’être poussé pour le faire. Valerian s’installa en face des deux écossaises, jugeant qu’une table entre lui et sa future résidente ne serait pas du luxe au vu des circonstances. Il posa le verre d’eau sur la table et le fit glisser jusqu’à elle du bout des doigts, jugeant son geste plus avisé que s’il le lui avait simplement tendu. Non, Valerian ne laissait rien au hasard, mais cela n’avait rien à voir avec Joy Walter. Attrapant sa propre tasse, le directeur s’adossa contre le dossier de sa chaise, augmentant de quelques centimètres la distance le séparant de la jeune fille. Loin de vouloir se montrer froid envers le Docteur Rogier, l’intérêt de Valerian se porta davantage sur sa patiente et le directeur lui faisait confiance pour comprendre l’intérêt de cette décision. Joy Walter était le centre de leur intérêt commun : ce qui se jouait-là était important, et tous deux en connaissaient les difficultés. Valerian avait déposé sa veste un peu plus loin sur la table et, laissant un instant la tasse lui chauffer les doigts, il raffermit sa position sur sa chaise.

— Peut-être serez-vous plus à l’aise en anglais, Joy ? supposa le directeur. C’était presque une proposition, mais Valerian n’attendit pas la réponse. Vous a-t-on mise au courant des règles de cet endroit et de son fonctionnement ? continua-t-il dans un anglais qu’on aurait pu croire natal.

Son anglais et son accent londonien, Valerian les devait paradoxalement à sa mère, qui très tôt l’avait baigné dans cette langue qu’elle avait elle-même fait sienne bien longtemps auparavant. Le psychiatre savait bien que la langue n’était pas le seul motif de la timidité de la jeune fille, mais les choses qu’il s’apprêtait à dire étaient trop importantes pour prendre le risque d’être mal interprétées … et puis, le savoir anglophone dans ce pays étranger aiderait peut-être Walter à se sentir un peu moins seule, sans doute, peut-être … s’il s’y prenait bien.
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- Ex-suicidaire : s'est ouvert les veines au niveau des poignets pour appeler à l'aide.
- Enfermée dans un mutisme profond, ne prononce que des phrases courtes lorsque c'est indispensable.
- A peur des hommes, n'a aucune confiance en eux et refuse d'être seule en leur présence. D'ailleurs, c'est la source de son problème de poids : si elle n'est pas désirable, les hommes ne la regardent pas.
- Elle est persuadée de pouvoir communiquer avec les animaux par la pensée (CAI : communication animale intuitive).

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Posté le Mar 16 Mar - 11:20



Un nouveau pays pour une nouvelle vie


Les entendre parler ainsi des us et coutumes de son pays n'amusa que modérément la jolie brune. Les clichés avaient la peau dure... Oui, le whisky était LA boisson écossaise par référence... Oui, l'alcool ambré avait même la prétention de pouvoir se venter d'avoir sans doute sauvé de nombreuses vies au cours des batailles menées par les Highlanders, car il faisait à l'époque office de désinfectant par excellence... Mais aujourd'hui, bien qu'il soit toujours dégusté avec le même amour, l'empreinte londonienne laissée par la présence des Britanniques en terre écossaise avait fait évoluer les mœurs, et ce pays libre qu'était l'écosse s'était très européanisé.

Par contre, le Directeur marquait un point : la piquette vendue ailleurs qu'en Ecosse n'avait réellement rien à voir avec le goût caractéristiques des futs originaires de la Terre de Légendes, comme aimait l'appeler Joy. Cette terre était encré en elle telle une boussole indiquant la direction à suivre aux navires en pleine mer. La brune avait du s'en éloigner, d'abord entre les quatre murs de la maison de repos, puis ici en France, mais elle se plaisait à imaginer d'ores et déjà leurs retrouvailles.

Suite à cela, le Directeur déclara qu'il avait volontairement fait de la place dans son agenda pour leur réserver le reste de sa journée. Ses paroles sortirent Joy de ses pensées et la laissèrent quelque peu contrariée... Elle allait passer l'entier après-midi de sa première journée dans le Domaine en compagnie d'un homme... Ok... Le changement de vie s'annonçait explosif ! Apparemment, le gérant avait un bon nombre de choses à dire, et à montrer... Tant que Margot serait avec elle, Joy se conforta dans l'idée qu'elle était en relative sécurité... Ce qui était plus acceptable à supporter d'ailleurs.

Les trois prirent place autour d'une table de bois massif. Instinctivement, l'écossaise ne colla pas les accoudoirs de la lourde chaise contre la table : ce vieux réflexe de survie lui donnerait l'occasion de prendre la poudre d'escampette si la situation dégénérait. Egalement, elle repéra une sortie, la fixant quelques secondes de son regard vert, puis en détournant les yeux dans un soucis de discrétion. Elle était tendue, très tendue. Même si elle ne souhaitait rien montrer, ses doigts étaient blafards, froids, et pris de légers tremblements.

Valerian lui tendit ensuite son verre. La jolie brune leva un sourcil et hasarda un coup d'oeil scrutateur vers cet homme si bien habillé. Il ne lui tendait pas réellement le verre comme n'importe qui d'autre aurait fait, non... Il l'avait glissé avec délicatesse sur la table de bois, du bout des doigts. Etonnée, Joy mordilla sa lèvre inférieur en réfléchissant. Que savait-il ? En se fiant à l'air sûr du Docteur Hayes, ce comportement était à mille lieues d'être hasardeux. Il se comportait ainsi sciemment. Il n'empiétait pas dans l'espace de Joy, respectait sa zone de sécurité, ses peurs et ses blessures. C'était le premier homme à se comporter ainsi envers elle.

Bien vite, le docteur Hayes quitta le verre des doigts et prit place confortablement dans son siège, laissant à la jeune fille tout l'espace dont elle avait besoin entre leur deux corps pour se sentir en sécurité. Il ajouta un terme étrange que Joy n'avait jamais rencontré dans ses livres : « eau qui pique ». Mais pourquoi diable l'eau piquerait-elle ? De quoi parlait-il, de sa langue ? Boire de cette eau allait-il se révéler douloureux ?
Curieuse et intrépide, l'écossaise ignora les mignardises pour enserrer le verre froid et lisse de sa main délicate. Portant le contenant transparent à ses lèvres, qu'elle trempa avec appréhension, elle plissa les yeux et contient à grand peine un sourire amusé. Les français appelaient-il cette eau eau qui pique en raison des bulles de gaz qui l'animaient ? Quelle étrange expression... Joy avait déjà bu de l'eau gazeuse avant, et bien que les bulles lui avaient chatouillé la langue, elle n'en avait ressentit aucune douleur de piqûre. La fillette reposa le verre sous le regard interrogateur de sa psychologue, mais elle choisit de ne pas partager avec eux ses amusantes pensées.

Du coin de l'oeil, Joy vit Margot hausser les épaules et se saisir d'un biscuit sec. Par réflexe, Joy estima mentalement le nombre de calories contenues dans un seul de ses gourmandises. Fronçant le nez dans une expression étrangement dégoutée, elle se surprit à repousser l'assiette du bout des doigts, toujours dans un silence total.

Valerian reprit alors la parole, lui proposant de continuer l'entretien en anglais pour lui en faciliter la compréhension. Aie, les choses qui allaient suivre n'en seraient que plus sérieuses... La brunette hocha néanmoins la tête par l'affirmative, acceptant ce changement de langue à son avantage. Lorsque le Docteur Hayes prononça ses premiers mots dans la langue de Shakespeare, Joy en cogna bruyamment le verre d'eau qu'elle était en train de reposer, contre la table en bois. Son accent était parfait, ses expressions aussi ciblées que l'auraient été celles d'un natif anglophone. Mais... Qui était cet étrange homme aux multiples cordes à son arc ? Etonnant...

D'un rapide regard, elle s'excusa. L'air de rien, Valerian continua jusqu'à lui demander si elle avait déjà eu vent du règlement du Domaine. En vérité, Margot le lui avait promptement expliqué lorsque son dossier avait été accepté : pas de téléphone, pas de cigarette, pas d'alcool, des colocataires de chambre, un cheval, des cours, des règles...
La jeune femme baissa ses yeux verts et inspira profondément, jouant de nouveau avec ses doigts devant le regard si pénétrant du Directeur.

- « Je euh... Non. Désolée. » mentit-elle en anglais, coulant un discret regard vers sa psychologue pour la supplier de ne pas la contrarier. Expliquer ses connaissances du règlement serait un discours bien plus long que ce qu'elle ne se sentait capable de faire.



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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Mer 17 Mar - 19:03



Nouveau Pays. Nouvelle Vie

Vous voulez savoir la vérité ? Personne ne redémarre jamais de zéro. On laisse tous quelque chose derrière-nous ... et parfois, ces choses là nous poursuivent, puis nous rattrapent.

Paris, Mars 2015.
— Pa’ ! Pa’ ! J’veux d’l’eau qui pique ! D’l’eau qui pique très fort ! Steuplait steuplait Pa’ ! demanda la gamine, s’accrochant au bras de cet homme qui la rendait minuscule.

A peine rentrée de l’école, Liliska avait lâché son sac pour rejoindre Valerian, rentré lui-même un peu plus tôt. Derrière elle, sa mère peinait à suivre le rythme effréné de la gamine qui, même après sa journée d’école, ne semblait pas fatiguée le moins du monde. Trépignante, l’insistance de la petite fut telle que Valerian finit par attraper la bouteille de Sodastream, qu’il clipsa dans la machine sous le regard attentif de sa fille, qui suivait chacun de ses gestes. Tandis qu’il incorporait dans l’eau plus de CO2 qu’il ne l’aurait fallu, Valerian vit paraître sur le visage de la petite un sourire qui l’amusa lui-même. Lorsqu’il eut enfin terminé et qu’il lui tendit finalement un verre plein du précieux liquide, la fillette s’empressa de le porter à ses lèvres et d’en boire une gorgée … avant de plisser les yeux et de laisser paraitre sur son visage une moue plutôt significative.

— Wouaaaah Pa’ ça pique trop ! Ça m’pique même le nez ! déclara la petite, la langue encore engourdie par le gaz un peu trop présent dans l’eau. Sa remarque fit naître sur le visage de Valerian un sourire un peu trop amusé.

— Tu voulais de l’eau qui pique, non ? lui fit-il remarquer.

Un peu plus loin, encore en retrait, le psychiatre surprit Lana à s’en amuser elle aussi.

Valerian s’arracha à la contemplation du verre d’eau bullé, déjà vide à moitié. Le souvenir était revenu comme ça, sans crier garde, sans s’annoncer, laissant le directeur pensif un instant. Bien vite il se reprit, quittant le verre des yeux pour reporter son attention sur la jeune fille face à lui, qui venait de lui annoncer n’avoir reçu aucune explication concernant le domaine et son fonctionnement. Le temps d’une fraction de seconde, son regard se porta en direction du Docteur Rogier … non, Valerian ne la croyait pas si négligente. Le directeur était presque sûr que la psychologue n’avait pas manqué de la mettre au jus concernant cet endroit et plus encore, il en était même certain, pourtant il fit le choix d’entrer dans le jeu de la jeune fille … après tout, il fallait bien céder un peu de terrain de temps à autre, non ? Valerian porta à ses lèvres sa tasse pleine de thé, en bu une gorgée avant de répondre.

— Dans les semaines qui vont suivre, vous serez en chambre commune avec d’autres résidentes, le temps que vous vous fassiez à cet endroit. Je vous ai mise avec deux autres jeunes filles qui sont arrivées un peu avant vous, et qui sans doute ne manqueront pas de vous informer de tous les détails que je pourrai potentiellement oublier expliqua le directeur, toujours en anglais. Durant cette période, vous n’aurez pas le droit d’utiliser votre téléphone ni de contacter le monde extérieur. Je me chargerai moi-même de tenir informer le Docteur Rogier de votre adaptation ici, vous avez ma parole assura-t-il. Je ne pense pas que cela soit nécessaire de le préciser pour vous, mais je me dois de le faire tout de même : les drogues et l’alcool sont interdits au domaine, fumer l’est également, et les animaux domestiques ne sont pas autorisés au sein du manoir déclara Valerian.

A ces derniers mots, le directeur eut une pensée pour Naomi et sa chienne, Dahlia … comment comptait-il justifier cela déjà ? Peu importe, personne ne l’avait encore questionné à ce sujet et c’était très bien comme ça. Les règles d’Almara pouvaient paraître drastiques au premier abord mais Valerian avait ses raisons, humainement et pédagogiquement parlant. Les premières semaines d’un résident à Almara étaient décisives et le directeur ne pouvait pas se permettre de laisser place au hasard ni à des évènements en provenance de l’extérieur. La marche était haute pour les jeunes en mal d’affection, ceux qui laissaient derrière eux quelqu’un en entrant ici – c’était le cas de Joy Walter et Valerian le savait – mais le directeur ne pouvait pas faire d’exceptions … les choses ici étaient suffisamment compliquées comme ça.

— Mais Almara ne se résume pas à cela et je pense que vous le savez poursuivit le directeur. Pour vous accompagner durant votre parcours ici, vous aurez à votre charge un cheval dont vous devrez vous occuper, un cheval qui tout comme vous sera … spécial. Particulier. Vous ne serez pas seule pour vous en occuper, bien sûr. Valerian fit une courte pause, laissant à la jeune fille le temps de digérer toutes ces informations. D’ailleurs, Joy, un point est encore flou dans votre dossier : est-ce que vous avez déjà rencontrer des chevaux auparavant ? Est-ce que vous les connaissez un peu ? lui demanda-t-il.

A son tour de mentir, Valerian la prenait à son propre jeu. Les deux psys n’avaient pas manqué d’échanger concernant l’expérience de Walter vis-à-vis des chevaux, mais la jeune fille n’était pas supposée le savoir. Si Valerian ne s’attendait pas à un discours, entendre l’écossaise s’exprimer serait pour lui une victoire … une petite victoire certes, mais une victoire quand même. Patient, Valerian attendit sa réponse, réduisant ses options … est-ce qu’il venait de la piéger ? Peut-être un peu, oui. Joy Walter était maligne, mais Valerian l’était encore plus. Walter n’était pas sa première patiente, ni la première traumatisée qui croisait sa route : Valerian en avait vu d’autres, bien d’autres, qui étrangement avaient su trouver en lui un allié improbable. Joy Walter finirait-elle par s’en rendre compte ? Pas tout de suite non, mais Valerian était un homme patient, osait-il croire avisé : il attendrait, aussi longtemps qu’il le faudrait.


Dernière édition par Valerian Hayes le Sam 8 Mai - 10:50, édité 2 fois
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Posté le Ven 19 Mar - 15:53



Un nouveau pays pour une nouvelle vie


Faisant écho aux dernières paroles de Joy, un éclair suspicieux illumina un bref instant les yeux du Directeur mais il se dissipa tout aussi rapidement. Cependant, la jeune écossaise était intelligente... Elle avait compris qu'il savait. Il savait qu'elle savait, qu'elle était au courant au moins des grandes lignes du règlement régissant les libertés et interdits du Domaine.

Une décharge d'appréhension transperça l'estomac de la jolie brune qui sembla alors se refermer sur elle même telle une huitre perlière à marée descendante. Pourtant, Valerian reprit parole comme si de rien était. Son regard quitta le verre empli du liquide gazeux, sa main se porta vers la tasse de thé encore fumant qu'il mena précautionneusement jusqu'à ses lèvres. Lorsqu'il déglutit, sa voix résonna de nouveau dans la pièce, arrachant un frisson à la demoiselle.

Là, le Docteur Hayes lui expliqua les étapes de son intégration : bientôt, lorsque le Docteur Rogier rentrerait en écosse sans elle, Joy rejoindrait une chambre commune avec deux autres résidentes. résidentes, avait-elle bien entendu ? Le soulagement qu'elle ressentit dénoua soudainement ses muscles, lui arrachant malgré elle un soupir de satisfaction. Peut-être ne serait-elle pas si mal ici après tout, ses besoins les plus primaires avaient l'air d'être plus que respectés.

L'homme enchaîna : pas de téléphone portable, ni le moindre contact avec l'extérieur. De toute manière, à part Margot, Joy était définitivement seule au monde. Une âme perdue, violée, violentée, errant dans ce monde de misère. La suite n'étonna pas non plus la brune : aucune drogue, aucun alcool ou encore cigarette en tout genre ne serait toléré au Domaine. Les animaux de compagnie non plus n'étaient pas les bienvenus intra muros.

Lorsque le directeur fit une pause, semblant se perdre dans ses pensées, Joy se sentit pousser des ailes. Un élan de gratitude envers cet figure de l'autorité du Domaine la submergea : elle sentait bien qu'il se décarcassait pour qu'elle se sente bien ici et, bien qu'elle voit encore l'endroit comme une prison dorée et qu'elle serait à mille lieues de lui faire confiance lorsqu'elle se retrouverait seule avec lui suite au départ de Margot, Joy sentit que c'était désormais son tour de faire un pas vers lui. Elle braqua soudainement son regard d'un vert intense dans le sien et, bien que sa voix soit timide et mal assurée, sa gratitude transparaissait à chaque parole.

- « Je vous remercie Monsieur. J'ai hâte de rencontrer les deux filles avec qui je vais partager ma chambre » dit-elle avec un pâle sourire tout en soutenant son regard. Puis la gêne revint, et Joy baissa les yeux en continuant sur sa lancée « Merci aussi de... De ne pas m'avoir forcé à prendre place dans un dortoir mixte. » finit-elle, sa voix se faisant de plus en plus basse.

Tentant de calmer les battements de son coeur qui s'était emballé lors de cette prise de parole, Joy écouta la suite du discours du Directeur. Ses yeux se mirent à briller lorsqu'il aborda enfin le point préféré de la jeune femme : l'équidé qui lui serait confié. A son image, il était particulier, avec ses qualités et ses défauts, mais surtout avec son vécu et son passé. Ce serait à elle de se modeler à l'animal et non l'inverse, ça, la brune l'avait déjà compris. Qui serait-elle pour brimer par la force un animal aussi majestueux qu'un cheval ? Son géniteur l'avait fait avec elle, et jamais Joy ne pourrait infliger pareille ignominie à quelqu'un d'autre, humain ou non.

La question de Valerian ne tarda pas à tomber, et Joy glissa un coup d'oeil à sa psychologue. Comment se pouvait-il que Margot n'ait pas révélé une pièce aussi fondamentale de son dossier au directeur ? Avec une moue dubitative, Joy avala le fond d'eau qu'il lui restait d'une traite et s'apprêta à reprendre la parole. Elle détestait le fait que de simple phrases pompent à ce point son énergie.

- « Non Monsieur, mes connaissances se limite au fait qu'ils mangent de l'herbe et aiment les carottes. Je ne suis pas cavalière, et je n'ai jamais pu approcher un cheval auparavant en raison de... » elle se figea et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle détourna une nouvelle fois le regard et fixa la sortie du regard. Elle aurait aimé pouvoir disparaître et se cacher six pieds sous terre. « Je n'ai jamais eu la force physique nécessaire, Monsieur. » termina-t-elle, serrant ses bras contre son torse bien maigre. Par force physique, la demoiselle entendait surtout le poids. Dans sa maison de repos, jamais personne n'avait voulu la laisser participer aux sorties des résidents en centre équestre. Elle pouvait les accompagner et contempler leur plaisir d'être percher sur une selle, mais aucun encadrant n'avait voulu laisser ses pauvres petits 40kg de l'époque sur le dos d'un animal aussi puissant.



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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Sam 20 Mar - 22:24



Nouveau Pays. Nouvelle Vie

Vous voulez savoir la vérité ? Personne ne redémarre jamais de zéro. On laisse tous quelque chose derrière-nous ... et parfois, ces choses là nous poursuivent, puis nous rattrapent.
Valerian gagnait des points. Il le voyait dans le regard de l’adolescente, qui s’animait un peu plus à mesure que les minutes passaient. Malgré ces petites victoires, le directeur demeurait prudent, circonspect … c’était facile avec Rogier à leur côté, mais qu’en serait-il lorsqu’elle ne serait plus là ? Les limites, Valerian se devait de les tester tant qu’elle était là : elle était sa rambarde de sécurité, sa bouée de sauvetage si par malheur il s’aventurait en des eaux trop profondes.

Un sourire presque amusé s’esquissa sur le visage de Valerian lorsque Walter le remercia de ne pas lui avoir imposé un dortoir mixte. En avait-elle douté ? C’était étrange, mais pas si étonnant … il était un homme après tout, et sans doute s’était-elle imaginé qu’en digne représentant de la gente masculine, le directeur n’aurait eu aucun scrupule à mélanger filles et garçons, quitte à permettre aux garçons de se faire plaisir d’une manière ou d’une autre … non, Walter finirait bien par s’en rendre compte elle-même : Valerian était sensible à ce genre de problématiques et avait ô combien conscience des nombreuses appréhensions qui pouvaient s’emparer des jeunes à ce sujet, filles autant que garçons.

— Un dortoir mixte ? Non, nous ne faisons pas cela ici déclara Valerian. Il pensa soudainement à Taylor, qu’il avait mise avec Kandinsky et Pelletier. Enfin …

Une moue traversa le visage du directeur, trahissant l’inexactitude de ses paroles. Dans la mesure du possible, Valerian tentait de ménager les susceptibilités et de respecter un semblant de différenciation dans ses dortoirs, mais il arrivait parfois que, plus pour des raisons pédagogiques que pour des raisons pratiques, cette règle ne soit pas respectée. Le cas de Tessa Taylor en faisait partie : Valerian l’avait singulièrement mise avec deux garçons car lui faciliter la vie à Almara n’était pas dans ses objectifs, pas pour l’instant du moins ; loin de lui vouloir pour autant du tort, le directeur savait que cette situation lui serait bien moins dure à vivre que pour d’autre. En ce qui concernait Joy Walter ? Valerian aurait préféré la mettre seule plutôt que de lui faire partager une chambre avec un résident du sexe opposé … heureusement pour lui et plus encore pour elle, une autre option s’était présentée à eux et Valerian l’avait trouvé adéquate, pour ne pas dire parfaite.

— Vous mettre en dortoir mixte n’était pas envisageable affirma finalement le directeur, comme pour lever tout malentendu la concernant.

Il reprit une gorgée de thé, laissa son arôme le gagner un instant. Par la suite, il écouta avec attention les paroles de l’adolescente, se surprit à l’entendre user de tant de mots : sans rechigner, elle venait de lui offrir sa première vraie phrase et le détail n’échappa pas à son esprit aiguisé. Joy ne lui apprenait rien : il savait ses connaissances en matière de chevaux limitées, tout comme son expérience. Ce n’était pas un problème ici – bien au contraire – pourtant dans son regard Valerian percevait un certain malaise à cette idée, qui frôlait le regret ou peu s’en fallait. Se languissait-elle du contact des chevaux ? Sans vraiment le vouloir, elle venait de lui donner une monnaie d’échange, quelque chose dont il pourrait se servir pour obtenir ce qu’il souhaitait … quelques kilos en plus, par exemple. Par exemple.

— Avec un peu de chance, les choses seront différentes ici répondit Valerian. Cette chance, le directeur comptait bien la provoquer. Vous apprendrez beaucoup de choses ici, mademoiselle Walter, sur les chevaux et sur beaucoup d’autres choses.

Il l’espérait du moins. Valerian n’avait pas la prétention de faire de ses résidents des ingénieurs et encore moins de les bourrer de ce savoir soit disant universel que se targuait de donner les écoles, non … Valerian Hayes avait une autre philosophie, une des rares qu’il avait en commun avec feu son père. Dans la vie, il y avait d’autres savoirs plus importants, plus primordiaux que ceux que la société donnait aux jeunes de leur jour : l’altruisme, l’empathie, la remise en cause, la confiance en soi et envers les autres, et bien d’autres choses bien trop souvent oubliées dans les carnets scolaires, et qui pourtant servaient bien plus aux individus que le théorème de Pythagore ou les hyperboles des grands auteurs. Ces leçons, Joy Walter ne manquerait pas de les rencontrer, sans doute plus tôt qu’elle ne se l’imaginait.

Pendant un instant, Valerian fit tourner le reste de son breuvage dans sa tasse, en avisa le fond. Son regard croisa les biscuits restés sur la table … tant pis, dire qu’il ne s’en était pas douté aurait été mentir. Au moins aurait-il eu le mérite d’essayer, on ne pouvait pas gagner sur tous les fronts.

— J’avais justement prévu de vous emmener voir le cheval que j’ai choisi pour vous poursuivit-il. Si un peu de marche ne vous effraie pas, bien évidemment. Je comprendrai si vous préférez vous reposer, votre voyage a été long après tout. Rien ne presse, la jument sera toujours là demain assura le directeur.

Mais quelque chose lui disait que l’adolescente n’avait pas fait tout ce chemin pour finir aussi vite dans un lit à compter les moutons. Le corps humain avait cette faculté, ancestrale et primitive, d’être capable de terrasser la fatigue et d’aller à son encontre lorsqu’il le fallait et surtout lorsqu’on le voulait. Valerian Hayes en aurait mis sa main à couper : la curiosité à elle seule aurait suffi à animer Joy Walter. Ne venait-elle pas de loin après tout pour vivre cette expérience qui, sans doute, changerait sa vie à jamais ?
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Joy Walter
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- Anorexique (45kg pour 1m73)
- Ex-suicidaire : s'est ouvert les veines au niveau des poignets pour appeler à l'aide.
- Enfermée dans un mutisme profond, ne prononce que des phrases courtes lorsque c'est indispensable.
- A peur des hommes, n'a aucune confiance en eux et refuse d'être seule en leur présence. D'ailleurs, c'est la source de son problème de poids : si elle n'est pas désirable, les hommes ne la regardent pas.
- Elle est persuadée de pouvoir communiquer avec les animaux par la pensée (CAI : communication animale intuitive).

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Posté le Mar 6 Avr - 10:02



Un nouveau pays pour une nouvelle vie


La réponse du directeur résonna en Joy telle une cloche au coup des vaches broutant dans les herbages des paysages vallonnés d'Ecosse : pas de dortoirs mixtes... Elle ne serait donc pas obligé de baisser sa garde face au sexe opposé pendant ses moments de faiblesse. Par moments de faiblesse, Joy entendait la nuit, période où le sommeil l'emportait et la laissait seule face à ses démons.

Lorsque Valerian aborda le sujet des chevaux, la jolie brune ne put réprimer un sourire. Elle avait si hâte de rencontrer celle qui partagerait ses journées pendant ses quelques mois de rééducation ! Comment était-elle ? Qu'avait-elle vécu ? Accepterait-elle la présence de Joy à ses côtés ? Après tout, rien n'était gagné avec un animal si imposant au vécu inconnu...

- « Je vais le rencontrer... Maintenant ? » laissa échapper Joy en glissant un regard impatient à Margot. Elle devait se concentrer pour ne pas trépigner sur place telle l'enfant qu'elle restait au fond d'elle. Loin, enfuit très profondément dans ce corps décharné.

Devant la proposition du directeur de la laisser se reposer, Joy écarquilla les yeux. Pouvait-il vraiment la laisser dans l'attente d'une telle découverte jusqu'au matin suivant ? Il en était hors de question. Ni une, ni deux, la brunette se leva et se dirigea vers la sortie d'un pas aussi affirmé que ses forces le lui permettaient.

- « Bon, vous venez ? » Lança-t-elle en glissant un regard vers les adultes. Elle se doutait qu'ils seraient surprit de sa réaction, mais elle n'y pouvait rien... Sa présence ici lui permettait déjà de se sentir un peu mieux. Pour le moment.



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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Dim 11 Avr - 14:59



Nouveau Pays. Nouvelle Vie

Vous voulez savoir la vérité ? Personne ne redémarre jamais de zéro. On laisse tous quelque chose derrière-nous ... et parfois, ces choses là nous poursuivent, puis nous rattrapent.
Par ses paroles, Valerian s’était-il attendu à susciter chez Joy Walter tant d’intérêts, tant d’attrait ? Prétendre que non n’aurait pas été tout à fait honnête et c’était exactement pour cela que certains au domaine, loin d’être aveugles à son jeu, le détestaient de manière plutôt singulière. Loin de vouloir satisfaire son égo, Valerian avait pourtant ses raisons de faire ça, des raisons qui étaient propres au thérapeute qu’il était, et qui n’attendaient pas à être comprises. Il y avait dans son métier des facettes plus difficiles que d’autres et évaluer le tempérament d’un individu en faisait partie. Pour être efficace, Valerian se devait de le faire vite et bien, deux concepts drastiquement incompatibles qui, pourtant, devaient trouver un juste milieu pour, non pas satisfaire, mais contenter tout le monde. Malgré cela, malgré le fait qu’il s’y attendait quand même un peu, Valerian ne put s’empêcher d’esquisser un sourire face à la réaction de l’écossaise, qui semblait ne pas croire à la nouvelle. Elle l’étonna, cependant, lorsque trop impatiente elle se leva, déjouant tous ses pronostics, laissant les deux psys sur ce que les français appelaient communément "le carreau". Un peu trop satisfait de cet entrain, Valerian ne put dissimuler son amusement, et jeta un regard en direction de la psychologue.

— Pas le temps de niaiser, hum ? déclara-t-il à son encontre, reprenant l’espace de quelques mots le français.

L’expression – qui n’avait d’ailleurs rien de française – se voulait bon enfant et d’une traite, le directeur termina ce qu’il restait dans sa tasse. La jeune fille avait déjà pris le chemin de la sortie, aussi Valerian se leva-t-il sans craindre de l’effrayer et donc sans trop de réserve. Abandonnant là les tasses, le verre et les biscuits, le psychiatre attrapa sa veste restée sur le coin de la table et non sans avoir invité Rogier à suivre la jeune fille, le directeur leur emboita le pas, quittant la grande salle.

Lorsqu’ils furent dehors, Valerian reprit la tête du cortège et l’air encore un peu frais du printemps le frappa un instant, lui dont le corps s’était habitué à la température ambiante du manoir et de sa chaleur. Cette brise, vivifiante pour le français qu’il était, devait paraître bien légère pour les deux insulaires qui l’accompagnaient. Prenant soin de ne pas semer les deux femmes en cours de route – un seul de ses pas leur en valait deux – Valerian laissa bientôt le manoir derrière eux et, suivant l’allée gravillonnée, il se dirigea vers un bâtiment un peu plus éloigné qui, à mesure qu’ils se rapprochaient, prenait forme de plus en plus distinctement : c’était l’écurie, où vivaient une partie du cheptel d’Almara. Tout autour, la venue du printemps avait fait verdir l’herbe qui poussait aux alentours, et parfois le vent venait animer les arbres aux branches encore nues.

Ils n’eurent pas besoin d’entrer dans le barn pour découvrir qu’il régnait ici un ordre quasi militaire, et pourtant apaisant à sa manière. Rien ne traînait, et rien ne venait rompre le calme des lieux, si ce n’était les chevaux qui y vivaient. De temps en temps, l’un d’eux resté à l’abri dans un box s’ébrouait tandis qu’un autre renâclait, brisant le silence environnant et ô combien salvateur. Leur présence, bien sûr, fut rapidement remarquée par le maître des lieux, qui apparut au détour d’un recoin, le regard pétillant. Loin de porter un quelconque intérêt au directeur, le regard d’Alessendro se porta successivement sur la psychologue, puis sur la jeune fille qu’il dévisagea un instant. Bien plus que par vice, le vieil homme semblait la sonder, tentait de déterminer d’un seul coup d’œil sa nature et le fond de son âme. Alessendro avait ce talent-là : celui d’être un juge avisé tant en matière d’hommes qu’en matière de chevaux. Expérience de la vie ou don, sans doute y avait-il un peu des deux mais les faits restaient là : le maître d’écurie se trompait rarement, pour ne pas dire jamais. Valerian le laissant un instant dans son examen, avant de faire les présentations.

— Alessendro, je vous présente mademoiselle Walter, qui nous vient d’Ecosse déclara le directeur. L’aparté se faisait en français, Alessendro étant un terrible anglophone. Mademoiselle Walter, Alessendro, notre maître d’écurie poursuivit-il en désignant le vieux palefrenier. Si vous avez besoin d’aide avec les chevaux, vous pourrez vous adresser à lui assura le directeur.

Valerian ne se faisait pas trop d’illusions : le caractère plutôt prononcé d’Alessendro risquait de lui valoir quelques évitements de la part de la jeune fille et cela aurait pu être problématique si le vieil homme avait été le seul connaisseur en matière de chevaux, ce qui n’était pas le cas. Joy aurait l’occasion de s’en rendre compte, Almara ne manquait pas de gens affables, plus ou moins calés dans le milieu équestre, et surtout susceptibles de lui venir en aide. Durant quelques secondes encore, Valerian les laissa digérer cette première rencontre … loin d’être idiot, Alessendro s’était bien gardé d’émettre le moindre commentaire, gardant cette fois pour lui ses remarques légendaires.

— Bienvenue à Almara, "mademoiselle Walter" déclara Alessendro.

Il avait sciemment repris les termes du directeur, se moquant à peine de cette probité à laquelle Valerian prenait grand soin de ne pas déroger. En guise de réponse, le psychiatre roula un instant des yeux, sous le regard amusé du maître d’écurie. Alessendro semblait savoir ce qu’ils venaient faire là car sans attendre, le vieil homme leur apporta un seau remplis de granulés, qu’il tendit au directeur. D’un signe de tête, Valerian le remercia, échangea quelques mots avec lui avant de le laisser à ses affaires.

Par la suite, le directeur conduisit les deux femmes en dehors de l’écurie et ils s’éloignèrent, abandonnant les quelques chevaux qui les observèrent quitter les lieux, curieux comme des vieux chats. A mesure que leurs pas les menaient vers les prairies, les bruits de vies s’estompèrent pour laisser place à ceux des champs, différents à leur manière. Partout le vert les encerclait : la région autant que la saison voulaient cela, mais qui était là pour s’en plaindre ? Certainement pas les chevaux qui au loin apparaissaient, points de couleurs dans le paysage. A l’approche de la clôture, le directeur secoua le seau et en guise de réponse, un roulement de tonner s’éleva dans la plaine. Si Valerian était loin de partager le savoir d’Alessendro concernant les chevaux, il savait bien que l’appel du ventre valait bien tous les dressages en matière de rappel.

Bien vite, les chevaux apparurent un à un et tandis que Valerian passait la clôture faite de lisses, il intima au deux femmes de rester là un instant, par sécurité plus que par manque de confiance. Angus fut le premier à arriver, suivit des moutons noirs qui allaient de prairies en prairies comme bon leur semblait, offrant un contraste étonnant, l’équidé étant infiniment plus grand que les ovidés. Imposant, Angus dépassait le directeur en taille et curieux, il tendit son nez en direction de l’homme, qui l’effleura du bout des doigts. Valerian lui jeta une poignée de grains au sol, que le grand cheval s’empressa de ramasser, épaulé par les moutons. D’autres chevaux arrivèrent et leur empressement mit la pagaille dans le champ. Un hennissement aigu teinta leur arrivée et électrique, Dunia fut la première du groupe à arriver sur les lieux, la queue en panache, visiblement ravie d’avoir une visite si gourmande. Loin de porter grand intérêt aux deux écossaises restées en retrait, elle trottina en direction de Valerian et plus précisément du seau qu’il tenait. Sans attendre, comme il l’avait fait pour Angus le psychiatre jeta quelques poignées çà et là et bientôt, tous les chevaux eurent un tas pour s’occuper. Secouant de nouveau les granulés, Valerian attira la jument jusqu’à lui et sans réserve, Dunia y plongea son nez. Au son des dents brisants le grain, le calme revint dans la pâture et pour la première fois depuis qu’il était entré dans le champ, Valerian se retourna vers les deux écossaises.

— Venez, Joy l’invita le directeur.

Il la désignait elle, spécifiquement, et le hasard n’avait rien à voir là-dedans. Valerian voulait tenter quelque chose et la jument allait l’y aider : séparer la jeune fille de sa psychologue, l’espace de quelques instants … naturelle, cette invitation était la suite normale des choses, mais Valerian n’en ignorait pas la difficulté.

A l’approche de la jeune fille, Dunia leva le nez, la flaira un instant avant de replonger la tête dans le seau. Sa crinière, encore très courte, laissait paraitre la finesse de son encolure et de ses muscles, qui roulaient sous sa peau à chacun de ses gestes.

— Voici Dunia présenta Valerian. Elle n’est pas sauvage, mais vous ne vous ennuierez pas avec elle. C’est une ancienne jument d’élevage qui a passé sa vie à pouliner. Elle a donné naissance à beaucoup de poulains au péril de sa vie, avant d’arriver ici. J’ai bon espoir de voir votre calme l’apaiser raconta le directeur.

Sans le dire, il espérait voir aussi l’inverse se produire : son duo avec Dunia ne manquerait pas de faire sortir Joy Walter de sa coquille et de l’ouvrir aux autres. L’extravagante jument ne lui laisserait surement pas le choix : l’akhal-téké avait cette particularité, celle d’attirer l’attention partout où elle allait. L’une comme l’autre avaient beaucoup à s’apporter et si Valerian avait su l’entrevoir avant l’arrivée de Walter au domaine, il en était désormais persuadé. Pendant le longues minutes, Hayes laissa la jeune fille se familiariser avec la jument, scrutant le moindre fait et geste de ce duo encore jeune.

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