[SOL'OS] Évolution de Mara - [TERMINÉ]

MARA & CANDY

❥ 12 ans ❥ Jument ❥ LIEN FICHE ❥

Mara est une jument gentille, c’est le moins que l’on puisse dire. Si elle peut parfois se montrer un peu brusque de par sa grande taille et ses mouvements amples, Mara n’a pas une once ce méchanceté et est loin, bien loin d’être vicieuse. Gourmande et proche de l’homme malgré ses nombreuses années de vie en solitaire, son plus grand défaut est d’être très peureuse. Comme presque tous les chevaux, Mara a été débourrée à ses 3 ans mais semble avoir tout oublié, du pansage jusqu’au port du licol en passant par le respect de la bulle personnelle de la personne qui s’occupe d’elle. Mara tire au renard et peut se montrer très violente si elle se sent prise au piège et/ou retenue à un anneau.

Son autre particularité est d’être absolument associable avec les autres chevaux et est incapable de vivre avec eux, ce qui est paradoxal pour l’animal grégaire qu’est le cheval. Elle ne supporte pas la présence de ses congénères (elle plaque les oreilles en arrière à leur approche) et n’hésite pas à taper et mordre pour les chasser. Etrangement, elle semble accepter un peu mieux les shetlands et autres poney de petite taille, mais ne vous y trompez pas : il faudra du temps avant que Mara soit capable d’intégrer un groupe d’équidé.

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code de night sky. images de tumblr.

472 mots - Box - Début décembre 2018

PREMIER CONTACT

Almara. C'était donc ça. Un immense manoir digne de tous les films, des espaces verts à perte de vue. Il en était sûr cette fois ci, il avait fait le bon choix, personne ne l'enfermerait entre quatre murs. L'air qui emplissait ses poumons n'était plus celui de la ville, de la pollution et les fabuleuses émanations d'herbes "médicinales" qu'il appréciait tant – et qui commençait d'ailleurs déjà à lui manquer-. Il se ressaisit, tentant d'oublier la forte odeur de crottins et de foin qui envahissait désormais ses narines.

Aujourd'hui, il devait donc rencontrer la fameuse : « Mara ». L'esprit de la mort dans le bouddhisme. Quel drôle de nom pour une jument, il commençait presque à se faire du soucis, espérant que son caractère ne serait pas à la hauteur de son prénom. Quoique, il ne comptait pas passer beaucoup de temps au côté de cette dernière. Il était en vacances et avait déjà bien assez de mal à gérer ses problèmes pour pas ne pas à avoir à s'occuper des problèmes d'un cheval. Il comprit cependant en s'avançant face au box de cette dernière pourquoi on lui avait attribuer un tel patronyme. Il se retrouva nez à nez face à une immense jument noir comme le jais, des crins immenses qui semblait ne plus en finir et d'énormes fanons couvrant ses sabots tout aussi noir qu'elle. Il priait pour que son âme ne soit pas aussi noire que tout le reste. Il l'observa un moment et ce cher Valérian qui l'avait mené là, l'encouragea à aller la voir et établir un contact. Il se rendit compte qu'il n'avait rien écouté du discours du directeur à propos de la jument. Après quelques sarcasmes pour retarder l'inévitable, il finit par s'approcher. Impossible pour lui d'avouer qu'il avait un peu peur de ce machin qui pouvait le tuer d'un coup de pied. Il gonfla sa poitrine, s'approcha et posa sa main sur son épaule, la salua avec une voix nasillarde avant de sortir en ironisant et en pressant le directeur pour en finir au plus vite avec ces horribles présentations.

Il n'avait jamais touché à un cheval et avait eu par la suite droit à des cours théoriques intensifs pour apprendre à s'occuper de cette dernière, bien évidemment encadré par le personnel des écuries qui pour la plupart ne lui plaisait pas plus que ça. Ils mettaient trop de frein à son côté « créatif ». Certes ce n'était pas la prison ici mais il y avait quand même des règles. Des règles cependant plus simples à contourner et cela il l'avait très vite compris. D'abord effrayé par la carrure impressionnante de la demoiselle, il avait finit par comprendre qu'elle restait plutôt amicale tant qu'il ne l'embêtait pas trop et c'était tant mieux

(c) crackle bones

1277 mots - Box - 24 décembre 2018

SENTIMENTS COUVERTS D'UN MANTEAU DE NEIGE

BLANC

Il détestait la neige. Non, en fait il détestait juste Noël ou n'importe quel nom qu'on pouvait donner à cette fête pourrie. Il détestait cette fête familiale à la con. Voilà c'était ça. Et il détestait cette journée aussi. Tout le monde faisait ch*er et il était d'une humeur plus que massacrante. Aujourd'hui il avait perdu son sourire, il avait envoyé bouler tout ceux qui se présentait à lui. Les résidents enjoués de fêter Noël, les dépressifs et leurs petits problèmes, ce cher directeur qui voulait le voir participer aux décorations. Il avait pris la peine d'aller voir le vénéré Vanedis pour pouvoir lui jeter son mécontentement à la tronche, ce qui arrivait relativement peu souvent. Il avait eu l'air satisfait d'ailleurs ce qui avait mis Candy encore plus en colère.

Voilà trois semaines qu'il était là, trois semaines qu'on l'embêtait avec toutes sortes de cours, de règles, de rendez-vous, trois semaines que le froid devenait mordant alors qu'il devait passé une bonne partie de sa journée dehors. Il avait subi tous les cours théoriques, avait appris à brosser, à mettre un licol, à diriger un cheval en main, à subvenir à ces besoins primaires. Il avait la tête pleine à craquer, et le pire c'est qu'il se montrait plutôt doué quand il y mettait du sien. Il montrait seulement assez d'intérêt pour qu'on lui lâche un peu les baskets, ce qui n'arrivait que très peu en ce moment. Et aujourd'hui était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, il n'était pas content et c'était comme ça. Il essaya de lutter contre sa journée, mais lorsqu'on l'obligea à sortir de sa chambre pour partager le repas s'en fut trop. Il attrapa ses écouteurs, fit mine de descendre au réfectoire, attrapa une pomme et quelques papillotes avant de s'éclipser après le comptage comme il savait si bien le faire. Pas question de partager un moment qui resserait les liens entre eux et blablabla. Il s'éloigna en pestant, la neige tombait averse et le petit pull qu'il avait sur les épaules ne le protégea pas longtemps du froid mordant. Il abandonna l'idée de partir fumer et se dirigea à la hâte vers les écuries. Il prit soin de refermer la porte et pressa le pas jusqu'au box de la grande noire. Elle au moins, ne l'embêterait pas avec ces histoires de fêtes et de sentiments mielleux à la c*n. Il soupira, entra dans le box et s'assit dans un coin de paille propre en marmonnant dans sa barbe.

L'animal intriguée par cette intrusion tourna la tête vers lui un instant avant de replonger le nez dans son foin. Si il avait cru un jour qu'il se réfugierait vers un cheval il ne l'aurait jamais cru, et il ne comptais pas en faire une habitude, ni laisser la possibilité à quelqu'un de le découvrir. Il continua à grogner et finit même par se mettre à parler à haute voix.

Candy - Tu m'expliques pourquoi ils sont tous si joyeux ! Okay l'hiver c'est cool parce qu'on peut faire des batailles de boule de neige et que toute la m*rde est recouverte par un draps blancs. D'ailleurs en fait tout est recouvert ! On cache la misère avec des faux sourires, on fait semblant d'être heureux, les familles se font des sourires hypocrites le temps d'un soir, l'amour domine et moi ça me donne envie de vomir !

La jument avait de nouveau tourner les oreilles vers lui, et même la tête, un peu intriguée par cet humain qui grognait dans son box alors que la nuit tombait. Et visiblement il n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter ce bougre.

Candy - Moi j'avais pas ça ! Il fallait pas de musiques fortes, pas de décorations trop lumineuses, et puis bien sur on oubliait tous les cadeaux, c'est comme les anniversaires ça, ça n'existe pas où alors que pour certains.

La rage coulait à flot dans son corps, ses parents l'avaient abandonné tant de fois, avaient changé Noël pour son frère, avaient oublié ses cadeaux. Et puis pas que pour Noël d'ailleurs; les souvenirs de tous les anniversaires passés à attendre une fête surprise qui n'arrivait jamais, l'impatience de découvrir des cadeaux que finalement ils avaient oubliés d'acheter, l'attention toujours porté sur autrui. Et puis il y avait des années qu'il n'avait pas fêté n'importe quoi parce que de toute façon il n'avait plus de famille, il n'en avait jamais eu ! Il n'avait qu'un frère mort et c'était tout. Et puis l'amour ça n'existait pas ce n'était que des foutaises inventées pour trouver un objectif à la vie des désespérés. Ce n'était qu'une raison de plus pour qu'on l'abandonne. De toute manière on finissait toujours par l'abandonner à un moment ou à un autre. Tous les souvenirs de son enfance refaisaient surface, c'était sûrement pour ça qu'il n'aimait pas Noël. Il tira les papillotes de sa poche, les déballa et engloutit les chocolats avec peu de classe. La jument attirée par les papiers tourna la tête et s'approcha de lui avec envie.
Candy (en grognant) - Voilà toi tu es honnête au moins, tu t'en fous de mes problèmes, tu ne les comprends pas, mais tu les acceptes sans broncher et tu viens par interêt pour ce que j'ai dans les poches sans sortir d'excuses.

Normal. C'était une jument. Que pouvait-elle y comprendre ? Il retint un sourire face à son gros nez qui était maintenant bien trop proche de sa tête puis qui commença à aller fouiller dans les poches de son jogging. Il avait toujours été amusé par la mobilité de la lèvre supérieure de cette jument et par les moustaches qui parsemait cette dernière. Il ronchonna lorsque celle ci lécha son pantalon, laissant une grosse trace verte sur ce dernier. Il la rabroua et tira la pomme de sa poche, il croqua un morceau et lui tendit le reste. Elle s'en donna à cœur joie et machonna les gros morceaux laissant dégouliner de sa bouche des traînées de baves parfum pomme. Le brun grogna réprimant un rire et un grand sourire. Il n'avait pas le coeur à rire malgré la situation. Il ne pouvait pas prendre le risque de s'attacher à elle non plus; simplement parce que les chevaux sont comme les gens : ils meurent eux aussi.

Celle ci approcha de nouveau son nez de la tête du garçon, laissant son immense langue s'échapper d'entre ses lèvres pour attraper les moindre fragments de pommes coincées dans ses vibrisses. Elle finit par arracher un sourire à ce dernier qui lui octroya une petite caresse avant qu'elle ne s'en retourna à son foin. Peut être avait-elle réussit sa mission de lui remonter le moral ou alors ce n'était simplement qu'une coïncidence. Il se persuada de la coïncidence car il ne croyait pas aux miracles de Noël. Cette remontée de colère avait soulevé des souvenirs et il lui fallut un temps fou pour réussir à contenir puis chasser les larmes qui manquaient de rouler sur ses joues. Il resta là encore un bon moment bercé par le bruit des mastications de foin avant de rejoindre le manoir. Finalement elles étaient plutôt apaisantes ces grandes bêtes.

(c) crackle bones

937 mots - Manège - 20 Janvier 2019

MAINS CHAUDES ET COEUR FROID

Ces derniers temps, la jument était devenue très frustrante. Si il ne s'y était que peu intéressé, les fois où il tentait de s'améliorer elle lui donnait du fil à retordre. Elle avait beaucoup de chose à apprendre alors que lui aussi. Il n'aurait pas pu lui filer un cheval qui savait faire au lieu de cette grosse maladroite ? En effet, les gestes de bases avaient été longs à obtenir et même si Candy faisait preuve de patiance lorsqu'il le voulait, ici il ne comprenait pas ce qui pouvait effrayé Mara dans une simple brosse en plastique. On lui avait alors expliqué le passé de cette dernière, l'abandon de celle ci puisqu'il y portait enfin de l'intérêt, et aussi le fait qu'il appuyait beaucoup trop fort avec les brosses.

Il ne l'avait pas montré mais l'histoire de la jument l'avait touché au plus profond du coeur. Le bouclé avait du mal a exprimer ces sentiments et aux yeux de tous il ne semblait pouvoir aimer personne d'autres que lui même simplement parce que sa carapace était érigée avec tellement de soin que personne ne pouvait apercevoir cette part de fragilité énorme qui se cachait en dessous. Et suite à la découverte de l'histoire de cette dernière, une faille s'était crée dans sa brèche. Il ne le montrerais pas et il avait d'ailleurs du mal à s'en convaincre lui même. Mais ce jour là, il se décida à apporter de l'attention à la jument. On lui avait dit qu'il fallait la marcher dans la manège puisque les sols trop glissants ne lui permettait pas de sortir sans risques. C'était une tâche simple, il fallait juste marcher à ses côtés, aucun risque.

Il s'était donc exécuté sans ronchonner pour une fois au grand étonnement des responsables et c'était dirigé vers le manège avec la frisonne à sa suite. Arriver jusqu'au manège n'avait pas été une mince affaire finalement. Malgré le peu de distance, la pataude semblait bien peu agile pour tenir sur ses quatres sabots et glissait continuellement. Surement après avoir perdu un doigt et un orteil, ils parvinrent enfin au manège. Candy se mit à marcher, et trouva rapidement le temps long, 25 minutes quand on tourne en rond c'est bien plus long qu'on ne le pense. Et elle devait certainement s'ennuyer aussi celle là, enfin si elle pouvait ressentir l'ennui. Il en était presque persuadé, elle avait du trouver le temps long ainsi abandonné dans sa prairie. Quoique. Il n'en savait rien en fin de compte. Mais il ne comprenait toujours pas comment on pouvait abandonner un animal au beau milieu de nul part sans s'assurer qu'il pourrait subvenir à ses besoins. C'était inhumain ! Il secoua la tête pour reprendre ses esprits. Voilà qu'il s'appitoyait sur le sort de la frisonne. Elle allait bien maintenant c'était le principal; pourtant il n'arrivait pas à faire abstractions de ces informtations. Il fallait croire que finalement elle n'était pas si différente que lui, elle aussi elle avait été abandonné par des gens qui comptait surement énormément pour elle et qui était même l'entiereté de sa vie. C'était presque pire.

Perdu dans ses pensées, il en fut vite tiré lorsque celle ci lui écrasa le pieds par mégarde. Il leva la main pour la réprimander et lui faire comprendre qu'elle lui avait fait mal et lorsqu'il vit qu'elle reculait terrorisée par ce geste brutal, il la baissa et culpabilisa presque. Il avait failli lever la main sur elle sous le coup de la douleur. Qu'elle soit physique ou mentale, la douleur faisait faire des choses idiote. Il se ravisa, s'excusa à demi mot et reprit sa marche. Ses mains et ses pieds commençaient à geler à force de ne pas être en mouvements. Il arrêta la jument et passa les mains sous la longue crinière de celle ci pour ressentir la chaleur qui se dégageait du puissant animal. Il agita ses orteils dans ses chaussures de marche et reprit sa route, la menant de part et d'autres de l'endroit clos, la faisant parfois changer de sens, s'arrêter et repartir comme on lui avait montrer plusieurs fois. Les néons vomissaient une lumière poussiéreuse et jaûnatre qui lui déplaisait fortement et il commençait à s'ennuyer. Il prit sur lui pour que la jument puisse voir autre chose que quatre murs. Après tout si il faisait le rapprochement entre lui et elle pour l'abandon, il pouvait également faire le rapprochement entre lui et elle pour le fait de détester ne rien faire. Il continua alors à marcher encore et encore, faisant les quatre cent pas en chantonnant des chansons pour s'occuper et éviter de penser trop longtemps.

Il s'en voulait d'être aussi sensible soudainement, il ne savait plus quoi ressentir vis à vis de cet énorme tas de muscles noirs. Elle le rendait humain et cela risquait de briser sa couverture, il avait du mal à la comprendre, ne voulait pas demander d'aide alors qu'elle le forçait à en demander. Elle était surement la meilleure et la pire chose qui pouvait lui arriver ici. Il se raidit alors qu'il rentrait à l'écurie suitée par cette dernière. Mains réchauffées par le poil d'hiver, coeur gelé par les pensées qui s'agitaient dans sa tête et qui serais bientôt calmée par une enième joint fumée en cachette quelques minutes plus tard.

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767 mots - Box - 14 Mars 2019

UN PEU DE BONNE VOLONTÉ

Aujourd'hui, il était de bonne humeur et dévoré par l'ennui. Aux alentours de 9 h donc, il se décida à rendre visite à la jument, marchant guilleret, profitant du soleil de mars qui pointait le bout de son nez depuis quelques jours. La plupart du temps cette feignante passait la plus grande partie de ses journées dans un pré lorsqu'il ne pleuvait pas. Et pour cause, on lui avait indiqué qu'elle ne tarderait bientôt plus à donner la vie. Encore quelques mois, ce qui justifiait l'arrondi désormais bien visible de son ventre. Pendant quelques jours, il avait tenté de convaincre le personnel qu'il ne serait pas à la hauteur. Un cheval déjà c'était beaucoup de changement, alors être responsable de deux vies quand on avait pas su gérer la sienne, c'était tout autre chose. Il s'en occupait lorsqu'il lui en prenait l'envie et faisait quelques passages rapides aux écuries pour la voir encore un peu perturbé par son ressenti après avoir appris l'histoire de cette dernière. On lui avait donc gentiment fait remarqué que cet animal dont il était responsable avait besoin d'un peu plus que quelques caresses ci et là. Il s'approcha donc du box où elle se trouvait encore ce matin, le nez dans le foin. Étrangement il n'y avait que peu de monde dans l'écurie. Tant mieux pensa t-il intérieurement. Il alpagua la noireaude d'un claquement de langue pour lui signifier sa présence. Celle ci tourna la tête oreilles plaquées contre sa nuque évaluant la personne qui venait la déranger, puis retourna à son repas comme si de rien était.
Candy - Hé bah je vois qu'on est de bonne humeur ce matin.

Le jeune homme s'en alla un instant dénicher quelques brosses pour s'occuper de la crasse qui ternissait le poil de cette dernière. Il avait reçu pour ordre de pas l'attacher pour le moment, il se contentait donc de la brosser dans le box en prenant garde à ne pas se faire marcher dessus. Il entra donc, posant à peine ses doigts sur la peau frémissante de la frisonne et continua de parler :
Candy - Allez ma grosse, c'est le moment de te refaire une beauté, c'est pas parce que tu as un polichinelle dans le tiroir que tu ne peux plus te faire belle pour aller draguer tes copains.

Il dédramatisais mais ne savait toujours pas vraiment comment s'y prendre avec elle. Ses gestes était hésitants alors qu'il tentait de retirer la terre séchée sur la robe et dans les crins de cette dernière. Un peu inquiète, celle ci avait cessé de manger et avait relevé la tête. Candy sentait ses muscles se tendre au passage de la brosse, et essaya d'être le plus léger possible pour ne pas la perturber, il fut surpris lorsqu'elle tourna en rond dans son box manquant de peu de lui écraser le pied. Il continua son œuvre tant bien que mal et malgré quelques autres déconvenues, finit par être satisfait de l'état de la jument. Ne restait que le cure pieds qui paraissait une tache insurmontable. Après une vingtaine de minutes de négociations avec la jument, il parvint à s'occuper des deux antérieurs mais impossible de s'atteler aux postérieurs. De toute manière personne ne le saurait, il se retourna et sursauta lorsqu'il tomba nez à nez avec le maître d'écurie.

Candy - - Vous m'avez fait peur ! Et puis d'ailleurs...

Il s'apprêtais à lancer un des sarcasmes dont il avait le secret mais s'arrêta très vite au vu de la mine peu accueillante de ce dernier. Il en regrettait presque Valérian et son calme légendaire l'espace d'un instant.

Maître d'écurie - Moi je vois surtout qu'il reste deux pieds sur votre jument Norbert.

Le jeune grinça des dents et jura dans sa barbe (quasi inexistante) , autant à l'entente de son prénom que pour le fait d'avoir été surpris. Il fut contraint d'accepter l'aide du vieil homme qui a force de patience convint la jument de lui laisser ôter les quelques mottes de terres sous ses sabots.

Le jeune resta encore un moment avec la jument pour qu'elle s'habitue un peu à lui et pour attester de sa bonne volonté puis retourna vaquer à ses occupations. Il avait rempli sa tâche du jour, il ne lui restait plus qu'à trouver un coin tranquille pour profiter du reste de sa journée qui s'annonçait "planante".

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1006 mots - Pré le plus éloigné - 9 Juin 2019

UN PEU PLUS DE VERTUS QU'UNE CIGARETTE

La chaleur était harassante aujourd'hui et il avait presque hésite à sortir en caleçon dehors. Convaincu que cela ne ferait que lui attirer la foudre de monsieur : Balais-dans-les-fesses, il avait pris la peine de passer un short long et un marcel un peu trop serré. Il était parti très tôt rendre visite à la noiraude ce matin, incapable de trouver le sommeil. Lui qui avait toujours eu du mal à attacher une véritable importance à la jument (malgré quelques élans d'émotions qu'il n'expliquait toujours pas) commençait à lui trouver quelques petits avantages. Au vu de son statut de poulinière souffrant de la chaleur, il devait lui porter une grande attention selon ce qu'on lui avait expliqué. Au bout de plusieurs mois, même si il ne progressait pas vraiment au niveau de la connaissance qu'il avait des chevaux, il savait désormais prodiguer les soins de bases et s'en contentait très bien. Le port du licol avait été acquis à force de patience au cours des premiers mois. Il se présenta à la jument qui poussa un faible hennissement, impatiente de retourner dans l'herbe grasse. Il lui enfila rapidement un licol, ne prit aucun soin de curer les pieds, conscient qu'il se ferait sûrement disputer si il se faisait attraper à salir l'écurie, si tant est qu'il se ferait attraper, cela mettrait de l'animation dans les journées monotones. Il la mena ensuite dans un des prés les plus éloigné qui disposait de bosquets d'arbres pour permettre à la jument d'avoir de l'ombre, de se protéger de la chaleur, mais aussi de lui prodiguer une cachette idéale.

Il prit soin de la mener à l'ombre au fond du pré, puisqu'elle décidait rarement de se déplacer une fois le nez plongé dans l'herbe. Lui s'éloigna un peu plus, s'asseyant dans l'ombre des grands arbres, prenant soin de pouvoir garder un œil à la fois sur la jument et sur l'entrée du pré en contre-bas. Candy s'assura que personne ne pouvait l'apercevoir et sorti quelques petites choses de sa poche. D'abord il tira une feuille d'un paquet, y déposa une pointe de tabac avant de tirer une petit pochon de plastique bien caché au fond, y déposa une partie de son contenant avant de le ranger soigneusement. Voilà une activité où il se montrais très appliqué. Il se surpris à observer la jument du coin de l’œil. Après tout, il ne l'avait pas demandé mais elle partageait tout de même sa vie depuis six mois maintenant, comme un gosse non désiré. Elle lui apportait des petits avantages et il finissait même par apprécier sa compagnie, elle était à la fois si immense et pourtant si gentille, certes un peu craintive et maladroite à certains moments, mais elle était sympathique. Elle ne lui imposait pas de règle, ne lui demandait qu'un peu de temps, l'écoutait sans le reprendre et lui permettait de rester à Almara, lieu dans lequel il avait enfin trouver une routine presque plaisante. Machinalement, il avait tassé et allumé le joint qu'il tenait entre ses mains. Il ferma les yeux, profita de ce goût doux/amer qui imprégna sa gorge et ses poumons. Il expira, ne prit pas le temps d'admirer la fumée et continua à tirer jusqu'à ce que ses pensées se mettent à divaguer et qu'un sentiment de plénitude le porte. Il chassa le négatif, observa la fumée qui voletait lentement au gré du vent. Une soudaine envie de cigarette le prit alors que le premier "mégot" s'écrasait seulement au milieu de la terre et des cendres comme dans son dernier tombeau. Il aimait la cigarette, simplement parcequ'elle n'avait aucune vertus, pas plus que lui d'ailleurs si il réfléchissait. Amoureux de la cigarette et sa connotation tragique, accroc à sa dégoûtante douceur, lui enlever était comme lui demander de partir en guerre.
Cinq minutes trente, elle était déjà finie. Il continua doucement à rêvasser, repensant à sa vie, à tout le avant, à ce qui se passerait après. Il en perdit la notion du temps lorsqu'un souffle chaud contre son visage le surprit. Il sursauta et la jument releva la tête, surprise à son tour, gonflant les naseaux et écarquillant les yeux.

Candy (se moquant gentiment) - Me regarde pas comme ça, je savais pas qu'une chose imposante que toi pouvait s'approcher sans bruit.

Celle ci tendit à nouveau le bout du nez vers lui, reniflant d’abord ses chaussures puis son pantalon. Un sourire s'afficha sur les lèvres de Candy et il tendit sa main pour caresser le museau de cette dernière. Le temps s'arrêta de nouveau – la journée serait longue si il continuait de la sorte – où du moins il en eut juste l'impression. Il sentait une douceur que jusqu'alors il n'avait sûrement jamais connue ou du moins depuis longtemps si il omettait la soirée de Noël. Il profita de pouvoir toucher le poil de la jument, qu'il trouva plutôt rêche et il se promis de la brosser plus souvent ou alors de lui faire prendre une douche si cela était possible. Il caressa le chanfrein, les salières et par une pulsion étrange lui attrapa l'oreille. Celle ci releva à nouveau la tête en signe de protestation. Le jeune homme se releva et s'amusa à aller lui attraper les oreilles, la noireaude recula et protesta en levant bien haut la tête. Le jeune homme profita de sa grande taille pour continuer d'embêter cette dernière à tel point qu'elle finit par arrêter de réagir à ses provocations, soupirer et s'éloigner au fond du pré pour replonger son nez dans l'herbe. Un petit rire s'échappe de sa gorge : - Allez te vexe pas ! T'es pas drôle ! Il se rassit et attendit encore une heure avant de la rentrer au box.

(c) crackle bones

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