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Comme au bon vieux temps ☾ VALERIAN

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Naomi Lemann
Naomi Lemann
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PARCOURS : Cavalier Palier I
CHEVAL ATTRIBUÉ : Gandja
RANG : Sous-directrice du Domaine
ÂGE DU PERSONNAGE : 32 ans

Un petit Chardonnay, madame ?

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Comme au bon vieux temps ☾ VALERIAN 55ac8b7829a9f0714d2c00ff8e7e426b

☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

☽ Bosseuse émérite, Naomi a besoin de son café et de sa clope matin et midi. Accroc à la caféine (plus qu'à la nicotine), elle use et abuse des dosettes de sa machine Nespresso. Prenez garde à ne pas lui parler avant qu'elle n'ait pu boire à son premier nectar caféiné de la journée.

☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

☽ Amoureuse des chevaux de sport, son rêve est d'avoir, un jour, son propre cheval même si, pour le moment, elle est consciente que le temps lui manque pour bien s'en occuper.

☽ En attendant, elle est propriétaire d'une croisée border colline et berger australien répondant au nom de Dahlia.

☽ Elle apprécie le bon vin et a commencé à se constituer une cave à vins à son image : sobre et de qualité. Ses dons en cuisine sont limités mais elle sait faire un boeuf bourguignon sorti tout droit de l'enfer.

☽ Quand elle est tendue, Naomi se renferme sur elle-même, préférant le silence au bruit. Elle a trouvé du soulagement dans la musique et il n'est pas rare de la voir avec ses écouteurs aux oreilles pour écouter une playlist où elle a regroupé des morceaux joués au piano. Instrument qui la fascine et qu'elle trouve reposant.

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Posté le Mer 17 Fév - 0:27


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.
La journée avait été rude.
Naomi pensait sincèrement qu’elle avait besoin de plus de vingt-quatre heures dans une journée pour faire tout ce qu’elle avait à faire. Entre la co-direction du domaine, les cours et Gandja, elle n’avait du temps pour rien, pas même pour le plus important. Elle se levait tôt afin d’être présente lors du petit-déjeuner et quand elle rentrait chez elle, elle était tellement lessivée qu’elle se dirigeait machinalement vers sa chambre. Les bras de Morphée l’accueillaient chaque soir avec impatience, au grand dam de Dahlia qui espérait retrouver sa maitresse avec plus de vivacité.
Ce n’était qu’un temps d’adaptation…
Bien que le temps durait depuis presque cinq mois.

La nuit venait de tomber sur le domaine d’Almara. A cette heure-ci, les élèves finissaient de dîner et se préparaient sûrement à rejoindre leur chambre pour dormir. Valerian et elle se retrouvaient coincés dans son bureau pour de la paperasse et autres modalités.

« - Je n’en peux plus. » déclara-t-elle sans, pour autant, relever son nez de la feuille qu’elle tenait.

Exceptionnellement, elle s’était attachée les cheveux en queue de cheval. Fait rare chez elle puisqu’elle préférait largement laisser ses cheveux tomber sur ses épaules. Sa veste de tailleur se trouvait sur le dossier de sa chaise et, malgré le froid hivernal, elle n’en avait pas besoin. Le bureau de Valerian était bien chauffé.

« - Tu sais ce dont j’ai envie ? » continua-t-elle, abandonnant ses tâches et fixant son regard sur Valerian « - D’un bon verre de rouge. D’une cigarette… Et d’un burger. Un DOUBLE cheese-burger. »

Son appétit serait féroce. Naomi avait beau faire attention à sa ligne (et son apparence de manière générale), elle appréciait les plaisirs coupables de temps en temps. C’était sa manière de décharger les frustrations et de ne se priver de rien. Elle ne souhaitait pas du tout devenir aigrie, c’en était sa hantise. Rien ne servait à l’irriter davantage, la vie était déjà bien compliquée et cruelle pour ne pas profiter d’un petit écart de temps en temps. Evidemment, cette façon de penser, elle ne la divulguait jamais aux résidents : ils auraient tendance à tout prendre au pieds de la lettre. D’abord parce qu’ils étaient des adolescents, mais surtout parce qu’ils avaient des vies et des particularités spécifiques. Leur dire « carpe diem » était la porte ouverte à toutes formes de provocation et de bévue. Ils avaient déjà beaucoup à faire que de devoir jouer sans cesse les gendarmes.
Elle se leva alors, cherchant la cachette qu’utilisait William pour ses spiritueux. Naomi espérait que Valerian ait pris cette manie de son paternel, mais le connaissant, il ne faisait jamais rien comme les autres. A la recherche du St Graal, elle en profita pour lui demander une faveur :

« - Au juste… Est-ce que tu aurais une chambre de libre pour moi ? »

Une chambre de libre ? Pour Madame Lemann ? En posant cette question, elle avait discrètement soupiré. L’heure des vérités était venue… Elle allait devoir annoncer à Valerian qu’entre elle et Marc, c’était terminé.
Et elle avait extrêmement peur de sa réaction.
Ou plutôt : de sa non-réaction.

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Dernière édition par Naomi Lemann le Ven 19 Fév - 10:43, édité 2 fois
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Valerian Hayes
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Comme au bon vieux temps ☾ VALERIAN Aawr

Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Mer 17 Fév - 21:37



Comme au bon vieux temps

Il est de vieilles plaies qui, loin de jamais cicatriser, se rouvrent et saignent au moindre mot


BUREAU DE VALERIAN, JANVIER 2019

S’appuyant non sans un soupir contre le dossier du fauteuil dans lequel il était assis, Valerian laissa tomber sur son bureau les quelques feuilles jusqu’alors tenues dans ses mains. En rencontrant la surface du mobilier le papier claqua doucement, perçant le silence environnant qui, l’instant d’avant, avait été perturbé par Naomi elle-même. Il était tard pour ce qu’ils faisaient et cela n’avait pas échappé à Valerian. Depuis la réouverture du domaine, Naomi et lui croulaient sous les papiers et les dossiers : factures, assurances, dossiers d’acceptations, contrats d’adoption, Valerian ne pouvait passer une journée sans avoir quelque chose de nouveau sur le coin de son bureau … s’ajoutaient à cela toutes les autres tâches qui nécessitaient sa présence et son investissement, si bien que le directeur peinait à en voir le bout. Sa seule et unique consolation, qui le préservait de se croire incompétent, était de voir que Naomi, loin d’être mieux avancée que lui, était dans le même bateau.

Noël et Décembre étaient derrière eux désormais et si le froid de l’hiver tardait à s’emparer de la région, les jours eux restaient courts et la présence limitée du soleil ne manquait pas de mettre à mal leurs motivations, du moins la sienne. A cette période de l’année la nuit arrivait vite et avec elle la fatigue, vestige séculaire des hommes sauvages qu’ils avaient été des milliers d’années auparavant. Presque soudainement, Naomi leva les yeux vers lui et sa remarque lui arracha un sourire. Un cheeseburger, vraiment ? L’amusement le gagna un instant, déridant son visage constamment tendu ou presque.

— Je ne suis pas certain que les hamburgers soient au programme du self de ce soir, hélas déclara le directeur, un sourire sur le coin des lèvres. Quant au reste, ma foi, je n’ai rien de tout cela ici, bien sûr affirma Valerian. Son sourire grandissant ne manqua pas de le trahir.

Se reculant légèrement, Valerian ouvrir l’un des tiroirs de son bureau, y farfouilla un instant. Le bruit de boites s’entrechoquant se fit entendre et à l’abri des regard le directeur les avisa. Le psychiatre prit une voix faussement sérieuse.

— Qu’est-ce qui vous ferait plaisir, Madame Lemann. Marlboro ? Camel ? Lucky Strike ? lui demanda-t-il, inventoriant sa collection.

Cette semaine, plusieurs résidents fumeurs étaient entrés et par manque de temps plus que par paresse, Valerian n’avait pas eu l’occasion de consigner officiellement les paquets à l’infirmerie, là où était leur place. Le directeur gratifia la jeune femme d’un regard récréé, puis il observa fouiner çà et là des yeux la pièce à la recherche d’une chose qu’il avait depuis longtemps trouvé et déplacé. Mieux que lui Naomi connaissait bien ce bureau et il n’aurait pas été étonné de la voir lui faire découvrir des trappes secrètes dissimulées dans le mobilier. Après tout, les vieilles choses avaient toutes leurs secrets, certains mieux gardés que d’autres.

— Il ne reste que le whisky ici déclara Valerian en la voyant chercher. Le reste est chez moi. Par précaution assura le directeur.

Garder de l’alcool ici n’était pas sans risque et Valerian le savait. L’époque de William Hayes était révolue et Valerian ne partageait pas sa confiance à l’égard des résidents du domaine. Peut-être était-ce une erreur, peut-être pas, mais le psychiatre ne tenait pas à prendre le risque. A l’image de tout ce qu’il restait de William Hayes, il savait la dernière bouteille restante presque vide.

— Dans la commode du bas, à ta droite lui indiqua le directeur.

Quittant sa chaise, Valerian se leva pour rassembler les papiers encore dispersés sur son bureau. La demande de Naomi lui fit relever les yeux presque brusquement. Une chambre ? C’était inattendu et loin de s’imaginer quelle genre d’information l’attendait, Valerian se demandait bien pour quoi.

— Une chambre ? Là, ce soir ? s’étonna-t-il, un peu perplexe. Qu’est-ce qu’il y a, Marc et toi avez besoin d’un débarras ? demanda-t-il, un peu amusé par l’idée.

Valerian n’était pas sans savoir que Naomi et son fiancé avaient leur propre maison à quelques kilomètres du domaine. Loin de se douter du genre de rocher que sa curiosité venait de soulever, le ton de Valerian s’était fait léger, candide, naïvement optimiste. Voyant la mine de Naomi, le sourire de Valerian s'effaça cependant bien vite ... non, quelque chose n'allait pas et le directeur s'en rendait compte trop tard.


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☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

☽ Bosseuse émérite, Naomi a besoin de son café et de sa clope matin et midi. Accroc à la caféine (plus qu'à la nicotine), elle use et abuse des dosettes de sa machine Nespresso. Prenez garde à ne pas lui parler avant qu'elle n'ait pu boire à son premier nectar caféiné de la journée.

☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

☽ Amoureuse des chevaux de sport, son rêve est d'avoir, un jour, son propre cheval même si, pour le moment, elle est consciente que le temps lui manque pour bien s'en occuper.

☽ En attendant, elle est propriétaire d'une croisée border colline et berger australien répondant au nom de Dahlia.

☽ Elle apprécie le bon vin et a commencé à se constituer une cave à vins à son image : sobre et de qualité. Ses dons en cuisine sont limités mais elle sait faire un boeuf bourguignon sorti tout droit de l'enfer.

☽ Quand elle est tendue, Naomi se renferme sur elle-même, préférant le silence au bruit. Elle a trouvé du soulagement dans la musique et il n'est pas rare de la voir avec ses écouteurs aux oreilles pour écouter une playlist où elle a regroupé des morceaux joués au piano. Instrument qui la fascine et qu'elle trouve reposant.

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Posté le Mer 17 Fév - 22:49


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.
Quelle déception de voir qu’elle ne pourrait assouvir son caprice avec un cheese-burger… Et malgré les progrès de la société, UberEats ou tout autres services de livraison ne venaient pas jusqu’ici. En revanche, elle avait bien intercepté le message caché avec son sourire… Le même que lorsqu’ils étaient adolescents.
Elle avait beau avoir une certaine rancoeur envers lui, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une sorte d’apaisement en sa compagnie. Mieux encore : Naomi se sentait en sécurité. Le monde pouvait leur tomber sur la tête qu’elle n’aurait pas peur. Le problème résidait ici : elle avait beau avoir prouvé au monde entier qu’elle pouvait se débrouiller sans lui ni personne, elle avait toujours cette sensation qui lui collait au coeur.
Cérémonieux, Valerian lui présenta les produits de ses envies avec une telle prestance qu’elle se croyait entrer dans une boutique de Louboutin… Ou bien qu’elle devait faire un choix important pour une occasion important. Bien que cela soit pour des cigarettes, c’était, selon elle, très important à l’instant-T. Elle s’avança vers lui, prit de son temps pour choisir le paquet qui lui convenait le mieux (alors que son choix était déjà tout fait) et attrapa les Marlboro.

« - J’ai l’impression de voler les résidents. » déclara-t-elle, plus pour sa conscience que pour Valerian.

Cela ne l’empêcha pas d’en allumer une et d’en délecter la première taf. Depuis quelques mois, elle avait pris la sérieuse décision d’arrêter de fumer. Décision prise quelques jours avant le coup de fil de Valerian.

Et très rapidement, ne souhaitant pas s’arrêter là, elle chercha une bouteille en perdition. Quand Valerian annonça qu’il restait seulement du whisky, elle eut un moment d’arrêt. Elle était consciente qu’elle n’aurait pas pu avoir un verre de vin rouge, mais elle avait espéré trouver une bouteille de Gin, ou peut-être un Martini… Tout, sauf du whisky. Pourtant, cela ne l’empêcha pas d’attraper la bouteille ainsi que deux verres pendant que la clope dansait entre ses lèvres. Sa question ne passa pas inaperçu, et la mine déconfite de Naomi non plus. Elle s’approcha du bureau et servit le nectar à Valerian pendant que ce dernier se rendait compte qu’il n’était pas question d’un débarras.

« - J’aurais préféré. » lâcha-t-elle.

Alors qu’elle avançait le verre en direction de Valerian, elle en profita pour allumer sa cigarette en s’approchant de la fenêtre. Bien que le règlement intérieur stipulait qu’il était interdit de fumer, elle pouvait bien profiter de son statut pour braver cette interdiction.
Et puis, c’était pour la bonne cause.
Sans ça, elle ne pourrait pas se concentrer davantage pour aider Valerian dans l’administration du domaine. Bien que la conversation qui était sur le point d’arriver les empêcherait de continuer sur leur lancée.

« - J’aimerais pouvoir te dire que nous ne faisons qu’une ‘pause’ dans notre relation… Mais je ne crois pas à ces histoires de ‘break’ et puis je suis à l’initiative de cette rupture… »

C’est aussi pour cela que depuis quelques semaines, Naomi rentrait bien plus tard chez elle ou arrivait bien trop tôt au Domaine. Plus que d’ordinaire. Et quand elle ne pouvait pas prétendre à un emploi du temps chargé à Almara afin de ne pas éveiller les soupçons au sein du Domaine, elle prétextait des rendez-vous à l’extérieur du Domaine. Elle avait passé de nombreuses soirées en compagnie d’une de ses amies. La seule personne à qui elle avait confié sa situation.
Elle n’avait pas eu l’idée d’en parler à Valerian. Peut-être parce que ce n’était pas ses affaires, mais surtout parce qu’il ne devait guère s’en soucier. Après tout, ils ne s’étaient pas vus pendant des années, et elle n’avait pas semblé lui manquer plus que cela.

« - C’est lâche, mais je préfère partir de la maison plutôt que de l’affronter tous les soirs. Je sais qu’il l’a mauvaise mais aussi qu’il espère que ça s’arrange. » avoua-t-elle, à demi-mot.

Elle se gardait bien de lui dire la cause de la rupture.
D’abord, son travail au sein d’Almara lui prenait du temps et de l’énergie mais aussi parce qu’elle s’était rendue compte qu’elle ne souhaitait pas faire sa vie avec Marc. Elle assumait moins bien cette deuxième raison puisqu’elle restait persuadée d’être attachée à son fiancé. Mais surtout parce qu’elle ne voulait pas faire plus de mal que nécessaire. Elle voyait très clairement que Marc faisait les efforts nécessaires pour qu’elle doute et change finalement d’avis. Sauf que Naomi n’a jamais été aussi sûre d’elle qu’à cet instant. Elle s’était engagée dans cette relation pour oublier sa solitude… Et depuis que le Domaine avait réouvert, elle ne se sentait plus seule. Marc n’était plus un moyen de se sentir moins seule. Certes, elle avait crée sa propre prison mais de savoir qu’il était un dommage collatéral de ses peurs et de son mal être la rendait malheureuse.

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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Ven 19 Fév - 22:11



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Après un instant de réflexion absolument interprété, Naomi s’empara du paquet de Marlboro et piocha une cigarette qu’elle porta à ses lèvres, avant de se diriger vers la cachette de fortune du directeur. Tandis qu’il l’observait sortir les verres et la bouteille qui avait jadis appartenue à son père, Valerian ne put s’empêcher de donner réponse à la remarque de la jeune femme, amusé. Valerian en était certain : si les résidents apprenaient ça, sans doute aurait-il droit à une révolte ou quelque chose dans ce goût … mais Valerian savait qu’il pouvait compter sur la discrétion de Naomi.

— Personne ne remarquera qu’il en manque une, et puis si nous faisons bien notre travail ils ne devraient plus en avoir besoin en sortant fit-il remarquer. Mais si jamais un jour tu as un cas de conscience, sache que tu devras une cigarette à … Il tourna le paquet de Marlboro afin de prendre connaissance du nom du propriétaire, inscris au dos à l’encre noir … Tessa Taylor. Pas sûr qu’elle te pardonne, à première vue elle m’a l’air rancunière déclara Valerian, un sourire amusé sur le coin des lèvres.

C’était subjectif bien sûr et sans doute indigne de sa fonction, pourtant en présence de Naomi Valerian se le permettait. La confiance, il n’y avait que cela de vrai.

Par la suite, la jeune femme déposa devant lui l’un de deux verre plein d’un fond d’alcool. Le directeur était friand de glace, mais faute d’en avoir à porter de main le psychiatre s’en contenta. Lorsque, presque soudainement, Naomi lui annonça sa rupture avec Marc, l’information le frappa comme la marée sur la plage un jour de pleine mer : brusquement et avec une force insoupçonnée. Pendant un instant abasourdi, Valerian fixa le verre posé devant lui, détailla la robe ambrée du liquide … quelque part au fond de lui, Valerian avait espéré la voir heureuse et pleinement comblée. S’il n’avait pas lui-même su rebondir après sa séparation avec Lana, une part de lui avait trouvé un certain réconfort à l’idée de savoir que la jeune femme, contrairement à lui, avait su retrouver l’amour, ou du moins quelqu’un avec qui partager sa vie. Tel un verre rencontrant trop brusquement le sol, cette consolation venait de voler en éclat, laissant un instant Valerian interdit.

— Je suis désolé déclara finalement le directeur, quittant enfin son verre des yeux. Quelque chose au fond de moi se complaisait à te croire heureuse avec Marc, ç’aurait été largement mérité assura-t-il, sincère dans ses paroles. Il faut parfois plus de courage pour renoncer à certaines choses que pour les accepter affirma-t-il.

Naomi Lemann, lâche ? Non, Valerian n’était pas de cet avis. Comment pouvait-elle l’être, alors qu’elle venait à l’instant de lui dévoiler qu’elle comptait abandonner une vie qu’elle avait eu le courage d’accepter telle qu’elle était : non satisfaisante. Naomi aurait pu s’en contenter mais non, elle avait fait le choix d’y renoncer dans l’espoir, sans doute – peut-être – de trouver mieux, mais aussi pour tout un tas de raisons qui ne le regardaient pas et qui lui échappaient.

Marc, lui, ne semblait pas de cet avis et son attachement, Valerian pouvait le comprendre, car la beauté de Naomi résidait tant dans son corps que dans son cœur. Elle était de ces femmes qui méritaient qu’on se batte et persévère pour elles et ce combat, à sa place Valerian lui aussi l’aurait mené. Ne l’avait-il pas lui-même fait pour Lana ? Bien sûr qu’il l’avait fait. La vérité – la terrible vérité – était que certaines choses n’étaient pas faites pour durer, et qu’il était parfois moins douloureux de lâcher prise que de s’accrocher … l’accepter, cependant, demandait parfois du temps, beaucoup de temps.

— Quelque part au fond de nous, on espère toujours que les choses finiront par s’améliorer. Certains combats ne peuvent pas être gagnés, il faut parfois du temps pour l’accepter. J’en sais quelque chose affirma le directeur en réponse aux dernières paroles de la jeune femme.

Laisse lui du temps lui disait-il finalement à sa manière. Si son désormais ex-fiancé l’aimait vraiment et que Naomi était réellement sûre d’elle, Marc finirait par comprendre et accepter que celle qui aurait dû devenir sa femme serait plus heureuse sans lui. C’était comme ça qu’on aimait : l’amour n’avait rien à voir avec la possession ; aimer, s’était accepter l’autre et plus encore ses choix, même si ceux-ci ne nous incluaient pas. Valerian en savait quelque chose : six mois, c’était le temps qu’il lui avait fallu pour accepter l’inévitable issue de son mariage, que la mort avait rendu chaotique. D’une certaine manière, Valerian avait été à la place de cet ex-fiancé … du temps, oui, voilà tout ce dont Marc aurait besoin ; du temps, et de la stabilité. Si Naomi voulait tourner la page, il ne s’agissait pas de changer d’avis en cours de route, mais Valerian ne se faisait pas trop de soucis là-dessus : il connaissait la jeune femme et savait que ses choix étaient toujours mûrement réfléchis … le plus souvent. Du bout des doigts, Valerian attrapa son verre et le porta à ses lèvres, tandis que déjà il sentait la fraicheur de la nuit qui, profitant de la fenêtre entrouverte, s’insinuait doucement dans la pièce.

— J’ai encore des chambre là-haut bien sûr, pour aussi longtemps que tu en aura besoin affirma Valerian. Pour ce que cela vaut, je suis presque certain que celle que tu avais quand tu étais ici est encore libre fit-il remarquer. Cette coïncidence le fit sourire l’espace d’un furtif instant. Si tu as besoin d’aide pour … quoi que ce soit, n’hésite pas Naomi. Je sais que tu es grande et que tu peux te débrouiller seule, mais il n’empêche.

Non, Naomi Lemann n’avait pas attendu auprès de Valerian pour savoir se débrouiller et le directeur le savait, mais il n’était pas non plus sans savoir que certaines épreuves se vivaient mieux lorsqu’elles étaient partagées. Si cela n’avait pas toujours été le cas, Valerian était là désormais : s’il ne pouvait pas combler ses absences passées, au moins pouvait-il empêcher celles à venir, ou du moins essayer.


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Naomi Lemann
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Un petit Chardonnay, madame ?

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Comme au bon vieux temps ☾ VALERIAN 55ac8b7829a9f0714d2c00ff8e7e426b

☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

☽ Bosseuse émérite, Naomi a besoin de son café et de sa clope matin et midi. Accroc à la caféine (plus qu'à la nicotine), elle use et abuse des dosettes de sa machine Nespresso. Prenez garde à ne pas lui parler avant qu'elle n'ait pu boire à son premier nectar caféiné de la journée.

☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

☽ Amoureuse des chevaux de sport, son rêve est d'avoir, un jour, son propre cheval même si, pour le moment, elle est consciente que le temps lui manque pour bien s'en occuper.

☽ En attendant, elle est propriétaire d'une croisée border colline et berger australien répondant au nom de Dahlia.

☽ Elle apprécie le bon vin et a commencé à se constituer une cave à vins à son image : sobre et de qualité. Ses dons en cuisine sont limités mais elle sait faire un boeuf bourguignon sorti tout droit de l'enfer.

☽ Quand elle est tendue, Naomi se renferme sur elle-même, préférant le silence au bruit. Elle a trouvé du soulagement dans la musique et il n'est pas rare de la voir avec ses écouteurs aux oreilles pour écouter une playlist où elle a regroupé des morceaux joués au piano. Instrument qui la fascine et qu'elle trouve reposant.

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Posté le Sam 20 Fév - 9:01


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.

Tessa Taylor… Le visage de la jeune fille vint rapidement se coller dans son crâne. Sacré histoire pour cette jeune femme. Elle n’était pas psychologue, n’avait jamais fait des études en ce sens, mais son intuition lui disait que les bases fondamentales n’ont jamais été posées au sein de sa famille. Elle se souvient des termes d’addiction, d’instabilité et de violence dans son dossier. Puis son regard se posa de nouveau sur le directeur, tirant une taf pendant qu’il terminait sa phrase. Elle était amusée. Elle semblait prendre un nouveau souffle (bien que cela se fasse avec une cigarette dans le bec). Naomi oublia quelques instants le reste de sa vie, ces derniers événements ou même sa rancoeur envers Valerian. Elle se retrouvait face au jeune garçon qu’elle avait toujours connu (le costard en plus), en qui elle pouvait compter. Comme au bon vieux temps.

« - On a eu affaire à de bien plus coriaces qu’elle, je ne m’en fais pas. » une nouvelle fois, elle tira une taf avant de continuer : « - Et puis, même si elle sort d’ici toujours accroc à la cigarette, je ne dirais pas qu’on a fait un moins bon travail. Tant qu’elle retrouve un semblant de ‘vie normale’ c’est tout ce qui importe, pas vrai ? Regarde-moi. Je suis toujours autant accroc à ces trucs, mais ton père m’a ‘littéralement’ sauvée. »

Disons qu’entre Naomi et Tessa, rien n’était comparable et la jeune femme en était consciente. Elle cherchait surement à rassurer Valerian quant à leurs capacités. Mais les faits étaient là : pas les même méthodes, pas le même directeur et pas la même époque… Aujourd’hui, ils devaient tout reprendre.
Si le domaine gardait de sa renommée, il devait aussi lutter contre les langues de vipères et toutes ces années d’abandon. Un peu comme le faisait Naomi depuis qu’elle avait accepté ce poste. Il suffisait qu’un bon nombre de résident en sorte ‘guéri’ pour que les murmures se déploient un peu partout en France… Et pourquoi pas au-delà de leurs frontières ?
Mais chaque chose en son temps, pour l’heure, ils profitaient de ce temps de pause pour se détendre un peu.

Naomi aurait sûrement préféré continuer de parler d’Almara, de ses résidents et pourquoi pas des futures approches à considérer. Mais le sujet avait rapidement dérivé sur sa vie privée. Peut-être parce qu’au fond, même si elle ne souhaitait pas en parler, elle avait besoin de tout extérioriser.
Et les mots de Valerian n’avait pas le don d’apaiser, bien au contraire. Sans le vouloir, le directeur ouvrait de vieilles cicatrices (qui n’avaient finalement pas tant cicatrisé que cela). Sans le vouloir, elle hurlait intérieurement. Pour se complaire, il était le roi. Pour ne pas voir les choses en face, il en était le précurseur. Alors Naomi restait immobile, si ce n’est impassible. Pour autant, son regard ne délogea pas de Valerian. Elle avait beau boire son verre, ses pupilles ne quittait pas le directeur. Et pendant qu’elle se délectait de cet alcool qu’elle n’appréciait guère en temps normal, elle buvait aussi ses paroles. De ce même goût doux-amer. Comme si cela avait été le fil de sa vie.
Elle cherchait quelque chose en lui. Des nostalgies. Des amertumes. Des plaies béantes. Quelque chose qui prouvait qu’il regrettait d’être ainsi parti, de l’avoir évincée de sa vie. Elle avait beau savoir qu’il avait bien fait pour lui mais elle ne pouvait décemment pas comprendre pourquoi il n’avait pas voulu la garder auprès de lui, l’accepter dans sa nouvelle vie.

Quand il lui proposa enfin une chambre, la jeune femme finit sa cigarette, l’écrasant un peu trop brutalement. Elle ferma ensuite la fenêtre, comme pour éviter le regard de l’homme coupable de tous ces émois passées. Il venait d’ouvrir une porte dans laquelle elle ne pouvait s’empêcher de s’immiscer.

« - Je n’ai pas attendu d’être ‘grande’ comme aujourd’hui pour me débrouiller seule, Val. »

Le ton employé avait le goût de l’aigreur. Naomi n’en était cependant pas consciente. Elle souhaitait seulement lui faire une piqure de rappel. Qu’il ait été là, ou non, elle s’en était sortie. Elle avait ce besoin de lui prouver qu’elle pouvait vivre sans lui et que, si elle avait accepté le poste, c’était bien plus pour la mémoire de William que pour le petit plaisir de Valerian. 
Même si, quelque part, c’était aussi pour Valerian.

« - Je te remercie pour la chambre… Cependant, j’aurais une autre requête. Si je pars, tu devineras sans mal que je ne laisserais pas Dahlia à Marc. »

La chienne était toute sa vie. Son bébé, son espoir et son amour. Si elle connaissait la règle quant aux animaux de compagnie, elle pouvait très bien la contourner grâce à son statut. Et puis, c’était une situation exceptionnelle, le temps de rebondir de sa rupture. Elle s’attelait déjà à trouver un nouvel appartement ou une maison, ce n’était qu’une question de mois avant qu’elle ne déménage à nouveau et retrouve son indépendance.

« - Je te promets qu’elle est bien éduquée et qu’elle ne fera pas de dégâts. De toute manière, elle restera prés de moi tout le temps. Je me plierais même à la muselière si cela est nécessaire, au vu des résidents que nous accueillons ici. »

Un accident avec un chien est si vite arrivé. Elle en était consciente. Mais elle serait déchirée de savoir Dahlia loin d’elle durant cette épreuve. Elle espérait que la réponse soit positive, même si elle doutait pas de l’humanité de Valerian. Elle regretta aussitôt la petite attaque à son égard…

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Valerian Hayes
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Comme au bon vieux temps ☾ VALERIAN Aawr

Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Lun 22 Fév - 21:44



Comme au bon vieux temps

Il est de vieilles plaies qui, loin de jamais cicatriser, se rouvrent et saignent au moindre mot
Oui, c’était bien vrai : dans le passé, le domaine avait connu bien pire que Tessa Taylor. Du temps de William, Almara accueillait des jeunes aujourd’hui étiquetés, avec des pathologies qui, à l’époque, ne portaient pas de nom. Pourtant – et c’était un miracle aux yeux de Valerian – William Haye s’en était sortis, pas toujours bien sûr, mais le nombre de ses réussites avait largement dépassé celui de ses échecs. Comment ? Aujourd’hui encore, Valerian n’en savait rien. Malgré toutes les prouesses scientifiques et expérimentales du genre humain, certaines questions demeuraient toujours sans réponses, et certains miracles sans explications rationnelles. Bien que pragmatique, Valerian avait fait son deuil de cette logique il y a bien longtemps maintenant. En tant que psychiatre, le fils de William avait vu et entendu bien des choses, qui prouvaient combien l’esprit humain avait encore ô combien des secrets et plus encore des mystères.

— La cigarette n’est pas le nœud de notre problème, j’en conviens. Si Taylor ressort d’ici juste avec ça, ma foi, je saurai m’en contenter déclara Valerian.

Non, Valerian n’était pas là pour régler tous les problèmes de ses résidents et il le savait. Quand bien même l’aurait-il voulu, c’était là une tâche tout bonnement impossible et le directeur n’avait pas la prétention de s’en croire capable. Lorsque Naomi mentionna son père et les prouesses qu’il avait fait sur elle, le directeur se renfrogna et quelque chose en lui s’éveilla … sa rancœur sans doute, toujours intacte malgré toutes ses années.

— Mon père, ce magicien. Même dans sa tombe, son nom brille encore pour vous autres pensa-t-il tout haut. Je respecte ce qu’il a fait pour toi et ce qu’il était pour ses résidents. Un grand homme, assurément.

Ses paroles suintaient l’animosité. Valerian aurait pu ajouter quelques choses pour les adoucir et pour montrer à Naomi que malgré tout, il était d’accord avec ce qu’elle venait de dire. Il aurait pu dire, par exemple, que sans lui il n’aurait jamais rencontré la jeune femme et que, d’une manière, il ne serait jamais devenu ce qu’il est aujourd’hui. Mais Valerian était-il heureux d’avoir connu Naomi, et était-il pleinement satisfait de ce qu’il était devenu ? La voix de l’orgueil lui disait oui, celle de la raison fredonnait une autre chanson, plus cruelle, plus réaliste. Si sa vie sans Naomi aurait été incontestablement incomplète, sans doute Naomi s’en serait-elle mieux sorti sans lui … Valerian le croyait du moins, s’en était persuadé avec le temps. En quittant le domaine, Valerian avait voulu la préserver des blessures que lui et sa rancune envers William auraient pu lui faire, et ce faisant il lui en avait infligé d’autres, plus permanentes encore. Loin d’être effacées, ces blessures ne s’étaient jamais refermée dans le cœur de la jeune femme et Valerian se heurta brutalement à cette vérité. Comment aurait-il pu en être autrement ? Valerian lui avait ouvert une porte et Naomi s’y était engouffrée comme un vent violent, l’enfonçant tel un ouragan.

Mécanisme de défense, pendant un instant Valerian demeura stoïque face à son hostilité, se contenta de rester silencieux, n’écouta qu’à moitié les paroles moins engagées qui suivirent. Si Valerian ne s’était pas fait d’illusions à ce sujet – il savait bien que Naomi lui en voulait encore – le directeur n’avait pas imaginé qu’après tout ce temps, cette rancœur pouvait être encore, toujours, aussi féroce. Soudainement il se trouva naïf d’avoir cru le contraire … bien dissimulé derrière les sourires, la jeune femme avait gardé en elle une animosité plus amer que prévue, que toutes ces années de non-dit n’avaient pas manqué de faire grandir. Valerian mit un temps avant de s’en remettre et Naomi avait terminé depuis longtemps lorsqu’il se décida, enfin, à réagir. Pendant tout ce temps impassible, son regard ne l’avait pas quitté.

Un chien, au domaine ?

— Tu t’engages à ne plus être acerbe si jamais j’accepte ? lui demanda finalement Valerian en guise de revanche, se rasseyant au fond de son fauteuil son verre toujours à la main. Le directeur ne lui laissa pas l’occasion de répondre. Si tu ne ramènes pas un pitbull, ce devrait être envisageable affirma-t-il. Il fit une courte pause avant de continuer. Oublie la muselière, je veux qu’elle puisse se défendre et défendre sa maîtresse si un problème venait à survenir. Si quelque chose arrive, j’en ferai mon affaire … je préfère avoir un accident, plutôt que de voir quelque chose vous arriver, à toi ou Dahlia, sous prétexte que je l’ai fait muselé.

Oui oui, Valerian avait bien compris le message : Naomi savait se débrouiller et avait survécu sans lui tout ce temps, mais l’âge avait rendu l’homme prudent. La confiance que Valerian avait en ses résidents était limitée et il n’était pas sans savoir qu’il avait accepté entre ses murs quelques violents qu’un rien pouvait courroucer. Si Valerian n’avait aucune idée de la taille du chien de Naomi, le psychiatre s’imaginait que la présence d’un canidé ne manquerait pas de faire réfléchir les plus téméraires.

Il y avait également, dans ce tableau, un aspect pédagogique qui n’échappait pas au thérapeute qu’il était : en sortant, Valerian voulait que ses résidents aient appris le respect, non pas pour l’autorité mais pour celui qu’ils devaient envers les autres. Les résidents devaient apprendre à respecter les autres : il était aisé de respecter les plus forts, plus difficile de le faire avec les plus faibles. La plupart des résidents respectaient les chevaux parce qu’ils en avaient peur, mais un chien ? Cela ferait un bon exercice sans doute, et si d’aventure ils devaient se faire rappeler à l’ordre par un claquement de mâchoire … et bien, on ne faisait pas d’omelettes sans casser des œufs. Les méthodes de Valerian avaient toujours fait polémique et aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle.

Malgré le silence qui suivit, Valerian n’en avait pas terminé. Son regard continuait de fixer la jeune femme, conscient qu’une discussion depuis trop longtemps remise à demain était désormais inévitable. S’ils voulaient avancer – le voulait-elle simplement ? – ils se devaient de l’avoir ; si Valerian ne s’était pas attendu à l’avoir ce soir, y renoncer désormais serait une erreur et il le savait. N’avaient-ils pas fait semblant depuis trop longtemps déjà ? Le moment était mal choisi, sa rupture avec Marc fraichement annoncée n’aidant pas, mais auraient-il un jour meilleur moment ? Valerian n’en savait rien, alors après un instant qui du paraître une éternité, le directeur revint sur ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt, sur cette pique à son égard, trop peu dissimulée pour être ignorée. Prétendre qu’il ne l’avait pas compris n’aurait pas eu grand intérêt … Valerian était bien des choses, mais il n’était pas homme à tourner autour du pot.

— Je suis désolé Naomi, tu le sais n’est-ce pas ? déclara le directeur. Je sais qu’une part de toi m’en veut toujours de t’avoir laissé seule au domaine il y a 15 ans et c’est tout à fait ton droit mais … ce choix, je ne l’ai pas fait uniquement pour moi-même, je l’ai fait pour toi aussi. Ce n’est pas le meilleur choix que j’ai pu faire dans ma vie, mais à l’époque je pensais bien faire affirma-t-il.

Avait-il eu tort ? Une part de lui le regrettait, oui, et une autre se souvenait exactement des raisons pour lesquelles il avait fait ça. S’il n’avait jamais partagé ces raisons avec elle – encore là une erreur, sans doute – Valerian ne les avait jamais oubliés. Après toute ces années, peut-être était-il temps pour eux d’en parler.


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☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

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☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

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Posté le Lun 1 Mar - 21:27


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.

Ce serait mentir si Naomi disait qu’elle n’avait pas perçu la brisure dans le fond de sa voix. Cette intonation qu’elle ne connaissait que trop bien mais qu’elle ne pouvait décemment pas comprendre, confrontée à une autre vision de William. Et elle ne voulait surtout pas s’en défaire, ni la déconstruire. Concernant William Hayes, Naomi ne faisait aucune preuve d’objectivité. Si les choix concernant l’éducation de Valerian ont toujours été discutables, la sous-directrice voyait en lui la figure paternelle qu’elle n’avait jamais eue. Mais sa colère silencieuse lui brouillait la vision : elle était incapable de voir qu’elle avait, quelque part, pris la place de Valerian dans le coeur de William, bien trop occupée à se dire qu’elle ne pourrait jamais remplacer un fils. Si Naomi s’évertuait à être aimée de William, c’est bien parce qu’elle était reconnaissante d’avoir monté le projet d’Almara. C’est tout naturellement qu’elle parla d’un sauvetage… Et c’est tout naturellement que Valerian employait un ton amer. Elle ne put s’empêcher de froncer des sourcils, mais ne dit rien de plus. Dans ses paroles, malgré la rancoeur, elle y décelait de la sincérité.

« Tu t’engages à ne plus être acerbe si jamais j’accepte ? » était prise comme une attaque mais Naomi feint l’ignorance, préférant ne pas revenir sur cela. Elle aurait aimé être plus discrète quant à ses émotions refoulées… Si encore, elle en fut consciente. Ce qui n’était évidemment pas le cas. D’autant plus que Valerian accepta sans plus de cérémonie sa requête… Et quelque part, savoir que Dahlia serait auprès d’elle la rassurait un peu plus. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne trouve de quoi se loger à nouveau. Elle devrait d’abord se faire à son nouveau poste de sous-directrice, déjà bien éprouvant, et donc à cette nouvelle vie… Mais pour ce dernier point, elle ne craignait rien. Elle revenait en des lieux qu’elle avait connu gamine et qui avait été son lieu de guérison. C’est ici qu’elle avait pu trouver la clé pour ouvrir la porte d’une vie bien meilleure - quoique pas facile.

« - Merci. » dit-elle sobrement.

L’avanie infligée plus tôt aurait pu expliquer une réponse si simple, cachant peut-être la frustration de Naomi face au bon sens. Si elle avait été plus impétueuse et explosive, sans doute qu’elle aurait réagi de manière plus violente mais Naomi n’était pas une personne turbulente, encore moins colérique. Elle appréciait le calme et la communication aux cris. Drôle d’ironie quand on se doute que les non-dits faisaient des ravages en son sein. Mais face à Valerian, ce n’était plus réellement la Naomi sûre d’elle, s’élevant à des postes à responsabilité, mais toujours la jeune adolescente qui essayait de se remettre des horreurs qu’elle avait vécues. Face à lui, Naomi était plus vulnérable, comme si le masque qu’elle avait fabriqué après toutes ces années se laissait tomber.
Les premières fois qu’elle s’était sentie aussi dénudée, ébranlable, fut leurs retrouvailles à l’enterrement de William… Et son coup de fil pour la réouverture du domaine.
Alors pourquoi s’infliger tout ceci si elle avait l’impression qu’on secouait son petit coeur ? Elle n’en savait rien. Elle devait beaucoup à Almara, aux Hayes et d’un côté, c’était son seul moyen de retrouver Valerian dans sa vie.

Et Valerian, aussi impitoyable que brave, ne serait pas Valerian sans remettre le coup de griffe d’il y a quelques minutes sur le tapis. Peut-être que la chose qui différait était qu’il s’excusait. Silencieusement, elle l’écouta. Elle ne put tout retenir tant les mots se heurtaient dans son esprit. Elle crut comprendre à des justifications, une histoire de « ce n’était pas que pour moi, c’était aussi pour toi » et Naomi le prit comme une tentative d’échappatoire.

« - Qu’est-ce que tu as fait pour moi, Valerian ? » répondit-elle, le calme de sa voix étrangement menaçant « - Explique-moi. Hormis m’avoir fait du mal et laissé à l’abandon, tu n’as pas fait grand chose de bien, sauf si c’était ton objectif, à ce moment-là, je t’en félicite : tu as réussi avec brio. »

Pour la première fois depuis des années, Naomi réussissait à mettre des mots sur toutes ces années de silence. La confrontation avait lieu, pas en de bonnes circonstances, ni pour les meilleures conditions, mais elle avait besoin de sortir tout ce qu’elle gardait en travers de sa gorge depuis déjà pas mal d’années.

« - Et s’il te plait, ne me coupe pas la parole et range ton costume de psychiatre, on est qu’entre toi et moi, Valerian. En quoi cela aurait pu me faire du bien d’avoir été ainsi évincée de ta vie ? Je ne t’en veux même pas d’être parti… » parce que je suis fière de l’homme que tu es devenu « - Mais pourquoi as-tu disparu ? Pourquoi as-tu été silencieux avec moi ? »

Pendant des années, Naomi s’était demandée ce qu’elle avait bien pu faire de mal pour qu’il ne lui parle plus et ne la considère plus. Pourquoi toutes les personnes qu’elle avait pu aimer l’abandonnaient ou bien lui faisaient du mal ? Le coeur se déchirait en mille morceaux, et le peu de colle qu’elle avait pu utiliser ne suffisait plus à retenir le contenu sombre. Brisée, c’est tout ce qu’elle était au fond.
Alors Naomi ne se voulait pas de réagir ainsi, il fallait bien qu’un jour ça arrive, que les larmes montent jusqu’au bord des yeux, que sa mâchoire ne tremble légèrement pour retenir les flots d’émotions. Elle aurait seulement cru être assez forte pour réagir avec plus de raison et bien moins avec le coeur cabossé. Et elle aurait aimé que ça ne se passe pas ainsi, pas après une journée de travail, pas dans son bureau, pas alors qu’ils retrouvaient leur légendaire complicité.
Elle se leva de sa chaise, massa sa mâchoire de ses deux doigts afin de reprendre ses esprits. Et pour cela, elle oublia de regarder Valerian quelques secondes.

« - Pendant des années, je me suis demandée ce que j’avais pu faire de mal. Et lors de l’enterrement de William, j’avais espéré que tu me contactes de nouveau. J’attendais rien de fou… Pas même un appel, mais peut-être un message. Quelque chose qui me fasse dire que j’avais toujours une place dans ta vie, ou quelque part ailleurs, qu’importe… »

Elle aurait voulu connaitre sa petite fille, ou être là lors du tragique événement. Elle aurait aimé qu’il soit présent quand elle avait fait sa fausse couche, quand son couple battait de l’aile, quand la vie ne lui faisait pas de cadeaux. Et ce, malgré qu’elle se soit toujours débrouillée seule… Comme une grande.
Elle se retourna pour lui faire face, les larmes dans les yeux, les empêchant de couler. Ses bras se croisèrent sous sa poitrine, lui donnant une position un peu plus solide que l’état dans lequel elle se retrouvait.

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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Mer 3 Mar - 23:02



Comme au bon vieux temps

Il est de vieilles plaies qui, loin de jamais cicatriser, se rouvrent et saignent au moindre mot


Certaines plaies ne se refermaient jamais vraiment et les douleurs, elles, ne vieillissaient pas … contrairement à eux qui, chaque jour passant, subissaient le passage du temps, chacun à leur manière. Valerian avait eu beau vieillir, une part de lui n’avait jamais changée : il était resté ce garçon dont l’aigreur cachait un cœur meurtri. Avec le temps Valerian l’avait appris : le mal n’était jamais spectaculaire, et les douleurs les plus terribles étaient les plus insidieuses, celles qui s‘étendaient dans le temps sans ne jamais faiblir. Valerian y avait été confronté très tôt, alors qu’il habitait encore chez sa mère sur Paris. Pourquoi on ne vit pas avec papa ? Est-ce qu’on est pas assez bien pour lui ? avait-il un jour demandé. Oui, Valerian s’était toujours demandé pourquoi son père l’avait toujours mis à l’écart de sa vie et comme tous les enfants sans réponse, le garçon avait fini par conclure que quelque chose en lui n’était pas convenable ni assez suffisant pour le très renommé William Hayes, qui ne pouvait décemment pas s’encombrer d’un enfant. Telles étaient les réponses qu’il s’était donné du moins et pour lesquelles il n’aurait jamais confirmation, la mort ayant mis un terme à leur unique détenteur. Valerian avait grandi avec cette idée en tête et si son orgueil l’avait rendu combatif, ce concept ne l’avait jamais vraiment quitté et avait été, sans qu’il ne s’en rende compte, le grain de sable dans le rouage de sa vie. Quelque chose en lui n’avait jamais cessé de se mésestimer et pour pallier à cela, Valerian s’était paré d’un masque d’homme sûr de lui et sans doute, que les gens autour de lui n’avaient jamais su découvrir. Ce garçon vulnérable pourtant, Valerian l’avait gardé en lui, l’avait enfouis au plus profond de lui dans l’espoir de le voir disparaître, sans se rendre compte qu’il avait influé son existence toute sa vie durant. Naomi avait fait les frais de ce garçon qui ne s’imaginait pas être assez bien pour elle. Comment l’imaginer, lorsqu’en face se tenait William Hayes, aimé de tous et parfait en tout point, seigneur des orphelins et raccommodeur des choses brisées ? Si Valerian avait grandi depuis ce temps et si l’expérience n’avait pas manqué de l’endurcir et de renforcer quelque peu l’estime qu’il avait de lui-même, demeurait en lui ce garçon qui le hantait, encore, toujours, fruit de William Hayes. Dans sa vie, William Hayes n’avait pas fait que des miracles.

Valerian demeura silencieux durant tout le temps de discours de Naomi, respectant son temps de parole comme tout bon psychiatre y était habitué. Assis dans cette chaise, cependant, ne se trouvait pas le psychiatre mais une autre version de lui, moins arrogante et trop peu dévoilée au grand jour, poli par le temps et le poids des erreurs. Devant lui, à fleur de peau se tenait seize années d’erreur avec lesquelles il avait dû apprendre à vivre et qui, aujourd’hui, revenaient au galop comme un raz-de-marée. Lorsque la jeune femme se retourna finalement vers lui, les bras croisés et désormais silencieuse, Valerian s’attarda un instant dans son regard, celui-là même qu’il ne connaissait que trop bien. La brisure dans ses yeux, Valerian la voyait bien et pouvait la sentir, écho de son cœur endeuillé depuis le jour où il avait fait le choix de les quitter, elle et le domaine, pour une vie qu’il avait cru plus facile pour chacun d’eux. Pendant un instant Valerian laissa le silence les environner, quitta le regard de la jeune femme pour faire tourner un moment dans son verre ce qu’il restait du liquide ambré, avant de finalement le porter à ses lèvres pour le vider d’un trait. L’alcool lui brûla l’œsophage mais la douleur n’était rien comparée à ce qui l’attendait. Reposant son verre, son regard se leva de nouveau vers Naomi.

— J’ai réduis tes options, Naomi, voilà ce que j’ai fait affirma Valerian. Je t’ai évité le fardeau de devoir faire un choix. Ça n’aurait jamais pu marcher entre William et moi et tu le sais.

Oui, dans le cœur du garçon était né une animosité à l’égard de son paternel que Valerian n’aurait jamais été en mesure d’apaiser. A l’époque déjà, Valerian Hayes se connaissait : l’adolescent n’aurait jamais été en mesure de prendre sur lui de manière permanente. Faire semblant toute sa vie ? Non, impossible.

— Qu’est-ce que tu aurais fait si tu avais dû choisir entre lui et moi, hum ? lui demanda le directeur, sans attendre de réponse. Il n’était pas question de cela à l’époque mais ç’aurait été inévitable. Je n’aurai jamais été capable de l’estimer comme tu le fais … regarde, même mort, je continue encore de lui en vouloir fit-il remarquer. Ça aurait finis par te blesser d’une manière ou d’une autre. Je sais combien William était important pour toi, et combien il l’est toujours. Je m’en serai voulu de devoir t’imposer cela.

L’enterrement de William Hayes s’était fait sans histoire. Plus par égard envers tous les résidents qu’il avait aidé que pour réellement honorer sa mémoire, Valerian avait été ce qu’on attendait d’un fils mettant en terre son père … pourtant, la scission entre les deux Hayes n’avait jamais été un secret pour personne. Le fils en avait été le précurseur et si jusqu’à ses 18 ans Valerian n’avait pas eu le choix, sa majorité atteinte le jeune homme avait pris le large, quittant cette relation qu’il avait à l’époque jugé toxique. L’avait-elle vraiment été ? La vérité était bien compliquée et à double tranchant, et sans doute Naomi le savait-elle aussi bien que lui. Conscient que la rancune de son fils n’était pas tout à fait infondée, William n’avait jamais cherché à le retenir … en revanche, lui aussi lui en avait voulu. Il lui en avait voulu d’être parti et d’avoir abandonné Naomi Lemann, cette fille qu’il n’avait jamais eu et qu’il avait chéri plus que tout. William en avait voulu à son fils de l’avoir blessé de la sorte, bien plus que d’avoir renier son héritage. Non, Valerian et William n’auraient sans doute jamais pu s’entendre et Valerian s’en était persuadé bien avant de quitter le domaine.

— Je n’aurai pas dû partir comme ça, mais je l’ai fait et j’ai dû vivre avec poursuivit Valerian. Après cela, je ne pouvais pas revenir vers toi comme une fleur, pas après ce que j’avais fait expliqua-t-il.

Mais alors, pourquoi ne l’avait-il jamais recontacté ? Pourquoi était-il resté silencieux, absent ? La réponse était simple à ses yeux, mais à ses yeux seulement. L’idée n’avait pas manqué de lui effleurer l’esprit pourtant, et ce malgré les certitudes qu’il avait eu pendant trop longtemps, bien trop longtemps.

— Après la mort de mon père, j’ai hésité à reprendre contact. Je te croyais heureuse et comblée avec Arthur et naïvement, je m’imaginais que, peut-être, tu avais été en mesure de me pardonner … mais j’ai manqué la fenêtre. Lorsque je me suis décidé, Arthur et toi étiez déjà séparés raconta le directeur. Je n’ai jamais voulu te mêler à cette vie que j’ai eu ni t’exposer à ce bonheur éphémère qui nous a malgré tout touché, Lana et moi, parce que – il hésita un instant, un trop long instant – … tu aurais pu être à sa place et tout le monde le sait déclara-t-il. Il y était, enfin, après toute ces années. La première partie de cet iceberg immergé. Je me suis toujours tenu responsable de tous les malheurs et de tous les échecs qui ont parsemé ta vie. Aurait-elle été différente si je n’étais pas parti ? Sans doute, et la mienne aussi. Nous n’aurions pas connu les gens que nous avons connu, mais d’autres choses qui nous manquent aujourd’hui auraient pu voir le jour, sans doute. Je ne nous ai pas laissé l’occasion de le découvrir et une part de moi le regrette.

Dans son cœur, ses paroles lui pesaient comme des pierres. Là encore, l’issue qu’aurait pris leur histoire s’il n’était pas parti n’était un secret pour personne et Valerian lui-même le savait bien. Si, désormais, il croyait un peu naïvement tout cela derrière lui, l’éventualité n’avait jamais quitté son esprit, et pendant des années il s’était torturé l’esprit avec des si. Valerian avait été heureux avec sa femme, mais le fantôme de Naomi et de ce qu’ils auraient pu être, peut-être, dans une autre vie ne l’avait jamais laissé en paix. Jamais. Pendant quelques secondes, Valerian avisa son verre vide avant de poursuivre.

— Je ne pouvais pas revenir vers toi après t’avoir arraché ce songe de vie qu’on aurait pu avoir. Trouve-moi égocentrique si tu le souhaites, mais cela ne changera rien à la perception que j’ai des choses. J’ai merdé avec toi le jour où je suis parti sur Paris et les erreurs ne se regrettent pas : elles s’assument affirma le directeur. Je ne voulais pas être pour toi ce couteau qu’on remue dans une plaie. Je pensais que ta vie serait plus simple sans moi dedans, je l’ai vraiment cru et une part de moi y croit toujours : je ne t’aurai jamais appelé si je n’avais pas été aussi certain qu’Almara n’aurait jamais fonctionné sans toi avoua-t-il.

Oui, Valerian était honnête avec elle, l’avait toujours été. Almara avait besoin d’un cœur et Valerian savait bien qu’il ne s’agissait pas du sien ; en vérité, Almara n’avait pas tellement besoin de lui. Le domaine avait surtout besoin de son argent, de cette fortune qui ne lui appartenait finalement pas ou seulement en partie. Sans Almara, Valerian n’aurait jamais pris ce téléphone et les deux ne se seraient jamais retrouvés. En cela, il y avait un écho qui n’échappait pas au psychiatre : c’était également grâce à Almara qu’ils s’étaient rencontrés la première fois. Cet endroit avait-il une prédisposition pour les réunir ? Sans doute oui. Sans doute. Valerian ne croyait pas aux coïncidences.

— Ce soir, pourtant, pour la première fois depuis 16 ans, je ne regrette pas ma décision, car elle m’a permis d’ouvrir les yeux et de comprendre que j’ai eu tort pendant toutes ces années déclara-t-il. Ma vie sans toi a été incomplète, Naomi, il manquait un morceau et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Il est trop tard maintenant et je ne peux pas effacer le passé, mais je peux faire en sorte que l’avenir soit différent, oserai-je dire plus juste. Je te dois au moins cela.

Valerian n’était pas magicien : il ne pouvait pas revenir en arrière, mais à la lumière du passé il pouvait choisir l’avenir ; il ne pouvait pas rattraper le temps perdu, mais il pouvait optimiser celui qui lui restait, qui leur restait. Noami y était disposée ? Une part de lui le croyait … aurait-elle accepté son poste à Almara sinon ? Son amour pour William était-il si fort au point de supplanter sa rancune envers lui ? Non, Valerian n’y croyait pas et cela arrangeait bien son égo. Quelque part, Valerian voulait croire que le retour de Naomi à Almara signifiait qu’elle comptait lui pardonner, peut-être pas aujourd’hui mais un jour, oui … il l’espérait du moins, et le garçon qu'il avait été l’espérait lui aussi.
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Naomi Lemann
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Un petit Chardonnay, madame ?

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☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

☽ Bosseuse émérite, Naomi a besoin de son café et de sa clope matin et midi. Accroc à la caféine (plus qu'à la nicotine), elle use et abuse des dosettes de sa machine Nespresso. Prenez garde à ne pas lui parler avant qu'elle n'ait pu boire à son premier nectar caféiné de la journée.

☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

☽ Amoureuse des chevaux de sport, son rêve est d'avoir, un jour, son propre cheval même si, pour le moment, elle est consciente que le temps lui manque pour bien s'en occuper.

☽ En attendant, elle est propriétaire d'une croisée border colline et berger australien répondant au nom de Dahlia.

☽ Elle apprécie le bon vin et a commencé à se constituer une cave à vins à son image : sobre et de qualité. Ses dons en cuisine sont limités mais elle sait faire un boeuf bourguignon sorti tout droit de l'enfer.

☽ Quand elle est tendue, Naomi se renferme sur elle-même, préférant le silence au bruit. Elle a trouvé du soulagement dans la musique et il n'est pas rare de la voir avec ses écouteurs aux oreilles pour écouter une playlist où elle a regroupé des morceaux joués au piano. Instrument qui la fascine et qu'elle trouve reposant.

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Posté le Dim 14 Mar - 23:32


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.

Boum. L’effet d’une bombe. Le coeur explose. Les yeux s’emplissent de larmes, mais elles ne coulent pas. Elles restent là, fières, tout comme elle, sont visibles et ne se permettront jamais de lâcher, tout comme elle. Tout comme elle. Tout comme l’a toujours été Naomi. Forte et tête haute, toujours à aller de l’avant, perchée sur ses talons, à avancer, même si les cloques éclatent, même si la souffrance est puissante. Elle ne s’arrête jamais, pas comme ça, pas maintenant.

Ce fut un peu pareil ce soir-là. La confrontation entre elle et Valerian serait sûrement explosive. Naomi savait pertinemment qu’après tout cela, rien ne serait plus jamais pareil, et c’est peut-être à cause de cela qu’elle s’était toujours tue, qu’elle n’avait jamais rien dit, qu’elle avait toujours tout gardé pour elle. De peur que tout change alors que heureusement que tout changeait, que jamais rien ne restait statique, que tout était éphémère : le bon comme le mauvais. Concernant Valerian, elle voulait que rien ne change parce qu’elle s’accrochait corps et âme à l’image du garçon qu’elle avait connu, qui était là, quelque part, au fond de son coeur (et si jamais ce n’était pas au fond du coeur de Valerian, il était bien là, au fond du sien). Elle gardait en tête l’image de l’enfant prodigue, du gamin aux milles rêves et de l’abandon. Et rien que d’y penser, son coeur se brisait encore.
Encore et encore et encore et encore…
Indéfiniment.

Et ses paroles qui continuaient à retourner le couteau dans la peau, oscillant entre torture et volonté de guérir. Tout devenait flou dans l’esprit de Naomi, les mots n’avaient plus réellement de sens, elle essayait de comprendre, mais elle se noyait dans le chagrin bien trop longtemps refoulé. Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter ce poste, après tout ? Pourquoi s’infligeait-elle cela ? L’avait-elle réellement fait pour William ou bien dans le secret espoir de retrouver Valerian ? Elle aurait peut-être mieux fait de bloquer, à jamais, le numéro du fils Hayes, de jeter son image à la poubelle et de continuer sa vie auprès de Marc. Elle avait réussi à tomber sur un homme qui avait été prêt à tout pour elle, prêt à la rassurer, à la soutenir, à l’encourager, à l’aimer. Un homme présent pour elle, jour pour jour, acceptant ses caprices et ses mauvaises humeurs, mais aussi ses élans d’amour et de douceur à son égard. Sans jamais faillir. Sans jamais fuir.
Pas comme Valerian.
Par deux fois, il lui avait prouvé que, non, il n’était pas fiable. La première était, sans conteste, son départ du domaine. Et malgré ses explications, elle ne pouvait décemment pas accepter le fait qu’il soit parti, sous prétexte qu’elle devrait forcément faire un choix entre lui et William… Alors qu’en réalité, le choix était déjà fait depuis longtemps : c’était Valerian, pour toujours. William avait fait office de figure paternelle, mais n’importe qui pouvait se rendre compte qu’il n’était que la base de sa vie et de son psychisme. Il était synonyme d’un moment présent qui avait permis à Naomi de se construire et de devenir la femme qu’elle était aujourd’hui. Mais Valerian ne savait-il pas que, pour elle, en plus d’être le phare dans la tempête, il était synonyme d’avenir ? D’un futur un peu plus doux ? Encore aujourd’hui, Valerian tenait ce rôle. Sans lui, aurait-elle pu retrouver le domaine de son adolescence (de sa renaissance?) ? Aurait-elle eu le courage de dire non à une vie qui, malgré tout, ne lui convenait tout bonnement pas ?
Elle avait beau pensé que Marc était un homme bon et bien, et qu’elle aurait été heureuse pendant un temps avec lui, elle avait beau se dire qu’elle faisait une erreur en le quittant, c’était seulement pour se protéger de Valerian et de toutes les douleurs qu’il faisait ressurgir.

Elle aurait aimé lui crier sa peine et sa colère. De quel droit se permettait-il de faire le choix à sa place ? De prétendre savoir ce qui se passerait plus tard ? Aux dernières nouvelles, Valerian était loin d’être un adepte des boules de Cristal… Encore moins des signes que pouvait lui envoyer l’Univers. De quel droit lui avait-il privé de sa chance d’être heureuse, avec lui, dans sa vie ?
Cela ne l’aurait peut-être même pas empêché de tomber amoureuse des autres garçons, ni même d’Arthur, ou encore de passer ses diplômes et son brevet de monitorat. Ni à lui de connaitre celle qui était devenue sa femme et la mère de sa fille.
Elle avait suivi la vie de Valerian, de loin, sans jamais avoir une chance d’en faire partie.
Alors forcément, chacune de ses phrases avait l’effet d’un coup de poignard dans son coeur.

Quand est venu le moment de l’enterrement de William, il ramena les nombreux regrets qu’elle faisait elle-même face chaque jour. Celui de ne pas avoir osé reprendre contact, de n’avoir joué qu’aux politesses, de ne jamais lui avoir dit qu’elle allait se marier et qu’il était, évidemment, invité à l’union. Qu’elle aurait été fière qu’il marche à ses côtés lors de la marche jusqu’au prêtre, à lui tenir le bras, comme William aurait du le faire. Il fallait se l’avouer, à ce jour, Valerian était la seule forme familiale qui pouvait lui rester dans ce bas-monde, son géniteur étant totalement mort à ses yeux. Sauf que la révélation qui suivit sembla la foudroyer sur place. Après toutes ces années, Valerian mettait enfin des mots à ce qui aurait pu se passer entre eux. Et cette fois, la jeune femme sembla se déconnecter. Cherchant le pour et le contre, la haine ou l’amour, le blanc ou le noir. Pensait-il seulement à ce qu’elle pouvait ressentir de tout cela ? Elle voulut murmurer quelque chose, une pique, une méchanceté, une chose qui puisse le faire arrêter, mais rien ne sortit. Rien ne put sortir. Elle valsait entre mépris et dégoût, ne sachant réellement que penser, ou que croire. Pourquoi dire ceci, après tout ? Il avait su être silencieux pendant des années. Pourquoi être soudainement bavard ? Si ce n’est provoquer. Si ce n’est lui faire du mal…

Oserait-il lui faire consciemment du mal, après tout ?

Elle ne savait plus rien. Naomi n’était plus en capacité de réfléchir correctement, elle était submergée par un trop-plein d’émotions qu’elle avait gardé longtemps en elle. Elles avaient pourries, oubliées et abandonnées elles aussi.
Et alors les « si » refaisait surface. Et s’il n’était pas parti ? Et s’il m’avait rappelé ? Et s’il avait assumé ? Et si elle avait essayé de son côté ? Et si, et si, et si, et si… Et peut-être qu’elle n’aurait pas fait face aux malheurs qui sont venus attrister sa vie. Et peut-être que cela aurait été pire.
Mais Naomi n’avait jamais voulu croire à cela parce qu’en étant auprès de Valerian, elle avait toujours ressenti que la vie était plus douce.
Même si, à cet instant, elle assistait à un massacre psychologique. Mais peut-être qu’il tambourinait son coeur afin de lui enlever toute cette moisissure de rancoeur et de non-dit. Peut-être qu’au fond, Valerian avait raison : ils devaient se dire les choses. Elle aussi devait mettre des mots sur ce qu’elle avait vécu depuis qu’il était parti… Et elle devait reconnaitre que sa vie n’était pas toujours sombre, elle avait connu des moments intenses de Bonheur… Bien qu’il manquait quelque chose quelque part.

Quand il eut fini son discours, Naomi resta un long moment silencieuse. Ebahie, décontenancée, secouée, étourdie par toutes ces révélations qu’elle devra digérer.

Et alors, seul le bruit des animaux nocturnes pouvait se faire entendre dans l’enceinte du bureau tant tout était silencieux. Peut-être même que Valerian pouvait entendre le battement acharné de son coeur dans sa poitrine, signe qu’il était là, encore là, toujours debout, toujours en vie bien qu’épuisé. Toujours se battre. Constamment. Incessamment. C’était comme une lutte sans fin…

« - T’es qu’un sombre connard. »

Ce n’était rien, seulement sa fureur qui osait enfin s’exprimer. Elle aussi avait des revendications à faire, des batailles à faire connaitre, des pleurs à exprimer. Elle avait perdu patience et pédagogie, elle ne souhaitait qu’une seule chose : qu’il puisse avoir mal autant qu’elle ait pu avoir mal. Elle voulait qu’il vive ce qu’elle avait vécu, qu’il puisse comprendre la douleur atroce laissée par son abandon. Elle était là, lancinante, atroce et encre plus virulente que les autres fois. Valerian avait ouvert de nouveau les plaies, pour mieux la soigner.

« - Tu n’as toujours été qu’un sombre connard qui ne pensait qu’à son petit égo. Jamais aux autres, seulement toi. Il n’y avait que toi. Valerian Hayes. Le pauvre petit Valerian Hayes. Tu n’as toujours pensé qu’à toi. T’as pas fait ça pour moi, tu l’as fait pour toi, parce que tout ce qui compte, c’est toi. »

Elle le pointait du doigt, plusieurs fois, comme pour marquer le coup. Sa voix se brisait à chacun des mots qu’elle pouvait sortir, ne sachant faire autrement. Et finalement, elle rigola plus par nervosité que par humour. Ses yeux se levèrent vers le plafond, dans l’espoir de ravaler les larmes, mais rien n’y faisait : elles étaient là, coulant le long de ses joues. Cela n’empêcha pas Naomi de fixer son regard sur Valerian, déterminée.

« - Tu as fait comme ce que tous les hommes ont fait pour moi jusqu’à présent : tu as choisi à ma place sans jamais me prendre en considération. Et après, tu as fui. Comme un lâche. Et tu sais le pire dans tout ça ? Tu dis même que tu m’as contacté SEULEMENT parce que tu savais au fond de toi que jamais personne n’aurait confiance en toi pour la réouverture d’Almara. Putain, qu’est-ce que je suis conne. »

Elle finit par murmurer la dernière phrase à son insu. Cette fois, elle brisa le contact visuel, ses poings contre ses hanches. Elle renifla discrètement afin de reprendre ses esprit. Devait-elle regretter d’avoir accepté le poste de sous-directrice ? Non. Bien sûr que non. Elle-même était consciente que c’était la bonne chose à faire, pour tous ces jeunes dont elle a fait partie.

« - J’ai naïvement pensé que je pourrais passer au-dessus de ton absence. Mais quand je t’écoute, je ne vois que du bla-bla, des promesses en l’air comme tu as pu m’en faire autrefois. »

Et pourtant, Naomi désirait plus que tout au monde que ce qu’il lui dise soit vrai, qu’il souhaitait réellement se rattraper pour passer au-dessus de ces seize années d’absence, de tenir cette promesse qu’il venait tout juste de lui faire…
Elle réussit finalement à reposer ses yeux sur lui, non sans difficulté.

« - Je crois bien que… Je n’attends plus grand chose de toi. À l’exception d’une motivation sans faille et d’une bonne image afin de représenter au mieux le domaine et le programme… »

Manifestement, Naomi se rendait compte qu’elle avait donné bien trop de pouvoir à Valerian sur l’état de son Bonheur. Elle venait de se rendre compte que, malgré toutes ces années, elle avait quand même pu être heureuse, même en de courts instants. Elle avait connu les moments de joie, les moments de douceur, les moments d’éclats de rire et ce, sans Valerian. Elle pouvait toujours continuer à édifier ses joies et gaietés par elle-même.
Elle était arrivée jusqu’ici sans lui… Pourquoi cela devrait-il changer aujourd’hui ?
Au fond, Naomi était tout de même décidée à prouver son indépendance. Mais elle ne pouvait s’empêcher de vouloir lui dire qu’il lui avait terriblement manqué, et cela passait par ses rancoeurs et colères. Jamais elle n’avait prouvé à quelqu’un qu’elle l’aimait qu’à cet instant. Rester malgré les discordes. Regarder droit dans les yeux malgré l’envie de fuir. Et peut-être qu’un jour, elle aura le courage de lui dire les mots qu’elle n’a jamais su lui dire.

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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Mer 17 Mar - 13:17



Comme au bon vieux temps

Il est de vieilles plaies qui, loin de jamais cicatriser, se rouvrent et saignent au moindre mot

“A ma femme, Alana, à qui nous devons cet endroit.
Qui veut atteindre les sommets doit s’attendre aux abîmes”
W. T. Hayes
(Prologue du Livre d’Or présent dans la Bibliothèque)


Dans la pièce, tel le calme précédent la tempête, un silence intenable s’empara de l’instant. Ses paroles qui avaient précédées attendaient réponses et Valerian demeura à l’affut, suspendu à la réaction de Naomi qui, d’un moment à l’autre, ne manquerait pas d’éclater … et lorsque finalement elle déferla sur lui, Valerian sentit son cœur s’emporter tel un cheval au galop poursuivit par la peur. A la vue de la fureur de Naomi et de ses mots, une vieille légende s’anima dans l’esprit de Valerian, celles des loups amérindiens. En chacun d’entre nous vit deux loups qui s’affrontent racontait la légende. Le premier est bon, vit en harmonie avec ce qui l’entoure et représente la sérénité, l’amour, la gentillesse, et tout ce qu’il y a de bon dans ce monde. Le second, lui, est plein de colère, s’offusque de tout, se bat contre n’importe quoi et représente la peur, l’avidité, la haine, et tout ce qu’il y a de mauvais décrivait-elle. Lequel des deux loups gagne ? demandait finalement l’enfant de l’histoire. Celui que l’on nourrit, fils. Celui que l’on nourrit ...

Valerian Hayes avait-il nourris le mauvais loup ? Etait-il un homme bien ou, au contraire, un sombre connard comme se complaisait à le dire Naomi ? Le doute l’assaillit pendant un instant, fit grandir en lui cette fleur qui ne demandait qu’à pousser et que Valerian avait mis tant d’effort à couper au fil du temps, celle de la dépréciation. Etait-il une ordure ? Peut-être oui, pourtant face aux reproches de Naomi, Hayes sentit son sang ne faire qu’un tour, et sa belle patience venir à bout. Tandis que Naomi s’étalait dans ses accusations, Valerian posa son verre plus brutalement qu’il ne l’aurait fallu. Brûlé à vif par les paroles de la jeune femme la colère le gagna, lui qui pourtant était connu pour son calme olympien ; il en fallait beaucoup pour faire sortir Valerian Hayes de ses gongs et ce jour semblait être arrivé. Pour la première fois depuis très longtemps, acculé, le chien placide claquait des dents, mordait. Il ne pensait qu’à lui, oui, vraiment ?

— Je n’ai pensé qu’à moi, oui, parce qu’il n’y avait personne d’autre pour le faire ! rétorqua-t-il, sans doute plus fort qu’il ne l’aurait voulu. Ses mains s’agitaient, donnant à ses paroles un dramatique dynamisme. J’avais douze ans lorsque ma mère est morte sous mes yeux. J’avais douze ans, Naomi, douze ans ! Pas quinze, pas seize, douze ! Et qu’est-ce qu’il a fait ? Il m’a laissé seul dans un internat à des kilomètres d’ici, et je suis pratiquement certain qu’il ne me laissait venir à Almara que parce qu’il y était obligé, parce qu’il n’avait pas le choix déclara-t-il. Sa colère était désormais palpable. Tu étais là lorsque j’y étais, oui, mais le reste du temps il n’y avait personne. Il n’y avait personne les soirs de rentrée lorsque je retrouvais les murs froids du dortoir, ni aucun soir qui suivaient raconta le directeur.

Sa voix laissait entendre toute l’étendue des reproches qu’il avait toujours fait à William Hayes, et son expérience avec Lili l’avait conforté dans cette idée. Lana morte, Valerian aurait-il laissé Liliska à son triste sort ? Non, c’était pourtant ce que William Hayes avait fait, du moins aux yeux du garçon qu’il avait été. Laissé seul dans l’obscurité, Valerian avait dû apprendre à grandir, sans doute plus vite qu’il ne l’aurait fallu.

— Alors oui, j’ai appris à penser à moi. J’ai appris à me protéger et à faire ce qui était dur quand je pensais que c’était nécessaire. Ne t’en prends pas à moi pour ce que je suis devenu, prends t’en à William Hayes. S’il avait su être là pour moi, peut-être aurait-il été en mesure de m’enseigner l’amour des autres, le sacrifice de soi, l’altruisme, et toutes ces choses qui faisaient soi-disant de lui quelqu’un d’exceptionnel. Hélas, son absence est la seule chose qu’il a su me donner ; ça, et son argent lorsqu’il est mort.

Oui, Valerian avait cette manie de reporter la faute sur les autre et plus encore sur son père, mais quelque part l’adulte qu’il était savait qu’il avait raison, en partie. Jamais rien n’arrivait au hasard et Valerian n’était pas né égoïste – l’était-il vraiment ? – il l’était devenu. Il avait été forgé à l’être, ou du moins personne n’avait jamais su lui montrer comment ne pas l’être. A qui d’autre incombait cette tâche, si ce n’était un père envers son fils ? L’objectif d’un père n’était-il pas de rendre son fils meilleur ? Valerian Hayes aurait-il été ainsi s’il n’avait pas eu à faire le chemin seul ? Cette question n’avait pas tellement de réponse, car si l’abandon de William avait été un terreau fertile, Valerian avait aussi fait des choix, des choix dont il n’était pas toujours fier et qu’il avait fait par désespoir plus que par malsanité. Oui, Valerian avait aussi choisi de ne pas toujours être quelqu’un de bien et le directeur ne s’en cachait pas … mais concernant Naomi ? Non, elle avait tort et sa rancœur obscurcissait son jugement, la rendait trop peu objective : Valerian n’avait pas pensé qu’à lui, pas dans sa réalité du moins. Oui, il avait choisi pour elle, mais Valerian avait été sincère, ne lui avait pas mentit … tant pis s’il ne la croyait pas. La forcer à adopter sa vision des choses était bien la dernière chose qu’il croyait pouvoir faire ; c’était comme se battre contre le vent : c’était impossible et Valerian ne s’y risqua même pas. A quoi bon de toute manière ?

Lorsque la discussion s’engagea sur le nébuleux chemin de la raison du retour de Naomi à Almara, de nouveau le sang de Valerian ne fit qu’un tour. Il leva les yeux au ciel, pointa dans sa direction son stylo qu’il avait saisis quelques instants plus tôt.

— Qu’est-ce que tu aurais voulu que je te dise, hum ? Qu’est-ce que tu auras voulu me voir faire ? Chouiner au téléphone que j’étais désolé, qu’il ne me restait plus rien mis à part toi, que j’avais besoin de quelqu’un pour panser mes blessures et que je regrettai de t’avoir mise de côté pendant tout ce temps ? Ça t’aurai aidé, tu crois vraiment ?! Est-ce que tu crois vraiment que j’aurai pu faire ça ? Tu n’es pas un putain de bouche-trous dont on se sert pour combler les vides. Je n’ai jamais su t’emporter avec moi aux sommets, alors je n’allais pas te demander de descendre avec moi dans l’abîme.

Dans le feu de sa fureur, Valerian avait-il conscience de citer son père ? Pas vraiment, ou peut-être bien que si. Qui veut atteindre les sommets doit s’attendre aux abîmes, tels étaient les mots que William Taddeus Hayes avait laissé à l’attention de sa femme, en guise de prologue au livre d’or d’Almara, qui aujourd’hui encore se trouvait toujours au domaine, parmi les livres de la bibliothèque. Ces mots, Valerian ne les avait jamais oubliés.

— Te faire venir ici pour des raisons professionnelles était la seule chose correcte à faire. En faisant de ces retrouvailles quelque chose de professionnel je voulais préserver ta vie, celle que tu as su construire sans moi, mais cela n’a plus tellement d’importance maintenant puisque visiblement, tu as tout balancé. Réfléchis bien, Naomi : le domaine vaut-il vraiment ton mariage et cette vie que tu comptais avoir avec Marc ? Il n’est pas encore trop tard, pas pour toi.

Non, il n’était pas trop tard pour elle. Contrairement à lui, Naomi Lemann pouvait encore faire machine arrière, sauver son couple, reprendre sa vie normale, laisser tout ça derrière elle. Pendant un instant il y eu un court silence, que Valerian utilisa pour se calmer un peu, juste un peu. Ses mâchoires jusqu’alors crispées desserrèrent leur étau et les traits de son visage se relâchèrent, et pour la première fois depuis trop longtemps Valerian se sentit respirer. Déjà plus posé, ses paroles se firent moins passionnées, moins cruelles. Sans vraiment s’en rendre compte, le directeur s’était redressé dans son siège et il se surprit à sentir les muscles de son dos tendus, crampés, douloureux.

Valerian avait été absent de sa vie, oui, mais était-il vraiment le seul fautif ?

— Tu sais, je pourrai te renvoyer l’ascenseur, Naomi déclara-t-il, rompant de nouveau le silence. Toi non plus, tu ne m’as jamais rappelé. Tu ne m’as jamais montré que je pouvais encore avoir une place dans ta vie, que tu étais prête à me pardonner, à tourner la page. Ce pas, tu ne l’as pas fait toi non plus. Je suis parti, oui, parce que tu ne m’as jamais demandé de rester fit-il remarquer. Dans sa voix, malgré lui, planait un air de reproche. Il fit une courte pause avant de continuer. Quant à mes promesses à ton égard, je les ai toujours tenues. Je t’avais promis que je serai là pour toi … pas que je le serai tout le temps. La plaie que Naomi avait ouverte en lui le rendait amer, acerbe, prompt à la riposte … une riposte qu’il ne manquerait pas de regretter une fois la tempête passée, mais qui en cet instant précis lui octroyait la satisfaction de faire mal à son tour … n’était-ce pas la seule arme qui lui restait ? Oui, j’ai ma part de responsabilité dans toute cette histoire. J’ai fait des erreurs, certaines plus grandes que d’autres, mais je refuse de porter seul le poids de ce fardeau affirma le directeur. Si j’étais si important que ça pour toi, il fallait me le dire ajouta-t-il finalement.

Long, le silence qui suivit pesa lourds dans la pièce. Valerian ne pouvait fermer les yeux sur ce qui venait de se passer, sur cette colère qui avait envahi la jeune femme, sur toute cette rancœur qu’elle avait gardée si longtemps au fond d’elle-même. Ses derniers mots étaient chargés d’un sous-entendu trop longtemps tu, qui ce soir éclatait pourtant comme un éclat de verre. Naomi souffrait, et Valerian le sentait dans ses mots, dans sa voix, dans ses larmes ; déchirante, sa passion l’avait mené ce soir à bout et sur une voie qu’il ne lui connaissait pas. Valerian le savait : la rancune seule ne pouvait faire tant de dégâts, il y avait autre chose, et bien que ni l’un ni l’autre n’y avait mis de mot, la réaction de Naomi parlait d’elle-même. Cette leçon, Valerian se souvenait très bien l’avoir enseigné à l’un de ses patients, du temps où il en avait encore, lorsqu’il ne servait pas encore de chair à canon chez les urgentistes. Les gens se passionnent pour ce qu’ils aiment, il n’y a pas de passion sans amour lui avait-il dit. Les gens croient à tort que l’inverse de l’amour est la haine, mais non : l’inverse de l’amour est l’indifférence, celle qui vous laisse seul, sans réaction à encaisser. Si votre femme s’énerve, vous fait des reproches, vous en veux, c’est qu’elle vous aime : si ce n’était pas le cas, elle s’en irait, sans chercher à vous changer. Dans le regard de Naomi brûlait tout, sauf de l’indifférence … et dans celui de Valerian, jusqu’alors coléreux, se lisait désormais un regret, teinté encore une fois de reproches.

Tu aurais dû me le dire, Naomi répétait-il, silencieux.

Oui, Valerian avait besoin de mots, de paroles, de certitudes. Il avait passé sa vie et continuait de la passer à deviner les pensées des autres, de ces patients qui ne savaient pas eux-mêmes quel était leur problème. Valerian passait sa vie à reconstruire des passés, à deviner ce que les gens ne voulaient pas lui dire, et pourtant il se trouvait incapable de le faire pour les choses qui l’entouraient et lui tenait à cœur. Ne disait-on pas que les cordonniers étaient les plus mal chaussés ? Cela n’avait jamais été aussi vrai … Valerian était un bon guide, prompte à lever les voiles des autres, mais jamais les siens. Naomi Lemann ne s’était pas juste contentée de l’apprécier et l’évidence le frappa, ébranla ses derniers remparts. Naomi le savait-elle, en avait-elle conscience ? Valerian l’ignorait et en cet instant précis cela n’avait pas tellement d’importance, mais les choix de Valerian auraient-ils été différents s’il l’avait su ? Oui.

Oui.

Une part de lui tremblait en cet instant, cette même part qui se voyait anéantie à l’idée de l’image que la jeune femme avait de lui, meurtrie par ces larmes dont il était l’investigateur. Valerian était connu pour son détachement et son pragmatisme, mais jamais lorsqu’il s’agissait de Naomi … alors quoi, qu’est-ce qui le rendait si différent lorsqu’il était question d’elle ? Ne venait-il pas d’accepter sa chienne au domaine ? Quelque part, Valerian savait très bien que la réponse aurait été différente s’il s’était agi de quelqu’un d’autre. Il manquait d’objectivité, et en vérité Naomi était en mesure de lui faire accepter n’importe quoi, pour peu qu’elle le lui demande. Valerian avait mis ça sur ce désir ardent qu’il avait de se faire pardonner, mais il y avait autre chose, ce même autre chose qu’il sentait vibrer en Naomi, et qui bien malgré lui faisait écho au sien, même après toutes ces années, même après leurs paroles. Pendant longtemps, Valerian continua de soutenir le regard de la jeune femme, faisant s’étirer cet échange silencieux et pourtant explicite.

Lorsqu’il rompit finalement le contact, ses yeux se portèrent un instant en direction de la fenêtre, derrière laquelle la nuit tombait. Négligemment, il posa son stylo sur son bureau, prit une nouvelle inspiration. Dans sa poitrine, il sentait encore son cœur battre fort, trop fort … Valerian n’était pas un sanguin et peu habitué aux excès de colère, il ressentait désormais un sentiment curieux qu’il connaissait trop peu. La colère avait ce don étrange, celui de purger l’âme et les maux, laissant derrière elle une coquille vide, vulnérable.

— On dirait que seul le malheur semble en mesure de nous réunir vraiment fit-il finalement remarquer. Est-ce que c’est ce qu’on est, est-ce que c’est vraiment ce à quoi nous destine la vie ? demanda Valerian, sans attendre de réponse. Je croyais que les choses bien aussi pouvaient nous réunir … peut-être que j’avais tort, encore une fois.

Oui, sans doute Valerian avait-il eu la naïveté de croire que le bien lui aussi pouvait les faire se retrouver, là où jusqu’à présent seuls la peine et le malheur avaient su le faire. Candide, Valerian avait cru pouvoir briser le sort, écrire une autre histoire … ce soir, tout cela lui paraissait tellement ridicule, tellement impossible. Avaient-il atteint un point de non-retour ? Ce soir, vidé par la colère, résigné Valerian se laissa gagner par le désespoir et le découragement. Cette bataille, Valerian l’avait perdue bien avant le conflit de cette soirée, et avec elle la fenêtre du pardon. Il avait manqué le coche et arrivait trop tard, too fucking late aurait dit son père. Désormais, Naomi n’attendait plus rien de lui, et sans doute était-ce mieux ainsi. Mieux pour qui ? Par pour lui, non, mais pour elle, oui. Pour elle.

— Je tâcherai de faire ma part, mais ne croit pas que je puisse faire des miracles. J’ai hérité du nom, pas du don déclara le directeur.

Référence à son père, encore une fois. Décevoir les gens était une chose qu’il connaissait finalement bien.
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Naomi Lemann
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Un petit Chardonnay, madame ?

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Comme au bon vieux temps ☾ VALERIAN 55ac8b7829a9f0714d2c00ff8e7e426b

☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

☽ Bosseuse émérite, Naomi a besoin de son café et de sa clope matin et midi. Accroc à la caféine (plus qu'à la nicotine), elle use et abuse des dosettes de sa machine Nespresso. Prenez garde à ne pas lui parler avant qu'elle n'ait pu boire à son premier nectar caféiné de la journée.

☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

☽ Amoureuse des chevaux de sport, son rêve est d'avoir, un jour, son propre cheval même si, pour le moment, elle est consciente que le temps lui manque pour bien s'en occuper.

☽ En attendant, elle est propriétaire d'une croisée border colline et berger australien répondant au nom de Dahlia.

☽ Elle apprécie le bon vin et a commencé à se constituer une cave à vins à son image : sobre et de qualité. Ses dons en cuisine sont limités mais elle sait faire un boeuf bourguignon sorti tout droit de l'enfer.

☽ Quand elle est tendue, Naomi se renferme sur elle-même, préférant le silence au bruit. Elle a trouvé du soulagement dans la musique et il n'est pas rare de la voir avec ses écouteurs aux oreilles pour écouter une playlist où elle a regroupé des morceaux joués au piano. Instrument qui la fascine et qu'elle trouve reposant.

CRÉDIT(S) : ©jenesaispas
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Posté le Jeu 18 Mar - 10:10


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.

En temps normal, jamais Naomi ne se serait laissée aller de la sorte, comme si les émotions si longtemps enterrées avaient réussi, par inadvertance, à pousser la porte blindée de son coeur. Jamais personne n’avait réussi à la mettre dans cet état, si ce n’est Valerian Hayes. Comme si, dans les parages, il réussissait à la faire exploser tel un volcan. Il était les roches des profondeurs en fusion, se mélangeant au trop-plein de rancoeur et des doux souvenirs, pour finalement éclater de toutes parts. Dangereusement éblouissant. En temps normal, la jeune femme aurait laissé couler, sans faire plus de dégâts parce qu’elle n’aimait pas les conflits, parce qu’elle n’était pas du genre à faire du mal consciencieusement aux autres.

Mais rien n’était normal.

Ni le temps, ni leur relation, ni cette dispute. Ils étaient faits de déraisons, jouant à qui aura le dessus sur l’autre, qui aura le plus souffert que l’autre, s’instaurant un baromètre de douleurs tout à fait ridicule. Ils cherchaient, on ne sait pourquoi, à se faire du mal et à se le justifier. Alors que tout le monde le savait, du-moins, chez Naomi : si elle réagissait ainsi, c’était plus par colère envers elle-même qu’envers le monde entier. Ses années de thérapie lui avaient appris à faire face à tout ceci, à se connaitre on ne peut mieux, à décortiquer les ronces qui venaient blesser son âme inlassablement. Elle aurait cru être guérie, mais on le lui avait dit : « On ne guérit jamais vraiment, mais on peut vivre avec en faisant de notre sombre histoire une force lumineuse. »
Et pendant toutes ces années, c’est ce qu’elle avait fait : Naomi n’avait pas sombré, mais elle avait brillé. Par sa bonté, par sa présence, par sa vivacité d’esprit et par son altruisme. Si elle sentait défaillir, elle se mettait en retrait pendant quelques temps. Ce n’était pas une fuite, mais seulement une manière d’échapper aux coups de marteau contre le palpitant cabossé. Pourtant, elle s’était persuadée qu’on ne pouvait anéantir une âme brisée : une fois de plus, Valerian la mettait face à la réalité. On pouvait continuellement détruire les choses, même les plus abîmées. Tout comme on pouvait tout reconstruire.

Cependant, elle n’était pas en état de voir le bon côté des choses, le fameux verre à moitié plein. D’une traite, Valerian venait de le finir. Et Naomi ne savait comment le remplir de nouveau.

Elle le regardait avec tellement de rage, qu’elle ne sut comment le contenir davantage. Elle sentait les remords se glissaient insidieusement en elle, mauvais mélange d’un cocktail Molotov. Elle aurait voulu lui hurler tout ce qu’elle avait pu vivre, tous les calvaires qu’elle avait rencontré. Elle aurait souhaité le regarder comme son propre père l’avait regardé, comme le prédateur qu’il était. Elle pensait sincèrement qu’il était malvenu de parler de sa relation, certes tumultueuse, entre le père Hayes et lui. À choisir, bien qu’on en soit blessé, elle aurait préféré vivre ce qu’avait vécu Valerian. Elle aurait préféré rencontrer les murs froids d’un dortoir plutôt que l’attente angoissante d’une visite dans son lit. Elle aurait préféré la mort de la Mère à ses douze ans plutôt que les actes innommables à ce même âge. Mais l’herbe était toujours plus verte ailleurs, c’était ce qu’avait pu lui dire William lorsqu’elle était arrivée en ces lieux et qu’elle osait, pour les premières fois, raconter les caresses interdites d’un géniteur aux instincts dévorateurs.
Valerian ouvrait une porte si longtemps refermée, rappelant à Naomi qu’elle vivait avec cela, mais qu’elle n’était pas que cela.
Elle n’était pas seulement l’histoire ignoble d’un père aux tendances prohibées dont l’emprise sur les âmes condamnées émoustillait.

Alors quand Valerian eut fini de raconter le mal-être qui avait noirci son coeur, il continua, dans sa profonde colère à la mettre sur les faits accomplis. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé au fond ? Evidemment que Naomi n’aurait jamais souhaité qu’il s’agenouille pour pleurer à ses pieds, elle aurait été mal à l’aise, si ce n’est méprisante à son égard. Elle n’en voulait pas aux personnes d’être affaiblie, de craquer par moment, mais elle savait pertinemment que Valerian ne fléchissait pas ainsi. Sur ce point, elle ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être lui : il l’était parfaitement, dans toute sa splendeur et dans toute son obscurité. Jamais Valerian n’avait été autant lui-même qu’en ces instants, quant il permettait à son coeur de s’exprimer (dans le bon comme dans le mauvais).

Durant tout le long de ses dires, elle était restée silencieuse, se surprenant même à se griffer la main. Une manie qu’elle avait abandonné, il y a de cela quelques années. Elle refaisait surface dans ces moment trop intenses pour sa Raison, quand elle essayait encore de voir si elle était bien vivante, si elle pouvait encore souffrir et ressentir. Les seules fois où elle avait recommencé cette compulsion furent à la mort de William et lors de sa fausse couche… Depuis, elle l’avait oubliée jusqu’à ce soir-là. Quand elle s’en rendit compte, elle arrêta aussitôt, bien que les griffures rougeâtres étaient apparentes, elle eut comme un coup de déclic. Le déclenchement permit à sa lucidité de se présenter à nouveau et de soulager sa fureur.
Et elle était fatiguée.
Épuisée.
Éreintée.
Usée.
Tant dans le plan émotionnel que physique.
Entre la journée de travail dont elle ne voyait pas le bout, les préparatifs pour l’accueil des élèves, sa remise en question perpétuelle, l’arrêt de sa relation, sa discorde avec Valerian et ses propres démons, Naomi était sur le bord de l’abandon. Après tout, n’avait-il pas raison dans un sens ? N’était-elle pas en train de déverser toute sa haine pour oublier sa part de responsabilité ? Si son égo disait que non, son affection pour Valerian disait que oui. Elle estimait avoir fait suffisamment d’efforts pour lui mais avait-elle fait les bons efforts ? Si, au lieu de sous-entendre, elle avait plutôt affirmé les choses, peut-être que tout cela se serait passé autrement ? À l’époque, Naomi n’était pas la jeune femme qu’elle était aujourd’hui. Quand Valerian était partie, elle avait beau être sur la fin de son séjour à Almara, elle n’en était pas moins sur la fin de sa thérapie. Elle avait beau être partie du domaine pour vivre sa vie, elle n’avait pas abandonné ses séances auprès d’un psychiatre qui s’arrêtèrent au moment même où elle rencontra Arthur. Elle ne se sentait pas prête à se dévoiler autant, de peur d’être une fois de plus touchée sans qu’on lui demande, tant sur son corps que dans son âme. Lors de son départ, Naomi n’avait pas toujours conscience de son existence en tant qu’être humain. Comment demander à une personne qui ne se sent pas vivante, ni même légitime de quoique ce soit, d’oser demander à quelqu’un de rester dans sa vie ?
Parfois, la jeune femme se demandait s’il était bien conscient du traumatisme qu’elle avait subi et de tout ce qui en découlait.
Mais elle n’était pas que ça.

Ainsi, pendant le long silence qui précéda les reproches de Valerian à son égard, Naomi ravala (difficilement) ses larmes et remit le masque qu’elle s’était construit pendant toutes ces années. Une personne sensée aurait quitté la pièce en claquant la porte, mais elle était dans l’incapacité de quoique ce soit, peut-être parce qu’elle était dans l’attente de quelque chose. Un revirement de situation, une demande particulière, une volonté de couper les ponts, quelque chose. En bien ou en mal, mais quelque chose.

Et c’est ce qu’il fit : il lui offrit une conclusion digne des plus grandes oeuvres dramatiques, jouant sur la fatalité de leur relation déchue, de leurs vies respectivement compliquées. Valerian a toujours été théâtral : c’était bien pour cela que tous les projecteurs se posaient sur lui et non sur quelqu’un d’autre. Il a toujours su jouer avec les émotions des autres, à danser avec elles, gracieusement. Il était hypnotique. Même fatigué, il gardait cette aura attractive qui faisait rester Naomi en ces lieux.

« - Ne sois pas mélodramatique. »

Le ton employé restait dur et ferme, et pourtant, sa voix sembla s’éclaircir. Les sanglots s’étaient dissipés et malgré les traces de larmes et les yeux encore embués, Naomi sembla reprendre des couleurs. Peut-être souhaitait-elle une bonne nuit de sommeil après toute cette triste scène mais elle ne souhaitait pas finir ainsi. Elle ne se résignait pas à cela, et surtout : elle ne voulait absolument pas donné raison à Valerian.
Elle ne pensait pas que leur relation était représentée sous le signe du Malheur. Peut-être que la Peur y était pour beaucoup dans cette histoire, mais elle ne pouvait décemment être en accord avec sa pensée. Au contraire, quand ils se retrouvaient, ils vivaient comme une parenthèse mêlant nostalgie et promesses d’avenir. Alors certes, leur altercation n’allait pas en ce sens et ce fut bien pour cela qu’elle voyait une lumière quelque part : après la pluie venait le beau temps, pas vrai ? Ne disait-on pas qu’il fallait parfois détruire pour mieux reconstruire ? Alors oui, Naomi n’en avait actuellement pas conscience… Mais son coeur lui dictait de rester, coûte que coûte.

« - Je suis fatiguée. »

Elle finit par s’assoir, abattue par la tempête qui venait de passer, se massant les tympans afin de se soulager. Elle n’en avait pas fini avec Valerian Hayes, mais rien ne servait de continuer à se planter des coups de couteau. Ils avaient droit à du repos, à une pause. Mais elle n’en avait pas terminé. Elle comptait bien lui dire le fond de ses pensées, elle ne se tairait pas. Elle attendrait seulement que le ciel s’éclaircisse et qu’elle puisse trouver en Valerian une sorte de disponibilité émotionnelle…
Ils avaient surement fait un grand pas, bien qu’ils marchent pieds nus sur des verres pilés.
Elle ferait ce qu’elle a toujours su faire : être douce, pédagogue et compréhensive. Ce qu’elle était profondément. Elle n’était pas méchante, ni même arrogante, elle était peut-être même tout l’inverse du Directeur, mais elle savait calculer.

Pendant quelques jours, elle aurait besoin de se mettre en retrait. Elle ne parlerait à Valerian que pour le bien du Domaine, de manière professionnelle. Inutile de mettre à mal Almara pour leurs broutilles et leurs névroses.

« - J’emménage dès demain ici. Ne crois pas que tu as réussi à me faire fuir avec tout ce que tu as pu me dire. Je reste ici parce que je sais que ça en vaudra la peine, c’est la seule certitude que j’ai. »

Et si cela signifiait de détruire sa vie de couple, elle le ferait. Si Marc n’arrivait pas à comprendre cela, c’est qu’ils n’étaient pas destinés à être ensemble, bien qu’elle ne croit pas réellement au Destin.
Elle finit par poser de nouveau son regard sur Valerian.

« - Et laisse moi te dire qu’on en a pas terminé avec cette conversation. » déclara-t-elle, autoritaire « - En attendant, fais ce que tu sais faire de mieux. »

Être arrogant ? Être un sombre connard ? Être mélodramatique ? Sûrement tout cela à la fois. Naomi savait ce qui pouvait se cacher ce corps de géant narcissique et derrière cette grande porte fermée à triple-tour. Elle connaissait aussi les faces plus lumineuses de Valerian, celles qui produisaient des miracles, à contrario de ce qu’il affirmait.
Il n’était pas William Hayes, et c’était là que résidait sa force.

La jeune femme finit par se lever et regrouper les documents qu’elle jugeait utiles à ramener chez elle. Des documents qui relevaient plus de l’ordre de l’administratif qu’autre chose. Elle avait une volonté de se plonger dans le travail pour le reste de la nuit, quitte à ne pas fermer l’oeil et devoir cacher les cernes disgracieuses dès le lendemain. Mais la pièce était parasitée par leurs mauvaises ondes. Elle ne souhaitait pas s’adonner au travail jusqu’à tard en chien de faience, ce serait totalement infructueux et incommodant.
Elle finit par se diriger vers la porte avant de se retourner, une dernière fois, face à Valerian. Elle se tenait là, au pas de la porte, l’air résigné, gardant pourtant une forme de douceur qui pouvait réchauffer les coeurs.

« - Tu sais, je ne pense pas que nos vies soient synonymes de malheur… Ni même que notre relation ne soit ponctuée que de cela… Tu as peut-être oublié, mais nous avons vécu de belles choses, nous avons su rire aux éclats, nous avons su parler d’avenir, nous avons apprécié nos journées d’été… » elle s’apprêtait à lui dire une chose qui lui brisait le coeur, mais elle devait reconnaitre la vérité : « - Que l’on ait pu être ensemble ou même séparé. »

Elle ne savait pas pourquoi Valerian voyait son monde d’une manière aussi obscure. Si sa relation avec son père était compliquée, et qu’elle fut quelque peu la zone noire de son tableau, Valerian a connu des moments plus doux dans sa vie.
Mais lui, tout comme elle, ne parlait plus des pertes qu’ils avaient pu vivre. Que cela soit des enfants ou des rêves.

« - On a encore beaucoup de choses à nous dire… Et je t’en veux terriblement de m’avoir mise de côté pendant toutes ces années, même si j’entends tes raisons, je ne les comprend pas et je n’arrive pas à passer au-dessus. Mais je t’interdis de croire que ta compagnie ne m’ait jamais enchantée, ou que tu ne sois pas digne de moi. C’est bien de cela dont tu parles, pas vrai ? Que tu penses m’emporter vers le fond, non ? Que tu penses ne pas être assez bien pour moi ou même pour quelqu’un d’autre ? »

Elle n’alla pas plus loin dans ses propos, la tension étant encore trop présente entre eux deux. Mais elle ne pouvait pas lui laisser penser que William ne l’aimait pas, c’était totalement faux. L’ancien directeur avait fait ce qu’il avait pu avec ce qu’il pouvait donner. Elle l’avait toujours vu, Naomi, que William avait son fils dans son coeur bien que les actes ne soient trop abstraits pour le penser. Faut-il dire que Valerian était tout de même un jeune garçon fier ? Elle s’abstint de le lui rappeler, il le savait parfaitement, il se connaissait mieux que quiconque bien qu’il ne s’obstine à croire qu’il n’était digne de rien et que rien n’était digne de lui. L’orgueil, ou appelez cela comme vous le voulez, finirait par lui faire couper les ponts avec tout ce qui pouvait le révéler.

Elle entrait dans une phase contradictoire et totalement paradoxale où elle n’attendait plus rien de lui mais attendait aussi tout de lui. Elle oscillait entre espoir et résignation, entre le oui et le non, ne sachant vraiment quelle déduction avoir à ce propos… Après tout, hormis quelques lectures psychologiques ou analogies faites selon son vécu et les livres, elle n’avait pas la culture nécessaire ni la formation adaptée pour poser un diagnostic et aider qui que ce soit à entamer une thérapie…
Celui qui avait ce rôle dans l’histoire était justement celui qui avait peut-être besoin d’être écouté.

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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Ven 19 Mar - 20:00



Comme au bon vieux temps

Il est de vieilles plaies qui, loin de jamais cicatriser, se rouvrent et saignent au moindre mot
Sans le feu de la colère pour l’animer, Valerian sentit le poids de la journée et des émotions s’abattre sur lui. Comme un feu de forêt, l’incendie n’avait laissé qu’une terre brûlée jonchée de cendres : tel était l’état émotionnel de Valerian à cet instant précis. Comment en était-il arrivé là ? Par quelle sorcellerie la discorde avait-elle bien pu avoir raison de son sang-froid ? Bah, il n’y avait bien que les femmes pour le mettre dans cet état ! Mais pas n’importe lesquelles : seulement deux pouvaient se targuer d’avoir ce pouvoir-là et dommage pour lui, l’une de ces deux-là était dans la pièce. Cette dispute, malgré tout, apportait son lot de noirceurs autant que de lumières, car le feu détruisait autant qu’il érigeait. Par son passage, il faisait d’une terre stérile un champ herbeux, et d’une parcelle fatiguée une glèbe fertile, propice aux nouvelles choses. Le feu, parfois, était un mal nécessaire, au même titre qu’un abcès qu’il fallait ouvrir, vider, laver, puis suturer ; douloureux autant qu’inévitable. Qu’allait-il donc ressortir de cette terre brulée ? Il était encore trop tôt pour le dire et si Valerian n’avait pas l’optimisme de croire que les choses finiraient par s’arranger – Valerian ne jouait pas la comédie, non, il était dramatique mais croyait profondément en ce qu’il disait – peut-être demain finirait-il par lui faire changer d’avis. Valerian avait beau être orgueilleux, le psychiatre l’avait toujours su : une confrontation avec Naomi était inéluctable. Avait-il jusqu’à présent tout mis en œuvre pour repousser l’échéance ? Inconsciemment sans doute, oui, et peut-être même plus qu’il ne voulait bien l’admettre. Pourquoi ? Parce qu’une part de lui avait toujours refusé de perdre le peu de complicité qu’il avait encore avec la jeune femme.

Car oui, Naomi avait raison : leur relation avait eu ses parts de lumière également et Valerian s’était toujours accroché à ces souvenirs, précieux présents de leur histoire passée. Désespérément, le garçon les avait conservés au fond de lui, chérissant le moindre détail que sa mémoire avait su garder. Valerian se souvenait, oui, et à chaque fois cela le ramenait à ce qu’il considérait désormais comme une erreur, mais qui ne lui avait pas paru comme telle à l’époque : son départ, son abandon, à ce renoncement qu’il avait fait. Ce faisant, il avait déçu chaque personne autour de lui, sans exception, sans la moindre exception, à commencer par Naomi … mais également son père, et aussi Alessendro, qui lui aussi avait toujours porté la jeune fille dans son cœur. Très vite, leur dyade n’avait pas manqué de faire parler d’elle à l’époque et vers la fin, l’issue de cette amitié sincère et profonde n’avait fait aucun doute, s’était toujours tenue comme une évidence … quelle n’avait pas été la surprise des gens lorsque Valerian s’en était détourné comme un malfrat, sans que personne ne comprenne ou presque. Oui, Valerian et Naomi avaient eu de belles années, miel sucré précédent l’amertume de la vie … mais pour ce faire, il avait toujours fallu que le malheur soit au seuil de leur porte. Ce n’était que suite à des drames personnels – lui la mort de sa mère et elle l’emprisonnement de son père – qu’ils s’étaient trouvés à Almara, et il avait fallu attendre la mort de William pour les réunir une seconde fois, seulement pour quelques jours. Qu’en était-il de cette troisième fois ? Valerian avait cru pouvoir briser le sort, mais ne disait-on pas jamais deux sans trois ? Et ils y étaient désormais, lui qui avait vu sa vie lui échapper, et elle qui ne pouvait plus vivre avec celle qu’elle avait.

Silencieux face aux paroles de Naomi, Valerian se demandait bien ce qu’ils pouvaient encore avoir à se dire. Sur le visage du directeur planait désormais un air de résignation, persuadé d’avoir perdu quelque chose à jamais. Que pouvait-il bien croire d’autre ? Ne venait-elle pas de lui dire qu’elle ne parvenait pas à passer au-dessus de tout ça ? Que pouvait-elle encore bien avoir sur le cœur, que cette dispute n’avait pas su révéler ? Tandis qu’elle se dirigeait vers la porte, Valerian s’apprêtait à la voir disparaître lorsque, presque soudainement, la jeune femme mit le doigt sur une chose dont elle ignorait encore toute l’étendue. Nerf de cette guerre qu’il avait toujours mené contre lui-même, Valerian n’avait jamais su faire le deuil de cette idée : était-il assez bien pour les autres, était-il assez bien pour elle ? Le regard du directeur se perdit un instant dans le vide, cherchant la bonne réponse. Comment pouvait-il le croire, après tout ce qu’il lui avait fait ? Pendant un long moment, Valerian sembla hésiter.

— Je suis brisé, Naomi. Ma fille est morte à cause de moi, Lana, ma femme, ne nous pardonne pas ce qui s’est passé, et j’ai été obligé de quitter l’hôpital parce que je n’étais plus capable de supporter les murs blancs des chambres énuméra le directeur. Que lui restait-il ? Le poids qui m’incombe est trop lourds à porter, je n’ai pas ta force … alors non, là tout de suite, je ne suis assez bien pour personne, et certainement pas pour toi. Quand un homme se noie, rester à côté n’est jamais avisé.

Valerian ne s’apitoyait pas : il avait le ton des gens pragmatiques, conscients des choses et en paix avec elles. En paix n’était peut-être pas le meilleur terme, mais le psychiatre les avait acceptées, telles qu’elles étaient et non pas telles qu’il aurait voulu qu’elles soient. La fatigue, cependant, le rendait obscur et levait le voile sur des choses trop longtemps restées dans l’ombre, trop longtemps gardées pour lui : il se savait ébréché, et il se savait aussi loin, bien loin d’être remis de cette tragédie. Avec véhémence, il avait repoussé les autres, croyant pouvoir s’en sortir seul, et aujourd’hui encore Valerian faisait les mêmes erreurs : il continuait de repousser les autres, à commencer par Naomi Lemann. Pourquoi ? La réponse était toute simple : il ne la méritait pas, en était profondément convaincu, en restait persuadé … pourtant, la vérité était qu’il n’avait jamais eu autant besoin d’elle qu’en cet instant précis.

Malin, à sa manière Valerian détournait l’attention, prenant soin de ne répondre qu’à moitié à la jeune femme. Valerian se pensait-il indigne d’elle ? Là tout de suite, bien sûr, pour toutes les raisons que leur dispute venait de soulever, mais aussi pour bien d’autres qu’il n’avait pas énumérées. L’avait-il toujours cru ? Oui, aussi, mais l’avouer aurait dévoiler bien trop de ses secrets, bien trop de ces parts d’ombre qu’il gardait au fond de lui et qu’il tentait de cacher, encore et encore, toujours, même à celle qui aujourd’hui le connaissait mieux que personne. Trop orgueilleux et plus encore à cet instant, Valerian ne parvenait pas à dévoiler ses côtés vulnérables, ceux-là même qui formaient tout le nœud du problème. Prenant soudainement conscience de cette vérité, telle une huitre Valerian se referma … non, c’était trop, pas ce soir. N’en avait-il déjà pas suffisamment dit ? Comme pour contrer cette soudaine fragilité, son visage de para de froideur. Se ressaisir, voilà ce qu’il devait faire.

— Tu ferais bien d’y aller déclara-t-il finalement, comme pour couper court à la discussion. J’ai encore un peu de drame coincé dans les entrailles, j’aurai peur de te salir affirma le directeur, acerbe, comme pour contrecarrer son aveu. Il revint un instant sur ses paroles un peu plus tôt. Prends la chambre que tu voudras, ça m’est égal. Si d’aventure je ne suis pas là, tu sais où se trouvent les clés, elles n’ont pas changé d’endroit. Alessendro a le double de la porte d’entrée.

Bien des items importants se trouvaient sous clés dans l’appartement du second étage, qui jadis avait été celui de William, et celles des chambres encore libres en faisaient parties. Par praticité, comme beaucoup d’autres choses Valerian n’avait pas changé leur emplacement et puisque Almara n’avait pas de secrets pour elle, sans doute Naomi saurait-elle où chercher. Le directeur se leva et tout comme elle avant lui, il rassembla les quelques feuilles qui traînaient encore, les organisa en tas qu’il laissa sur un coin du bureau. Les affaires du domaine attendraient bien le lendemain et leur discussion aurait pu s’arrêter là si Valerian n’avait pas eu un dernier cas de conscience. Presque soudainement, le regard du directeur se leva de nouveau vers Naomi, la fixant un instant.

— Naomi l’interpella-t-i, juste avant qu’elle ne disparaisse derrière la porte. Son ton avait drastiquement changé, annonçant l’importance de ce qu’il s’apprêtait à dire. L’espace de quelques secondes, il sembla hésiter. Réfléchis bien, Naomi. Sans doute n’y aura-t-il pas de retour possible. Vous pourriez encore construire des choses ensembles … ce ne sera peut-être pas parfait, mais rien n’est jamais parfait. L’imperfection, c’est mieux que rien du tout déclara Valerian. Réfléchis bien.

Ne le savait-il pas mieux que personne, lui qui n’avait désormais plus rien ? Cette fois, l’amertume l’avait quittée au profit de la sincérité ; véritable, Valerian lui offrait une part de sagesse, de discernement, d’objectivité … il était fâché, oui, mais cela ne l’empêchait pas de lui vouloir du bien. Bien au-delà du conseil, le directeur la suppliait presque, et l’espace de quelques mots, de quelques secondes, il redevint cet homme qui savait ô combien poser les bonnes questions, celui qui disait ce qu’il fallait et non pas ce qu’on voulait entendre. Le faisait-il pour lui, ou bien pour elle ? Si une part de lui s’en voulait indéniablement d’être l’investigateur de cette rupture – car elle avait beau dire, sans lui et sa proposition, elle et son désormais ex-fiancé n’en seraient pas là – une autre craignait de voir les regrets frapper un jour à sa porte. La voir seule et malheureuse était la dernière chose qu’il souhaitait, même après leurs mots, mêmes après leurs colères.
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Un petit Chardonnay, madame ?

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☽ Naomi est douce, pédagogue, compréhensive, pertinente et avenante. Elle a beau assurer un certain charisme, elle reste une femme de l'ombre. Elle peut être ferme, exigeante et dure envers les résidents, pourtant ces caractéristiques disparaissent une fois à cheval.

☽ Victor Hugo, Balzac, Zola... sont des noms qui ont accompagné Naomi toute sa vie. Elle se réfugie très tôt dans la littérature pour oublier les immondices subies par son père et y découvre une passion pour les histoires et la littérature française.

☽ Bosseuse émérite, Naomi a besoin de son café et de sa clope matin et midi. Accroc à la caféine (plus qu'à la nicotine), elle use et abuse des dosettes de sa machine Nespresso. Prenez garde à ne pas lui parler avant qu'elle n'ait pu boire à son premier nectar caféiné de la journée.

☽ Récemment célibataire, elle a rompu ses fiançailles ne pouvant concilier sa relation avec Marc et son nouveau poste... Et peut-être parce qu'un fantôme revenu tout droit du passé prend beaucoup trop de place dans sa tête.

☽ Amoureuse des chevaux de sport, son rêve est d'avoir, un jour, son propre cheval même si, pour le moment, elle est consciente que le temps lui manque pour bien s'en occuper.

☽ En attendant, elle est propriétaire d'une croisée border colline et berger australien répondant au nom de Dahlia.

☽ Elle apprécie le bon vin et a commencé à se constituer une cave à vins à son image : sobre et de qualité. Ses dons en cuisine sont limités mais elle sait faire un boeuf bourguignon sorti tout droit de l'enfer.

☽ Quand elle est tendue, Naomi se renferme sur elle-même, préférant le silence au bruit. Elle a trouvé du soulagement dans la musique et il n'est pas rare de la voir avec ses écouteurs aux oreilles pour écouter une playlist où elle a regroupé des morceaux joués au piano. Instrument qui la fascine et qu'elle trouve reposant.

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Posté le Mer 5 Mai - 0:12


comme au bon vieux temps
Valerian et Naomi
C'est avec les gens qu'on aime le plus, en qui on a le plus confiance, qu'on peut se permettre d'être désagréable parce qu'on sait que cela ne les empêchera pas de nous aimer.
Les mots balancés étaient lourds de tristesse. Pire encore : Naomi ne saurait les définir. Elle ne voyait que la mort, la résignation, le vide dans son regard. Il était étrangement calme… Comment faisait-il pour l’être alors qu’elle avait toujours les larmes aux yeux quand elle évoquait sa perte ? On ne résistait pas tous de la même façon face aux drames. Elle aurait aimé lui hurler qu’il était plus fort qu’il ne le croyait. Elle y croyait dur comme fer… Mais elle était incapable de quoique ce soit.
Naomi remercia silencieusement Valerian l’incita à prendre congés. C’était peut-être la goutte d’eau, celle qui fera déborder le vase plus que nécessaire. Ils n’avaient pas besoin de cela - ils n’avaient plus besoin de cela. Ils s’étaient suffisamment écorchés pour le reste de la soirée, et des mois à venir. Pour l’heure, ils devaient se reposer : d’eux, de leurs drames, de leurs traumatismes. Ils devaient faire table rase de quelque chose, ou du-moins, prendre le courage de le faire. Naomi finirait par insuffler la bravoure nécessaire et attiser l’aplombs d’aller de l’avant, de remettre les choses en ordre. Comme elle savait si bien le faire…

Valerian avait beau s’être assombri, il n’en demeura pas moins gentleman. Il lui proposait une fois de plus de faire ce qu’elle voulait, de choisir la chambre qu’elle souhaitait. Il la traitait comme il l’avait toujours fait : telle une princesse, un bien précieux, une pierre rare. Ce qui était en total désaccord avec ces dernières années. Comment avait-il pu autant lui faire du mal alors qu’il savait comment lui faire du bien ? Comment avait-il pu autant se faire du mal alors que la porte du bonheur était à portée de mains ?

« - Il y a des choses qui ne changent pas… » avait-elle murmuré.

Il y a des choses qui ne changent jamais.
Quelque part, c’était rassurant. D’un autre, cela pouvait être agaçant. Mais la jeune femme préférait largement retrouver des habitudes que de devoir tout appréhender. Elle devait déjà découvrir son rôle de sous-directrice mais aussi affronter Valerian. Ils venaient d’ouvrir une vanne qu’ils avaient longtemps fermés, et cela avait pourri de l’intérieur. Ils devaient faire le ménage, le grand nettoyage et se salir les mains pour la peine…
Mais pas ce soir.
Ce soir, ils n’avaient fait que casser le cadenas.
Et découvrir l’ampleur des dégâts.

Elle était prête à s’en aller, à le laisser sur ces derniers mots, sur cette drôle de phrase qui ramenait à la nostalgie. Valerian en décida autrement. Une fois de plus, il l’interpella, une fois de plus, son cœur ne fit qu’un bond. Toute son attention s’était de nouveau plongée sur le directeur, dans le fol espoir de voir ce revirement de situation, celui tant espéré, celui qu’elle n’attendait (presque) plus.

Mais la lueur disparut aussitôt. Valerian venait de souffler dessus comme une bougie que l’on éteint. Fébrile, soudain, faible, brutale. Sans autre forme de procès, le directeur venait de fermer une porte qu’ils avaient presque réussi à ouvrir. Pire encore, il avait jeté la clé un peu plus loin, ne leur permettant pas de continuer dans cette voie. Il venait de lui présenter un chemin qu’elle connaissait déjà, dont elle apercevait déjà l’issue. Et ce n’était pas satisfaisant. Elle fronça des sourcils, bafouée par cet acte qu’elle qualifiait de lâche. Sous-entendre qu’elle faisait une erreur alors qu’elle avait la certitude d’être dans le vrai la blessait. La pousser à retourner dans les bras de cet homme qu’elle n’avait jamais vraiment aimé, dont elle s’était toujours servie par crainte d’être seule, qu’elle avait longtemps repoussé avant d’abdiquer, lui fit rater un battement.

« - Merci de t’en inquiéter. »

Naomi avait préféré la politesse plutôt que l’affrontement. Si elle avait choisi la deuxième option, jamais ils ne s’en sortiraient. Valerian la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle aurait aimé lui dire qu’elle était une grande fille et qu’elle n’avait besoin de personne pour gérer sa vie, encore moins sa vie sentimentale. Elle avait compris, en acceptant ce poste à Almara, qu’elle avait emprunté la mauvaise voie. Sur le court terme, c’était satisfaisant… Mais sur le long terme ? Comment pouvait-il affirmer qu’elle aurait été heureuse avec cet homme pour qui elle éprouvait une fragile affection ?
Dorénavant, elle avait bien d’autres idées en tête. Bien d’autres objectifs à accomplir : si ce n’était pas l’organisation d’un somptueux mariage, ce serait la fierté de voir l’évolution de certains résidents. Si elle ne choisirait pas la prochaine couleur de leur chambre, elle choisirait le prochain tapis de selle pour un cheval. Et ainsi de suite…
Et peut-être est-ce cela qui pourrait la rendre heureuse et lui faire oublier tout ce qu’elle avait pu endurer.
Almara avait été le point de départ de sa renaissance, pourquoi est-ce que cela aurait changé aujourd’hui ? Après tout, elle lui avait dit « il y a des choses qui ne changent pas. »

« - Passe une bonne nuit. » conclut-elle, lui jetant un dernier regard avant de sortir du bureau « - Et je te veux en forme pour demain. »

Même s’ils n’avaient pas réussi à mettre les choses à plat, à discuter calmement en mettant leur égo de côté, à se rapprocher sans s’éloigner, elle espérait tout de même lui avoir prouvé son déterminisme quant à son avenir au sein du domaine.

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Fils de William Hayes, le fondateur d’Almara, Valerian Hayes est l’actuel directeur du domaine. Psychiatre connu et reconnu dans le milieu, il a passé une infime partie de son enfance au domaine de son père avant de partir vivre sur Paris, sa ville natale. Là-bas, pendant ses études il fait la rencontre de celle qui deviendra sa femme et la mère de leur fille, Liliska. Cette première vie s’achève brusquement après la mort de Lili dans un accident … tout s’effondre autour de lui et il décide alors de rouvrir Almara dans l’espoir d’y trouver, lui aussi, sans doute, une seconde chance.

Ce qui interpelle le plus chez Valerian est sa grande taille (1,91m). Il soigne son apparence et vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de le croiser autrement que vêtu d’un smoking. Valerian est un homme particulier qui vous offrira rarement de juste milieu : soit vous l’adorerez, soit vous le détesterez. Il sait se montrer drôle si tant est que vous ayez son humour et restera toujours honnête, pour peu que vous le soyez aussi. D’un naturel calme, son assurance et ses certitudes ne manqueront pas de vous agacer parfois, mais soyez certain d’une chose : Valerian œuvrera toujours pour le bien de ses résidents, même si ces derniers ne sont pas toujours conscients de cela.

Egalement médecin de par sa formation, il est divorcé depuis presque 2 ans. Valerian habite au fond de l’aile ouest du 2eme étage, dans les anciens quartiers de son père, et possède également un appartement sur Paris, actuellement inhabité. Très secret concernant sa vie privée, Valerian prend soin d’en dissimuler le plus possible à son sujet. Pourquoi ? Pour se protéger bien sûr, mais surtout pour éviter les questions susceptibles de rouvrir des plaies trop fraichement cicatrisées.

Ancien cavalier de concours complet, les chevaux ne lui sont pas étrangers puisqu’il a connu une partie des chevaux accueillis par son père au domaine. Anciennement propriétaire d’un grand selle français nommé Tsar, Valerian la revendu après la mort de sa fille et depuis, le directeur n’a plus tellement remis le pied à l’étrier.

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Posté le Mer 5 Mai - 18:38



Comme au bon vieux temps

Il est de vieilles plaies qui, loin de jamais cicatriser, se rouvrent et saignent au moindre mot

Il y a des choses qui ne changent pas. A la lumière de leur histoire, qui donc pouvait bien avoir le courage de s’inscrire en faux contre cet adage ? Sans un mot, Valerian observa la jeune femme disparaître, ne la quittant des yeux que lorsque la porte du bureau mit un terme définitif à sa présence. Même après son départ, Valerian continua de fixer la seule et unique issue de la pièce, comme si – sans qu’il ne sache vraiment pourquoi – une part de lui espérait la voir faire machine arrière et revenir. C’était absolument impossible, et pourtant il resta longuement là, immobile derrière son bureau, l’esprit égaré dans une myriade de pensées, de regrets, mais aussi de colère. De la colère, oui, mais envers qui ? La réponse était confuse, bien qu’il en connaissait une partie.

Certaines choses ne changent pas. Dans sa poitrine, Valerian pouvait sentir son cœur battre plus vite qu’à l’accoutumé, et avec plus d‘intensité qu’il ne l’aurait fallu. Les mots de Naomi étaient-ils chargés de sens, ou bien le simple reflet d’une constatation ? Là encore, Valerian n’en savait rien. L’histoire lui avait prouvé qu’en matière de compréhension, Valerian Hayes n’était pas le plus avisé des hommes, en particulier lorsqu’il s’agissait de Naomi Lemann. Aujourd’hui plus que jamais, il se sentait perdu en eaux troubles, au carrefour de deux issues qui ne manqueraient pas de déterminer le futur, leur futur ; et ce futur, Valerian ne voulait pas le gâcher comme il l’avait fait avec leur passé. Loin de se croire centre de toute cette entreprise, le directeur savait que bien des choses reposaient désormais sur lui, sur cette qualité intrinsèque qu’il avait d’être, lorsqu’il s’en donnait la peine, ce phare dans l’obscurité qui avais jadis su sortir la jeune femme des nuits les plus sombres. Cette volonté de bien faire, cependant, se laissait obscurcir par la peur non pas de l’échec mais de l’erreur : qu’est-ce que Naomi Lemann attendait vraiment de lui ? Etait-il vraiment encore en mesure d’être celui dont elle avait besoin ? Rien n’était moins sûr. S’il avait su jadis la comprendre sans la moindre hésitation, les choses étaient aujourd’hui différentes. Le temps avait fait grandir le garçon, et son histoire l’avait rendu plus terre à terre, moins rêveur, plus sombre. Elle l’avait rendu plus prudent, et cette prudence le faisait réfléchir, bridait son instinct, lui faisait choisir la sureté plutôt que la probabilité. Comme tous les Hommes, Valerian avait vieilli, et pourtant il y a des choses qui ne changent pas .

Valerian croyait-il que la rupture de Naomi était une erreur ? L’homme qu’il était aujourd’hui le croyait, mais le petit garçon, lui, savait bien que non. En cela, il laissait le temps muer son jugement et faire de lui un homme qu’il ne voulait pas être … mais n’en fallait-il pas pour construire le monde ? Le monde n’avait-il pas besoin de ce genre d’hommes pour prendre ces décisions, celles qu’on ne voulait pas mais qui étaient pourtant nécessaires ? Valerian avait appris à être pragmatique et à binariser le monde pour le rendre plus simple, ou du moins moins compliqué. Quelque chose d’insuffisant n’était-il pas mieux que rien du tout ? Ne disait-on pas que le mieux était l’ennemi du bien ?

Mais Naomi Lemann n’avait-elle vraiment "rien du tout" ? Non.

Elle l’avait lui, malgré tous ses défauts, malgré toutes les blessures qu’il lui avait infligées et qu’il lui infligeait encore. Elle l’avait encore, lui, survivant du passé, différents de ses souvenirs, et pourtant toujours présent, changé … mais pas tant que cela. De ce statut, Valerian s’en effrayait, car il était passé maître dans l’art de tout gâcher. Bien maladroitement, il avait tenté de la dissuader, de changer d’avis, pour elle … mais aussi pour lui, car de ce fardeau, Valerian en avait peur. Le directeur ne croyait pas une seule seconde qu’il n’avait pas joué un rôle dans cette rupture et l’homme craignait ce que cela impliquait. Finalement, Naomi abandonnait cet écrin pour une nouvelle vie, celle que Valerian avait créé pour elle ; elle quittait la sureté du rivage pour une mer agitée au fond de laquelle baignaient de vieux démons, et Valerian aurait eu tort de croire qu’elle ne le faisait que pour elle. Elle quittait quelque chose pour trouver quelque chose d’autre, mais cela lui serait-il suffisant ? En une question : serait-il à la hauteur ? Valerian Hayes valait-il ce qu’elle quittait, ce qu’elle aurait pu avoir ? Pour l’heure, c’était plutôt mal partis. Naomi s’était jeté à l’eau dans l’espoir de le voir l’y rejoindre, et qu’avait-il fait ? Il avait rechigné à sauter en remettant en question son choix, la laissant seule dans cet océan de glace. Plutôt que de faire machine arrière, la jeune femme s’y était enfoncée un peu plus – car Valerian avait bien perçu le ton de sa voix lorsqu’elle l’avait remercié de s’inquiéter – et resté seul sur la rive, le directeur l’avait vu s’éloigner. Décevoir les gens, cela le connaissait finalement bien.

Pourtant, s’il y avait bien une chose que Valerian Hayes ne souhaitait pas, c’était de perdre Naomi. Naomi Lemann était tout ce qu’il lui restait et quelque part, bien qu’il s’affairait à prétendre le contraire, une part de lui avait toujours espéré renouer avec elle par le biais d’Almara. Il se haïssait pour cela, car il lui avait fallu toucher le fond pour se rendre compte de son importance. Il se trouvait charognard, opportuniste, et ces sentiments rendaient indignes sa volonté de tout réparer … et pourtant, Valerian n’avait jamais été aussi certain d’une chose : il voulait l’avoir avec lui, d’une manière ou d’une autre, comme au temps d’avant, comme au bon vieux temps.

Mais alors, pourquoi mettait-il tant d’efforts à la repousser, à la malmener, à lui faire croire que c’était "trop tard" et que rien ne pourrait jamais être "comme avant" ? La réponse était simple : il avait peur, Valerian avait toujours eu peur. Parce qu’il avait toujours eu peur de décevoir les gens et de ne pas être à la hauteur, il les avait toujours repoussés avec véhémence en leur offrant le pire de lui-même, et Naomi n’avait pas été épargnée. Finirait-il un jour par dépasser cette peur ? Pas ce soir en tout cas, puisqu’il l’avait laissé partir et disparaître derrière cette porte. Il se maudissait pour cela, sentait la colère le gagner de nouveau à l’idée de cette fenêtre qu’il avait encore manquée. Un instant, ses yeux se posèrent sur son bureau jonché d’objets et de dossiers. Il y a des choses qui ne changent pas. Oui, c’était vrai : certaines choses ne changeaient pas, n’avaient jamais changé. Intacte malgré toutes ces années, son affection pour Naomi n’avait pas changé, ne s’était pas tarie. Bien naïvement, ce sentiment Valerian l’avait mis dans un coin de son cœur dans l’espoir de le voir un jour disparaître. Il avait feint de ne pas en avoir conscience, de ne pas l’accepter ; il avait laissé la peur l’en éloigner sans réagir, sans lutter, croyant que c’était mieux ainsi, mais mieux pour qui ? Pas pour lui finalement, et encore moins pour elle.

Valerian laissa la colère le gagner et d’un seul mouvement il balaya la surface du bureau, faisant tomber au passage tout ce qui s’y trouvait ou presque. Cesserait-il un jour de combattre le vent, de renier l’évidence ? Serait-il, un jour, en mesure de changer au moins ça ?
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